
122 VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’hOMME E T DES ANIMAUX,
vieilles cellules de la couche siihéreuse, qui souvent en sont
entièrement formées, et aussi dans les couches cuticulaires des
cellules épidermiques. Elle empêche, comme le xylogène, la
réaction de l’iode et de l’acide sulfurique sur la cellulose qui
1 accompagne; elle semble aussi être un corps provenant de
quelque changement d état de la cellulose, car, à mesure que
s’accroît la couche cuticulaire, la cellulose diminue, jusqu’à ce
qu’elle disparaisse tout à fait.
58. —. S u b s t a n c e i n t e r c e l l u l a i r e o u u n i s s a n t e . Cette
substance n ’est peut-être que le xylogène placé dans les in te rstices
des cellules, au lieu d’être mêlé à la cellulose dans leurs
parois; elle a en effet toutes les réactions du xylogène ; elle est
facilement et rapidement dissoute par la potasse caustique, et
insoluble ou difficilement dissoute par l’acide sulfurique.
Le mélange iodo-sulfurique ne la colore jamais en bleu.
Gomme la cellulose, elle p ara ît passer par plusieurs degrés
de modifications légères, dont on juge d’après son degré d’insolubilité
dans f acide sulfurique.
La vraie cuticule est identique avec cette substance, qui serait,
à ce qu’il paraît, seulement un peu modifiée dans sa couleur
et ses réactions par fac tio n de l’air ; elle se dissout aussi
dans la potasse caustique sans être attaquée par f acide sulfurique.
La cuticule des Champignons à chapeau est déjà soluble
par coction dans l’eau. La substance intercellulaire entre les
cellules et formant la cuticule ne renferme jamais de cellulose;
elle e s t, sous ces deux é ta ts , une sécrétion des parois cellula
ires; elle est plus voisine du xylogène que de la subérine.
La cuticule et la substance intercellulaire se dissolvent, comme
le xylogène, par coction ou macération dans le mélange de
cbiorure de potassium et d’acide nitrique.
59. —^ De simples connaissances chimiques suffisent pour
déduire du tableau précédent la composition élémentaire des
plantes. Il est inutile donc d ’en parler ici.
é l é m e n t s a n a t o m i q u e s d e s p l a n t e s . 123
I I . — É L ÉM E N T S AMATOSmgîTES.
A . — DE LA SUBSTANCE ORGANISÉE VÉGÉTALE.
60.—On donne le nom de substance organisée à toute matière
vivante ou ayant vécu, formée p a r union moléculaire ou dissolution
réciproque et complexe de principes immédiats nombreux
qui se rangent en trois ordres ou classes différentes. Tout ce
qui est formé de matière organisée a une organisation.
Nous avons vu plus haut (pag. 17) qu’il est indispensable
de faire intervenir ici la notion de l’origine de la matière
comme provenant d’un être qui vit ou a vécu.
Il est indispensable de faire intervenir dans cette définition
la notion de principes immédiats nombreux dissous les uns à
l’aide des autres, car des principes immédiats ayant vécu peuvent
se déposer à f é ta t solide et cristallin dans forganisme
sans constituer d e là substance organisée; car ils sont isolés
ou unis seulement à un ou deux des principes d’un seul des
deux autres ordres : telle est la cholestérine, se déposant en
concrétions cristallines, ou le phosphate ammoniaco-magnésien,
la cystine, etc.
Toute matière qui est reconnue expérimentalement comme
constituée par union de principes immédiats appartenant à ces
trois classes se rencontre seulement sur des êtres vivants ou
ayant vécu; d e l à nous concluons qu’une matière provient
d’un être qui a vécu, qu’elle est organisée en un mot, lorsque,
par l ’analyse, nous y découvrons des principes nombreux, unis
molécule à molécule, appartenant à ces trois classes. On trouve
bien à la surface du globe, des sols, des limons contenant des
principes de ces trois classes, mais fuiiion n ’est pas intime et
homogène comme elle l ’est dans la substance organisée. Les
principes analogues de la deuxième classe, bien que n ’étant
pas d’origine organique, qui peuvent s’y trouver, manquent
ou sont, en petite proportion, simplement dissous dans fe a u ;
les substances organiques su rto u t, au lieu d é fo rm e r la plus