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rique , tandis que les coudies iiiteraes se colorent faciiemeiit
en beau bleu par l’iode et l’acide sulfurique, comme les mem-
bianes des jeunes cellules dans toute leur épaisseur. Dans
les vaisseaux annulaires ou spiraux, ce sont précisément les
formations secondaires {fibres spirales ou annulaires) qui
résistent le plus à l’acide sulfurique, e t qui se teignent sous
l ’action de l’iode en ja u n e , ou tout au plus en v e rt, pendant
que le tube à la surface interne duquel elles sont appliquées
prend, avec les mêmes réactifs, une belle coideur bleue.
Si l ’on traite ces vaisseaux par l’acide azotique, les fibres
prennent la couleur bleue comme la membrane externe ; seulement,
pour les vaisseaux spiraux du Sambucus nigra, L.,
pour les scalariformes des Fougères , l’ébullition dans l’acidi!
azotique doit être prolongée assez longtemps pour qu’on voie
disparaître la couleur verte du dépôt interne spiral, etc.
Quant aux vaisseaux ponctués des dicotylédons, ils se comportent
comme les cellules prosenchyrnateuses du bois. C’est
n arto u tia couche externe qui est pénétrée de xylogène, et qui
résisté à l’iode. Mais l ’acide azotique fait apparaître la couleur
bleue à la place de la teinte jaune dans cette couche délicate
qui ferme extérieurement les canalicules donnant apparence
de ponctuations. Les couches secondaires bleuissent, ou au
moins verdissent, après l’action de l’acide sulfurique et de
1 iode [H. Molli, 1847). Les parois des laticifères sont formées,
comme celles des vaisseaux p ré c éd en ts, par la cellulose , et
bleuissent par l’acide sulfurique et l’iode (Mülder, 1844 ; Harting,
1846).
117. Structure. Les cellules vasculaires se composent,
comme tous les autres éléments végétaux, d’une membrane primaire
et de couches secondaires qui manquent généralement dans
les lahcifères. J ai parlé plus haut de leur utricule primitive
(p. 166); elles n ’ont jamais de noyau. Elles contiennent des
sucs spéciaux, tels sont les laticifères, ou des liquides (toutes les
autres cellules vasculaires , au moins pendant les premiers
temps de leur existence ou au commencement de chaque printemps).
On n ’y trouve pas de fécule (si ce n ’est dans certains
laticifères, Euphorbe, etc.) ni de cldoropbylle. Certains vaisseaux
du bois des arbres finissent par être remplis par des cellules
proprement dites qui se développent dans leur cavité.
118. — Les variétés de vaisseaux sont les suivantes ;
P r e m i è r e v a r i é t é . ^—Les vaisseaux laticifères sont des tubes à
parois minces , transparentes el homogènes, d’apparence en
quelque sorte charnue (de Mirbel), sans raies ni ponctuations,
qui existent dans la moelle et les couches internes du liber des
Asclépiadées, des Euphorbiacées, et de beaucoup d’autres
plantes. Leur diamètre est quelquefois assez considérable
(0"’,040), et ils ne sont pas cloisonnés, ni ramifiés ni anastomosés,
mais réunis plusieurs ensemble et disposés en faisceaux ;
il y en a pourtant quelquefois d’isolés.
Les laticifères décrits comme ramifiés et anastomosés sont
toujours cloisonnés ; mais anatomiquement ce ne sont p a s , à
proprement parier, des vaisseaux comparables aux précédents,
quoique pourtant ils renferment comme eux des sucs lactescents.
Ce sont de longues cellules ramifiées dont les extrémités
se soudent bout à b o u t, sans qu’il y ait résorption de la cloison
: c’est ce qu’on voit dans les stipules du Ficus elástica.
Les vaisseaux que M. de Mirbel a décrits sous le nom de
vaisseaux propres fasciculaires (1) sont les laticifères proprement
d i t s , non ramifiés , les plus fréquents et les plus abondants
de tous. Mais ce ne sont pas les cellules du liber qu’il
a décrites pour des vaisseaux propres, ainsi que le disent quelques
auteurs ; ses descriptions sont très exactes.
Quant aux vaisseaux propres solitaires deM. de Mirbel, ce ne
sont pas des vaisseaux, mais de simples lacunes servant de
réservoir à des liquides excrémenlitiels, et il faut, avec les
(1) C. -F . Br i s s e au -Mi rb e l , E x p o s itio n et défense de m a th éo rie de l'o r g a n isation
végétale . La Haye, 1 8 0 8 , in - 8 . — E x p o s itio n de la théorie de l ’o r g a n is a tio
n v é g éta le s e r v a n t de réponse a u x q u estio n s p ro p o sé e s en 1 8 0 4 , 2 ' édi tion
Par is , 1 8 0 9 , p. 8 2 e t 1 1 0 .
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