
L’action du cbiore est décomposante ; il décolore les parties
colorées de rélément anatomique, et, à la longue, rend friables
les parties dures. L’alcool coagule et durcit les substances
organiques azotées et gommeuses; cette action est quelquefois
utilisée comme celle de l’iode, surtout sur ics éléments anatomiques
dans la composition desquels entrent les principes
gras et résineux.
L’action des acides sulfurique et n itriq u e , seuls ou unis à
d’autres agents , a été suffisammment indiquée plus haut
(p. 120, 121) pour qu’il soit superiîu d’y revenir, ils coagulent
e t font ré trac te r les substances organiques azotées. Cette action
est employée dans le même but que celle de l’iode. C’est par
suite de cette utilité à l’égard de la structure des élém en ts,
très grande , bien qu’indirecte , que l’étude des caractères
d’ordre cbimique prend une extension bien plus grande que
celle des autres ordres, qui ne présente qu’une utilité bien plus
restreinte et plus indirecte encore. Ce qu’il est essentiel de
connaître , eu fait de corps organisés , ce sont naturellement
leurs caractères d’ordre organique , leur struclure ; cette connaissance
est bien plus utile que celle de leur forme , de leur
volume, de leur consistance, de leurs réactions chimiques
mêmes, dont la notion est indispensable , mais bien moins encore
que celle de la constitution.
Si l’on trempe des éléments anatomiques végétaux, une
coupe mince , par exemple , dans du sirop de su c re , e t qu’on
enlève ensuite l’excédant du sirop avec un pinceau pour ajouter
une goutte d’acide sulfurique ( trois parties d’acide concentré
pour une d’eau), la paroi de cellulose est colorée en rose rouge
au bout de dix minutes. L’acide chlorhydrique est employé,
comme les acides précédents , pour dissocier les éléments anatomiques
réunis, et surtout pour enlever les sels qui incrustent
ou remplissent certains éléments anatomiques.
7 9 .— Composition immédiate. Chaque élément anatomique
renferme un certain nombre de principes immédiats des trois
classes, mais non fous; ce sont surtout ceux de la deuxième
classe dont le nombre et la nature varient avec chaque espèce
d’élément anatomique, puis ceux des deux dernières tribus de
la troisième classe.
80.— Ce que j ’ai dit plus haut (page 122) de la composition
élémentaire des végétaux doit être applique ici.
81.— Caractères ¿ ' o r d r e o r g a n i q u e des éléments anatomiques
végétaux, ou de leur s t r u c t u r e . Tout élément anatomique
végétal se compose d’une paroi limitant une cavité remplie
d’un contenu très varié.
C’est là seulement ce que présentent de commun dans leur
structure les éléments anatomiques des plantes.
C’est l’existence constante d’une cavité circonscrite par une
paroi généralement close de toutes parts qui fait employer souvent
l’expression cellule végétale comme synonyme Aï élément
anatomique végétal, bien que quelques éléments (comme certains
vaisseaux) à leur état de complet développement soient formés
de plusieurs cellules superposées avec résorption complète
ou incomplète des parois formant cloison au point de contact. li
faut donc savoir que ces expressions ne sont synonymes que
d’une manière relative. Car, suivant leurs formes, dimensions
et structure, les éléments anatomiques végétaux, qui, dans le
sens absolu du mot, sont en réalité des cellules, se divisent en
plusieurs types plutôt que des espèces. Il faut dire des types et
non des espèces, c a rie s cellules fibreuses et vasculaires ont tous
les caractères fondamentaux des cellules dans les premiers
temps de leur existence, mais passent à un autre état, par
simple changement de forme (transformation ou métamorphose).
La paroi ou enveloppe est toujours bien distincte du contenu.
D’abord souvent on voit deux lignes parallèles qui limitent
1 épaisseur de la paroi ; en outre on peut rompre celle-ci , alors
le contenu s’échappe et la cavité se vide. A la paroi adhère souvent,
quoique non constamment, un corps particulier, ie noyau,
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