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Dans les régions où nous avons suivi le mode de génération
des cellules du tissu cellulaire des Phanérogames, on voit que dès
qu’elles ont atteint un volume plus considérahle que celui des
éléments voisins, il se forme une cloison dans leur intérieur,
d’après le même mécanisme que nous avons décrit en traitant
de la naissance des cellules embryonnaires. Qu’il y ait ou non
im noyau dans la cellule , le phénomène reste le même, si ce
n ’est que lorsque le noyau manque, la séparation du contenu
en deux parties n ’est pas précédée de la génération d’un noyau
correspondant. En un m o t, dans ce cas , ce dernier corps ne
se forme pas (1). Dans ce tissu cellulaire co rtic a l, les lésions
ou les ruptures qui s’y produisent normalement ou sont causées
artificiellement, se réparent par le même mode do naissance
des cellules. « Là les cellules dont ia contiguïté a cessé se gonflent
par leur côté libre , s’allongent liorizontalemcnt, et se
divisent comme je l’ai dit précédemment (2).» Les cellules nouvelles
se multiplient à leur tour de la même manière jusqu’à
ce que le vide soit rempli. C’est par un mode identique que se
forment ces petites masses utriculaires que l’on aperçoit à
l’oeil nu comme des grains blancs dans les lacunes du pétiole,
et des pédoncules du Nuphar lutea (Trécul).
Dans les feuilles, dans les cellules des poils de beaucoup de
plantes, c’est encore ainsi que les cellules se multiplient ct
déterminent l’allongement et l’épaississement de ces organes.
Seulement, comme dans celles-ci un noyau existe, celui de la
cellule mère disparaît, se résout d’abord, et bientôt après il
s’en forme deux autour desquels se fuit l’accumulation du contenu,
puis la cloison entre les deux. Comme dans les cellules
embryonnaires encore, la cloison, primitivement simple, se
dédouble ensuite (3).
Parmi les plantes unicellulaires, les Cbroococcacées, Pal-
(1) T r é c c l , lo c .c i t . , 1847.
(2) T récul, loc. ci t . , 1 8 4 7 , p. 272.
(3) Unger , loc. cit. , 184 4.
mellacées, Diatomacées et Desmidiacées, se reproduisent jiar
segmentation ou cloisormemcnt. Tout le contenu de la cellule
qui représente chaque individu se sépare peu à peu en deu x ,
l’aremeiit quatre parties ; une ou deux cloisons, selon les cas ,
se forment et partagent la cellule en doux ou quatre nouvelles
cellules; la cellule mère cesse d’exister au moment où se séparent
celles qui en dérivent (1). C’est par le mode secondaire
de segmentation dit scission (voy. p. 93) que se multiplient
beaucoup d’Infusoires, animaux unicellulaires comme les
plantes ci-dessus. Cette scission est longitudinale chez les
Carchesium et les Yorlicelles ; elle est transversale cbez les
Stentor, Leucophrys, Bursaria, Loxodes, etc. Chez beaucoup,
ia scission peut se faire à la fois transversalement et longitudinalement:
tels sont les Bursaria, Opalina, Glaucoma, Chilo-
don, Paramoecies, Stylonychia, Euphte s , etc. Beaucoup de ces
Infusoires renferment, comme les cellules proprement dites,
un noyau. Quelque soit le sens de la scission, ce novau placé
au milieu du corps se divise également, de sorte qu’à la lin du
phénomène cbaque animal nouveau possède un novan. Souvent
[Paramoecies, Bursaria, etc.) le noyau commence à se segmenter
avant la partie périphérique du corps.
n i . — »ÉVEIiOPPEMEIffT.
 . — DÉVELOPPEMENT DES ÉLÉMENTS ANATOMIQUES DE L’eMBRYON
VÉGÉTAL.
l/iO. —Nous avons à suivre les changements que présentent
les cellules depuis l’époque de la formation de l’embrvon jusqu’à
celle de la cessation de l’étal embryonnaire. Celui-ci se
prolonge pendant la germination ; après ce phénomène il se
termine à l’époque de la production des organes définitifs, tels
( 1 ) V o y . N æ g e l i , G a llu n g e n einze lUger Algeti p h y s io lo g is ch u n d s y s tcm a -
tish B e a rb e ite l. Zurich, 1849, in-4, p. 17.
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