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V ■
282 VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’hOMME ET DES ANIMAUX,
au dehors seulement. Les cellules d’épithélium ne s’atrophient
pas par la pression comme les fibres du derme, car on en trouve
toujours entre le favus et la surface papillaire de la peau. Une
coupe de celui-là montre qu’il n ’y a pas enfoncement vers le
tissu adipeux, mais excavation avec amincissement au niveau
du corps étranger qui se développe. La présence de ce dernier
détermine toujours un peu de congestion des capillaires autour
de l ’excavation ; d’où formation d’une certaine quantité de
croûtes épithéliales avec ou sans globules de pus à la périphérie
du favus. Ces croûtes peuvent môme en recouvrir un peu les
bords.
Le mécanisme de la pénétration des filaments de mycélium
el autres objets, tel que je viens de le décrire, est aussi celui
du passage des corps étrangers d’un lieu à un a u tre , de leur
pénétration d’une cavité naturelle dans fépaisseur des organes
ou dans une autre cavité. 11 y a cette particularité toutefois,
que , durant la disparition molécule à molécule de la substance
organisée du coté où la pression est plus forte, il se
forme molécule à molécule de la matière organisée du côté
opposé. Celle-ci prend ainsi successivement la place occupée
d'abord par le corps étran g er, qui de la sorte se trouve
bientôt complètement enclavé dans fépaisseur des tissus, et
il peut tomber dans une cavité close sans que celle-ci ait ja mais
été en communication avec le dehors.
Ce fait s’observe chez les Vers à soie pour les spores qui, pén
étran t dans les cavités ou sinus sanguins de l’abdomen, etc.,
peuvent y germer avant la mort de fanimal. Peut-être
môme trouvera-t-on qu’il a lieu dans d’auLres cas où fo n a
trouvé des spores, dans des oeufs, par exemple : soit que les
spores aient pu parvenir ainsi jusqu’au jaune de l’oeuf avant sa
chute de 1 ovaire et la formation de la coque; soit que les
spores, se trouvant dans foviducle, aient été entraînées, puis
enveloppées par l’albumen en même temps que le jaune. Pour
qu'un corps étranger pénètre dans les tis su s , il n ’est pas absolument
nécessaire qu’il soit d’abord introduit sous la peau ou
sous une muqueuse. Nous avons vu comment le s/'aa i pénètrent
dans fépaisseur de la peau, malgré f obstacle olfert par f épi-
derme, par suite de leur augmentation de volume, ayant lieu
pour ainsi dire molécule à molécule. A la surface des muqueuses,
fépithélium, étant très mince, n ’oppose pas ou presque pas
d’obstacle à la pénétration des corps, qui peuvent ê tre ou
formés de matières brutes, ou des oeufs d’Helmintbes, ou des
Vers eux-mêmes. Il suffit, pour que la pénétration ait
lieu, que le corps étranger soit plus dur que la substance des
organes p én é tré s , ce qui esl fréquent dans les Helminthes et
leurs oeufs, dont fenveloppe extérieure est généralement coriace.
Il fa u t, en o u tre , que ce corps pèse par son propre
poids ou soit pressé par le jeu d’un organe; il faut surtout que
celte pression soit prolongée un certain temps , qu’elle soit
exercée quelque temps à la même place, le temps nécessaire
pour que la substance pressée disparaisse par f acte de désassimilation
au niveau du corps étranger. C’est là un fait d’observation
très général que la dispa rition, la résorption de la
substance organisée vivante toutes les fois qu’on exerce sur
elle une pression réelle, plus ou moins grande selon la nature
des tissus. Aussi, en dépouillant les observations de corps
étrangers qui ont perforé f intestin e t pénétré ou non dans le
péritoine, on observe qu’ils ont traversé les parois d’une partie
du tube digestif qui est peu mobile, dans laquelle ils peuvent
séjourner. A moins d’être pointus et de percer la muqueuse,
on comprend qu’ils ne puissent traverser ni déterminer la résorption
de la matière organisée sur les points qu’ils ne font
que loucher. Pour qui, au contraire, a constate dans les expériences
sur fan im al vivant ou dans des circonstances morbides,
comment disparaît la substance organisée devant tout ce qui la
comprime au delà de certaines limites, comment se mortifie ou
se résorbe celle qui a simplement été comprimée ou contuse
par le mors des pinces, lors même que la compression n ’a été