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La forme do ces iilaraeiits é ta it très régulière, à peine colorée
en rose, Iransparente, assez rigide el se pliant à angle
très net. Ils offraient une cavité claire, sans granules, limitée
de chaque côté par deux lignes indiquanl l’épaisseur de la paroi.
Cette tige commençait par une parlie nn peu amincie, présentant
deux ou trois petites saillies anguleuses, ayant eu longueur
la largeur du tuhe. Pacini les prend à to rt pour des
radicelles. On ne saurait en déterminer la nalure normale ou
accidentelle, car la figure manque de précision. Dans le reste
de la longueur, le diamètre est uniforme et un peu plus grand
que celui de l’extrémité opposée au capitule. P ourtant le tube
se rétrécissait un peu an moment où il se cachait dans l’amas
de spores pour s’attacher au renflement ou réceptacle. En ce
point, dit Pacini, le tuhe était entouré d’une espèce de gaîne
analogue à un périanlhe, renversée sur la tige et destinée à le
séparer du contact immédiat des spores.
Le filament que Pacini figure comme formé d’une seule cellule
se termine par un renflement sphérique, le réceptacle
(placenta, Micheli). Il est proportionnellement plus grand dans
les plus petits filaments fertiles que dans ceux qui ont pris
tout leur développement. Dans un petit individu , il était de
0“ “ ,028, et le capitule qu’il formait avec les spores dont il
était surchargé avait OmnqOôO. Dans un individu dont le capitule
était large de 0““ ,l/i2 , le réceptacle était de 0“ “ ,037.
Pacini en figure l’intérieur comme un peu granuleux. Ce réceptacle
forme le centre du capitule et le reste est constitué par les
spores. Le capitule était parfaitement sphérique ; son diamètre
variait de 0 “ "*,060 à 0“ ” ,190. La couleur différait suivant le
diamètre, de sorte que les plus petits avaient une couleur d’un
jaune roussàtre obscur, tandis que, par les progrès de l ’âge,
ils passaient du bleuâtre jusqu’au noir intense, en gardant en
môme temps leur transparence. Du reste, fin lc n s ité de la couleur
n ’était pas du tout proportionnée au volume ; il semblait
qu’elle était bien plutôt en rap|)ort avec la plus ou moins
a s v e u g i l l i s p e c i e s . 5 / i 1
grande maturité de la plante. Ce n ’est que sur les plus jeunes
que leur légère transparence permettait de voir la structure du
capitule, formé par le réceptacle globuleux sphérique au centre
et les spores autour.
30 Spores. — Elles sont sphériques, larges de 0™“ ,003,
douées d’un léger mouvement brownien lorsqu elles étaient
libres. Dans le capitule elles étaient réunies en séries linéaires
ou moniliformes ; toutes les spores des séries étaient disposées
â leur tour en rayons par rapport au capitule, et partaient du
réceptacle comme centre. On pouvait calculer que chaque
rayon était formé de huit â quinze spores. Rarement on trouvait
isolées ces séries moniliformes de sporules. T ant que le Champignon
n ’était pas mûr, ni ies spores, ni leurs séries ue se détachaient;
arrivé à sa maturité, les premières se désagrégaient
spontanément, comme l’a noté Micheli. Pacini a calculé d’après
le volume cubique des capitules, en en retranchant celui du
réceptacle, que chacun d’eux portait 19,000 spores.
R em a r q u e s s u r le s c o n d i t io n s d a n s le s q u e lle s a é té o b s e r v é ce v é g é ta l.
— Ge Cl iamp ig n o n a é lé o b s e rv é p a r P a c in i s u r les p a ro i s d u c o n d u i t a u d i t i f
e x t e rn e d a n s le s co n d i t io n s snivai i le s :
Le 19 ju i l le t 1 8 5 0 , le d o c t e u r B arg e l l in i fut a p p e lé p r è s d e B. Nardi , j e u n e
b om m e d e q u a t o r z e a n s , r e v e n u d e p u i s q u e l q u e s jo u r s d e F lo r e n c e , o ù il
avait p r i s q u e lq u e s b a in s d e m e r r é c l amé s p a r s o n t em p é r am e n t l y n i p b a -
tique.
Ce j e u n e h om m e r a p p o r t e q u ’e n s o r la i i l d e la m e r , l’e a u lui r e s ta i t s o u v
en t d a n s l’orei lle e t lui ca usa i t u n g r a n d ma la i se , s u r to u t d u côté g a u d i e .
P e u à p e u ce ma la i se d e v i n t u n e v é r i ta b le d o u l e u r a c c omp a g n é e de b o u r d o n n
em e n t e t d e su rd i té p r e s q u e c omp lè te .
E n e x am in a n t le c o n d u i t e x t e r n e , le d o c t e u r Barge l l ini le t ro u v a r em p l i
d e pel i le s vés icules a u p o in t o ù il se r e c o u r b e . Celle s-ci é ta ie n t opa l in e s , d u
v o lume d ’u n g r a in d e m i l le t , c t la p a ro i a s sez d en s e . Il c n s o r ta i t u n e b um e u r
s é reu s e . El les emp ê c l i a ie n t d e voi r le fo n d d u c o n d u i t , bien q u ’elle s n ’o b tu r
a s s e n t p a s t o u t le c a l ib r e . On y v e r s a d e l’b u i l e d ’am a n d e s d o u c e s tiède.
Le 2 a o û t , o n t r o u v a le c o n d u i t e n c om b r é d e p e l l ic ules bla n c l ià l re s q u ’o n
enleva à l’aid e d e l’e a u t i è d e ; o n e n fit a u t a n t le j o u r su iv an t . Cel te m a l i è r e
s emb la i t fo rmé e p a r c o n d e n s a t io n d e la s u b s t a n c e q u i s o r ta i t d e s vés icules ,