
!
t
auteurs modernes, rejeter le nom de vaisseaux qui leur a été
donné. La description suivante, qu’en donne M. deMirbel, conduit
naturellement à ce résultat : « Les vaisseaux propres solitaires,
qui sont toujours isolés, ainsi que l’indique leur nom,
et qui peut-être ne devraient être considérés que comme de
simples réservoirs de sucs propres, offrent trois variétés :
1° les vaisseaux dont les parois sont d’un tissu cellulaire très
fin, comme sont, par exemple, les /acMncs courtes et tortueuses
de Fécorce du Pin du Nord; 2° ceux de forme cylindrique et
qui ne sont que de longues cellules, comme on les observe
communémeuL dans la moelle ; 3° ceux qui sont produits dans
Fécorce par les déchirements irréguliers du tissu cellulaire,
comme sont les lacunes de la plupart des Euphorbes (1). »
Les vaisseaux cylindriques formés par de longues cellules,
dont parle en deuxième lieu M. Mirbel, ne sont ni des vaisseaux,
ni des lacunes, córameles deux autres espèces de réservoirs.
Il laut les considérer comme des cellules allongées,
ainsi que les longues cellules pleines d’un suc mucilagineux
qui, dans les faisceaux isolés des Monocotylés, se trouvent
entre les trachées et les libres, et que Sclmltz appelle /afifi-
feres, tandis que M. H. JLjhl les nomme vaisseaux propres.
Il n ’y a pas de vaisseaux proprement dits qui aient, comme
certaines fibres et cellules, des parois homogènes, mais épaissies
par plusieurs couches concentriques. En fait de vaisseaux
à parois tout à la it homogènes, il n ’y a que les laticifères.
Tous ceux dont il reste à parler ont des parois ponctuées,
rayées, etc.
—D e u x i è m e v a r i é t é .—Il y adesvaisseaux qui sonlponc-
tués et qui, córameles cellules ponctuées, doivent ces caractères
à la formation d’une couche, à la face interne de lu
paroi primitive, présentant des vides punctiformes. Dans les
Conifères, il y a, comme dans les cellules fibreuses de la môme
(1) C. - I ' .-B. MniBEL, loc. c i t., e l É iém e n ts de p h y s io lo g ie v ég é ta le ol de b o ta niq
u e , 1” par t ie, Par is , 1815, in -8, p. 35.
famille, un soulèvement lenticulaire au niveau des ponctuations.
Ces tubes sont, en général, cylindriques, très larges,
évidemment formés de cellules superposées, dont les cloisons
ne sont pas toujours résorbées. Souvent chaque cellule est un
peu rétrécie au niveau de sa jonction avec celle qui lui est
superposée; elles forment alors les vaisseaux, ou tubes va r iqueux
ou en chapelet (Mirbel), ou moniliformes de quelques
auteurs; mais ce n ’est pas une espèce à part. On les trouve
dans les racines et les souches des plantes. 3” Les vaisseaux
rayés sont cylindriques ou anguleux, très larges, caractérisés,
comme les cellules et fibres rayées, par des lignes transversales,
en générai horizontales et parallèles, quelquefois un peu obliques,
tantôt étroites, tantôt plus larges q u eles intervalles qui
les séparent. Ils so n t, comme les précédents, très nombreux
dans le tissu ligneux des Dicolylés. Comme eux aussi et ceux
qu’il nous reste à décrire, ils sont formés de cellules superposées,
e tp a r conséquent ils sontcloisonnés.Lesdiapbragmes manquent
quelquefois par suite de résorption. Les raies prises pour
des fentes les avaient fait appeler vaisseaux fendus (Mirbel).
On a donné le nom de scalariformes à des vaisseaux rayés,
iarges, prismatiques, dont chaque face porte sur toute sa la r geur
des lignes horizontales, régulières, rapprochées, ce qui
donne à cbaque face l’aspect d’une échelle. On les trouve dans
les Fougères et les racines des Monocotylés.
Loÿ, vaisseaux réticulés sont, comme les cellules de ce nom,
caractérisés par des fentes larges, obliques, de grandeur inégale,
ce qui donne à la substance qui les sépare l’aspect d’uii
filament ramifié et anastomosé, quelquefois interrompu. Ils
sont cylindriques ou prismatiques; on les trouve dans la racine
des Papavéracées, la tige des Balsamines, etc. On les a aussi
appelés fausses trachées.
120.— T r o i s i è m e V A R IÉ T É .—On donne le nom de trachées aon
vaisseaux dont les cellules allongées qui les coiislituent possè-
fient à leur face interne un filament aplati ou spiricule roulée en