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Des trois colorations dont nous parlons, la plus interne est
bleue ou au moins verdâtre, et appartient à une subslance qui
se gonfie beaucoup par l’action des acides. La plus externe est
tonnée par une couche de la paroi do cellulose, ipii se gonfle
lort peu et devient d’un jaune brunâtre plus ou moins foncé.
La coloration de la substance intermédiaire aux cellules voisines
est également le jaune-brun; elle pourrait, par conséquent,
être confondue avec la couche externe ; mais, tandis
que l’acide azotique ou la potasse et l’iode rendent bleue cette
couche externe jaunâtre , la subslance intercellulaire reste
constamment avec sa teinte jaune. Dans les vaisseaux spiraux
et annulaires, c’est la couche interne qui devient jaunâtre et
la couche externe qui devient bleue sous rinllucnce de l’acide
sulfurique et de l’iode. Les vaisseaux ponctués se comportent,
au contraire, comme les cellules pareocbymateuses et prosen-
cbymateuses prises pour exemple dans l’énoncé qui précède.
On a donné un nom à chacune des couches dont il vient
d’être question : 1° la plus externe des deux couches propres
à chaque cellule est la couche primitive, primaire ou externe
de Hugo Mohl (1) [membrane ligneuse externe de Mulder (2),
cuticule des cellules ligneuses de Harting (3), eusthate de
Hartigfi) : c’est à tort que M. Decaisne (5) a déterminé Veusthate
comme étan t Yulricule primordiale de H. Mohl ; nous verrons
plus loin que Y utricule primordiale est une couche on membrane
de substance azotée appliquée à la face interne des couches
de la paroi de cellulose).
(1) H. M o h l , Obse rvations s u r la s tr u c tu r e de la m em b ra n e ce llu la ire {An n
ale s des sciences n a tu r e lle s , 1841) .
(2) M u l d e r , V e rsu ch ein e r p h y s io lo g isch e Chemie, tracl. pa r Moleschott.
Heidelberg, 18 4 4 , 1 8 ; i l .
(3) H a r t i g , Mih-ochemische O n d e r zoe k in g e n o v e r den a a rd en de o n lw ik k e -
lin g v a n den p la n ta a rd ig e n C e lw a n d , 1 8 4 6 , ct A n n a le s des sciences n a lu r e lle s ,
ju in 1 8 4 6 , t. V, p. 320.
(4) Ha rtio, L eh rb u ch der P ß a n z e n k u n d e . Berlin , 1811-46. — B e itra eg e z u r
E n tiv ic k e lu n g e s ch ic h le d e r P fla n z e n . Ber l in, 1843.
(5) Decaisne, Uistogénèse v é g é ta le , d a n s A n a tom ie rnicroseop. !.. Mandl.
Histogenèse, liv. I e t II. Par is , 1847, iu- fol . , p. l.'!.
2° La plus interne a reçu le nom de couche secondaire, ou
membrane cellulaire secondaire de Hugo Mold (loc. cit.), as-
thate de Hartig [loc. cit.).
C’est en dehors de la couche primitive ou primaire la plus
externe, par conséquent entre les cellules qui sont pressées les
unes contre les autres, que dans les tissus végétaux de certaines
plantes, mais non dans tons, se trouvé la substance in tercellulaire,
ou unissante, ow intermédiaire. Lorsqu’elle existe
elle n ’enveloppe pas toujours toute la cellule et ne se voit âldrs
que dans les méats interceilulaires. (’fo y . p. 129).
Ces noms établis, nous devons maintenant passer à la description
détaillée des parties qu’ils désignent.
1'’ Couche extérieure, primaire owprimitivc. « Dans un grand
nombre de plantes, elle se présente comme une couche commune
aux deux cellules adjacentes, et sans qu’on remarque
entre elles une ligne de séparation ; d’où il résulte que les
figures pbytotomiques qui reproduisent cette ligne de séparation
ne sont pas conformes â la nature [i). » « Je n ’ai jamais
lé u s s ia séparer sur les plantes phanérogames la membrane ou
couche primaire en deux feuillets, ni par l’emploi d’acides, ni
môme par son ébullition dans l’acide nitrique. Elle se gonfle un
peu dans les cellules gélatineuses ou cornées; elle s’étend ordinairement
en longueur dans la môme proportion que les couches
secondaires ; dans les cellules lignifiées, au contraire, son
extension en largeur est ordinairement peu considérable, ce
qui fait qu’en général elle se trouve déchirée par les couches
secondaires, qui se goullenl fortement (2).» Quand elle est ra mollie
par l’acide nitrique, les couches secondaires plus résis-
üinles se séparent de la couche primaire en conservant leur
forme de cellule. Dans cette séparation des cellules, la couche
externe ne paraît pas se séparer en deux lames rattacliées à
c e l l l l Z t % 1 l n f n , ’ T ' ’ te S tru c tu r e de la
/ L lVo ^ . P- faci. du
(2) H. Mohl , loc. c i t ., 4 8 4 4 .
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