
fj.,
' l i o VÉGÊÏ .UX r . \R \S !T E 5 RE l ’ü OMME ET DES ANIMAUX,
d'ètros qui ofíVont sculeuient l’existence nutritive , avec ses
deux suites générales, la mort (faisant suite au développement)
et la reproduction. »
50. — Appliquons maintenant les données précédentes communes
à tous les êtres, à des organismes en particulier, ou,
pour être exact, à l’examen des actes offerts par les éléments
anatomiques de quelques espèces ou groupes d’espèces considérées
en particulier. Si, au lieu d’étudier les actes d’une manière
générale, c’est-à-dire en eux-mêmes, indépendamment
des conditions qui les modifient dans les organismes où ils s’accomplissent,
nous les observons tels qu’ils ont eu lieu, c’est-à-
dire au point de vue concret, nous verrons que l’ordre d’exposition
se trouve naturellement un peu modifié. Ils ont été
esquissés précédemment d’une manière abstraite, c’est-à-dire
que dans les actes élémentaires végétatifs que présentent les
corps organisés, nous avons intellectuellement choisi d’abord
les plus généraux, les plus simples et les plus indépendants de
tous, et nous les avons placés on premier lien : ce sont ceux de
nutrition. Nous avons étudié ensuite ceux de développement,
qui sont moins généraux , puisqu’ils peuvent être suspendus
pendant un certain temps sans que fexistence cesse,
tandis qu’il n ’en est pas de même de la nutrition ; ils sont plus
complexes que celle-ci; d ép lu s, ils supposent nécessairement
que cette dernière a lieu, ce qui les met sous sa dépendance.
Puis vient la génération, phénomène moins général que le
développement, puisque souvent elle ne s’accomplit pas là où
le développement s’est effectué ; c’est un phénomène plus complexe
qui de plus nécessite, pour avoir lien, que le développement
soitaccompli, sinon complètement, an moins à peu près.
Mais cet ordre lo g iq u e , rationnel, c’est-à-dire de création
humaine et le plus simple, le plus parfait qu’on puisse
concevoir, n ’est pas celui qu’on observe dans l ’ordre des
choses naturelles et réelles. Souvent rien n ’est moins
logique que ce qni est naturel, que ce qui se passe dans les
êtres organisés ou dans les sociétés, organismes plus compliqués
encore : c’est ce qui fait dire quelquefois d’un exposé, qu’il
est trop clair et trop logique pour être vrai. Il y a longtemps
déjà, on a pai'lé des caprices de la Nature pour exprimer que
des phénomènes, toujours parmi les plus couqdexes, se manifestent
souvent dans un ordre qui n ’est pas aussi bon, aussi
utile et aussi rationnel qu’on le voit ordinairement et qu’on
peut le concevoir ; tel est le cas de la naissance d’enfants
monstrueux ou imparfaitement développés. Ce qu’on observe
sur les êtres vivants, c’est d’abord la nutrition, qui a lieu
chez eux en tout temps et eu tout lieu, d’une manière
continue; puis le développement, puis la génération, quand
elle a lieu; puis la mort, qui a toujours lieu, mort qui est une
suite du développement. Il est d’abord évident que la constance
des pbénomènes de nutrition doit conduire à les examiner
en premier lien ; mais il semble peut-être logique de faire
suivre, à propos de chaque être ou groupe d’êtres en particulier,
l’exposé des actes nutritifs par ceux de développement.
Or il n ’en doit pas être ainsi, parce que dans tout exposé,
descriptif de ce qu’on a sous les yeux, dans tout exposé
concret et non abstrait, il faut, pour ne pas faire soi-même de
confusion, traiter d ’abord les questions extrêmes avant les
notions intermédiaires ; sans cela on se trouve involontairement
conduit à considérer celles-ci comme de simples conséquences
on accessoires des extrêmes dont les caractères sont
naturellement plus tranchés: c’est ainsi, par exemple, que la
propriété de se développer est généralement confondue, soit
avec la nutrition, soit avec la reproduction, et que fo n trouve
employé le terme développement comme synonyme de fu n ou
de fa u tre des précédents. Eu un mot, dans toute question
conqdexe, les intermédiaires ne peuvent être bien appréciés
qu’autant qu’on connaît déjà les extrêmes.
Nous devons donc décrire d’aàord la nutrition, qui s’accom-
plil toujours e t partout sur tout être vivant; en second lieu,
ñi