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pas autres que celles qui permettent l’accroissement du lepio-
ihrix buccalis, c’est-à-dire que, comme beaucoup d’Infusoires
et d’Algues ¡si tan t est que ce végétal en soit une et non un
Cbampignon), celle-ci se développe sur les substances animales
en voie d’a lté ra tio n , qu’on trouve toujours à la surface des
ulcérations ou des muqueuses e.xposées à l’air ; elle joue simplement
le rôle d’un corps étranger sans action nuisible sur
l’organisme.
ESPÈCE •11. — L E P T O M ITU S ? DE IVÉPIDEÎIME.
Je me bornerai à désigner sous ce nom , en attendant de
plus amples renseignements, le végétal représenté planche VI,
lig. 1, d’après un dessin que m'a communiqué M. Montagne.
Cette Algue a été trouvée par M. Gubler, qui a bien voulu me
transmettre la description suivante, que je reproduis textuellement.
« ün homme jeune encore et d’une forte constitution reçoit,
dans la main d ro ite , une halle qui la traverse d’un côté à
l ’autre. On soumet le membre à l’irrigation continue. Comme
cela sc passe ordinairement, on vit d’abord l’épiderme macéré
devenir blanc et opaque, s’épaissir et se rider comme s’il était
trop large pour la surface cutanée qu’il avait à recouvrir. Les
choses restè rent dans cet état jusque vers le cinquième jour,
époque où il se manifesta sur la face dorsale de la main et des
doigts quelques petits boutons blancs, analogues aux vésicules
d’eczéma déterminées par des cataplasmes. Les jours suivants
ces boutons augmentèrent de volume et de nomhre en s’accompagnant
d’une douleur prurigineuse q u i , pour n ’être pas
très vive, n ’en était pas moins insupportable par sa continuité.
Le blessé, très impatient d’ailleurs, voulait s’en débarrasser
en les ouvrant, et, malgré mes représentations, il détacha
avec l’ongle deux ou trois des principales élcvures. Chose
remarquable, elle ne recélait pas la moindre quantité d ’une
matière liquide, ce qui me donna immédiatement l’idée qu’elles
p o u v a i e n t bien être constituées par des productions de nalure
végétale.
» Je les emportai pour les examiner au microscope, et ce ne
fut pas sans une certaine émotion que j ’y découvris des fda-
ments hyssoïdes analogues à ceux du muguet. Ces filaments
très longs, plusieurs fois divisés, m’ont paru moins diaphanes
que ceux du muguet lui-méme et moins distinotemeiit a rticulés.
Toutefois les cloisons existent; elles sont même beaucoup
plus rapprochées dans les branches secondaires (pl. VI,
fig. 1, a, b) et vers les extrémités terminales des l'daments
primitifs. Les rameaux naissent som-ent d’un seul côté ct se
détachent à angles plus ou moins aigus, en s’incurvant du
côté de l’axe qui leur donne naissance. J ’ai vu l’un d’eux terminé
par un renflement cellulaire (d ), qui n ’est probablement
autre chose qu’une fructification naissante. Mais je n ’ai pas
rencontré de spores arrivées à leur entier développement qui
fussent encore fixées sur les filaments hyssoïdes. Toutes les
sporidies nageaient librement dans l’eau que j ’avais ajoutée
pour l’examen (c, c, c). Ces sporidies, ellipsoïdes , droites ou
légèrement courbes, sont coupées transversalement par une
cloison qui les partage ainsi en deux cellules ou cavités (c, c, c).»
Ces observations s’accordent avec celles de M. le docteur Montagne,
qui a déclaré n ’avoir pu, sur ces premiers échantillons,
dénommer l’espèce probablement nouvelle que le hasard m’a
fait découvrir. Elle se rapproche du genre Leptomilus, si elle
ne lui appartient pas réellement. J ’ai remarqué aussi, ditM.Gu-
hler (1), des vésicules arrondies dont quelques unes étaient
munies d’uu noyau, et qui ne pouvaient être confondues avec
de jeunes cellules épithéliales. Enfin il existait, entre les éléments
épidermiques, une matière amorphe finement granuleuse,
qui paraissait servir d’humus au Champignon que je viens
de signaler.
( 0 Procès-verbaux des séances de la Société de biologie, samedi, 24 ja n vier
1852.
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