
OU rencontre celui de leur dispersion et de leur transport.
L’ensemble des espèces énumérées précédemment offre
cela de commun que le petit volume et la faible densité des
sporidies permettent leur facile transport du lieu où se trouve
le végétal, où elles sont nées, dans quelque autre endroit. Ces
corpuscules reproducteurs font aussi partie constituante des
particules invisibles de la poussière en suspension dans l’air
que nous respirons, ou qui se déposent sur tous les corps eu
repos.
V . -A C T IO N EXERCÉE PAR LE VÉGÉTAL SUR L ’AMMAE.
Le premier fait qu’on observe après le dépôt des spores dans
quelque partie de l’organisme, présentant les conditions d’accroissement
énumérées plus haut, c’est sagermination. Ile s t cependant
des êlres cbez lesquels, avant de germer, les spores
pénè trent plus ou moins profondément dans les tissus. Tel est
le cas des spores du Botrytis chez les Vers à soie. Peut-être
même s’en présente-t-il d’autres analogues sur des animaux
plus élevés, fait qui sera discuté en tra itan t de l’histoire p articulière
de cbaque espèce.
La petitesse des spores est une des conditions de cette pénétration,
soit dans les cavités digestives, pulmonaires ou tra chéennes,
soit dans les interstices ou les plis articulaires des
anneaux de diverses espèces dTnsectes ou de leurs larves.
Il est probable (bien que le fait ne soit pas encore démontré
expérimentalement) qu’avant de germer , les spores pénè-
tie n t quelquefois dans l’épaisseur môme des tissus , au-dessous
de 1 enveloppe cutanée. C’est, du moins, ce qui arrive très
probablement pour le Botrytis.
Les fdamenls de mycélium pénètrent certainement de la surface
des membranes sur lesquelles les spores ont germé dans
la profondeur du tissu de ces membranes mômes et dans les
tissus sous-jacents. C’est par suite de cette pénétration que
1 animal est tué, que ses appareils cessent d’être aptes à remplir
leurs fonctions. Cette pénétration est très rapide en raison de
l ’énergie des propriétés assimilatrices des cellules qui forment
les tubes du mycélium, en raison de la rapidité de leur développement.
La promptitude avec laquelle survient la mort des
Insectes qui sont liabituellement tués en un ou deux jours
n ’étonncra pas quiconque a vu combien le développement
des filaments de mycélium est rapide. L’animal, une fois
m o rt, est bientôt envahi par les mycéliums, et les récep-
lacles, venant faire saillie à l’extérieur, se couvrent de spores.
La description des phénomènes que présente chaque animal
envahi par le végétal n ’offre rien d’assez général pour qu’il
en soit question ici. C’est à propos de l’étude de cbaque espèce
prise eu particulier qu’il en sera fait mention.
Développés sur les oeufs de Repliles ou de Poissons, sur
la peau des Batraciens, les filaments de mycélium empêchent
la respiration de ces êtres et amènent ainsi sa mort.
Chez les Oiseaux et cbez l’homme les effets produits n ’ont
rien de commun et varient suivant le siège occupé par le végétal
et selon sa nature. Les uns, comme rAcborion de la teigne,
compriment le derme en déterminant la résorption , et pénètrent
ainsi dans son épaisseur. Cette action lente fait qu’il ne
survient pas babituellemenl de suppuration, malgré la profondeur
à laquelle s’enfoncent certains favi. Sur les bords, toutefois,
se voient quelquefois des croûtes épithéliales accompagnées
d’une certaine quantité de globules sanguins et purulents.
Dans les follicules pileux les sp o re s , grâce à leur petit volume
et à l’énergie de leur développement, pénè trent profond
ém ent, déterminent une congestion ou un peu d’inllamma-
tion chronique des bulbes p ile u x , et par suite gênent le
développement des poils qui deviennent grêles ou cassants.
Ils pénèlrent même dans la profondeur du canal médullaire
du poil [Trichophyton].
Je viens de parler plus haut de la pénétration, cbez les Insectes
encore vivants, des spores et surtout du mycélium sous