
1 9 4 VÉGÉTAUX PARASITES DE u ’riOMME ET DES ANIMAUX,
délicates non seulement par leur faciie destruction mécanique
et chimique, mais encore par le peu de durée de leur ex istence;
elles sont bientôt remplacées par d’autres, auxquelles
en succèdent de nouvelles.
L ovule est un produit de l’ôtrc vivant ad u lte, on à peu
près, dont le développement total a pour résultat la reproduction
de cet être. Gomme tous les produits, à peu d’exceptions
p rè s, il commence par l’état de cellule, c’est-à-dire d’élément
anatomique des pins simples ; mais cette cellnle formée
se développe peu à peu et cesse de représenter une cellule
proprement dite en tant qu’élément anatomique. Au point de
vue morphologique, c’est bien encore une cellule, puisqu’il y
a paroi ( membrane vitelline ) et une cavité pleine d’un contenu
(vitellus) ; mais, au point de vue o r g a n i q u e , c’est un produit
spécial, nn organe faisant partie de l’appareil générateuiu
Cet organe esl des plus simples parmi les organes connus, puisqu’il
n ’est souvent guère plus complexe qu’un élément anatomique,
mais il ne remplit pas moins un usage particulier des
plus importants. Ce produit, comme la plupart des produits, est
expulsé ou s’atrophie dès qu’il est arrivé à un certain degré
de développement, qu’on appelle maturité. 11 so perd, se détru
it donc, à moins q u e , par suite du contact avec les spermatozoïdes
ou les boyaux polliniques , ce développement de
l’ovule ne se continue par génération (aux dépens du vitellus
ou du contenu analogue dans les plantes) d’éléments anatomiques
nouveaux qui viennent former des tissus, systèmes, organes,
etc., prenant la place des parties qui constituaient cet
ovule.
LemotoDM/e désigne, en anatomie et en physiologie animale,
un organe spécial, duquel dérive directement l’embryon. Importé
de la science des animaux dans celle des végétaux, le
mot ovule doit conserver dans celle-ci le sens qu’il a dans la
science pour laquelle il a été créé e tn e désigner que les parties
qui ont la môme structure, sous peine de confusion. Or, dans
l’appareil comple.xe que représente ce qu’on appelle l’ovule des
végétaux, ilri’y a que lesacembryonnaireou embryosac(Tulasne)
qui ait les caractères indiqués comme propres à l’ovule ; il n ’y
a que lui qui ait ces caractères, et il les a tous il) . La paroi
représente la membrane vitelline, et son contenu ou matière
plastique est analogue an vitellus ch tz les animaux (2).
1 25.—Dans beaucoup de plantes, on voit, dès avant la fécondation,
se former dansl’ovüle Xoi, vésicules gcrminatives qui donneront
directement naissance aux cellules qui vont constituer
l’embryon, tandis que le reste du contenu de l’ovule sert à la
génération des cellules du périsperme ou endosperme qu’on
trouve avec l’embryon dans la graine mûre chez beaucoup de
plantes. C’est ce qu’a vu M. Hoffmeister, et nous allons ici,
commepréliininaire indispensable, décrire ce phénomène d’après
ses recherches.
Ses observations ont été faites sur :
Plus ieurs Orchidées.
Canna Sellowii.
Asphodelu s luteus.
Funkia cærulea.
Hyacinthus orienta l is .
Hemerocall is flava et fulva.
Fr iti llar ia imperialis.
Gagea sylvestr is et arvensis.
Narcis sus poeticus.
Iris pumi l is , sib ir ica, biflora.
Crocus vernns .
Zea ma y s ; Sorghus bicolor.
Monotropa liypopitys.
Bar tonia aurea .
Polygonum or ientale.
He l ianthus au n u u s .
Ecbal l ium agreste.
Daphne laureola.
P r u n u s cerasus.
Godetia ru bic unda .
Agros temma githago.
E ro d ium g ru in um.
Tropæolum raajus.
Suther lai idia frutescens.
Linurn perenne .
Dans VOrckis morio, Monotropa hijpopitys, Begonia cuculiata,
Fiatine alsinastrum, Ch. Mueller décrit la formation de la
vésicule préembryonnairc (3) de la même manière que Hoffmeister,
si ce n ’est qu’il n ’en décrit qu’une seule au lieu de
(1) Ch. Kobin, Mémoire s u r l'e x is ten c e d ’u n oe u f ou o vu le c h e z les m â le s
comme ch e z les feme lle s des v é g é ta u x et des a n im a u x , etc. [Revue zo o lo g iq u e ,
octobre et novembre 1848, p. 287 e l 319).
(2) Meyen, Addition au T ra ité de p h ysio lo g ie do Burda c b, t raduct ion f r a n çaise.
Par is , 1837, t. I " , p. 90.
(3) Cii. Mu e l l e b , Recherches su r le dév eloppement de l ’ovule vég é ta l { .in n ,
des sciences n a tu r e lle s , Botanique, 1848, t. IX, p, 46, 47) .
i