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h VÉGÉTAUX PARASITES DE lTiOMME ET DES ANIMAUX.
(liqacr les applications de ces faits à chacun de nos b e so in s,
applications que l’a r i exécute.
3. — La biologie abstraite, comme on voit, est née de l’observation;
elle ne présente par conséquent presque rien d’entièrement
absolu; car tel fait considéré comme général pendant
un temps, peut être reconnu ensuite applicable seulement à
un certain nombre d’étres. C’est ainsi, par exemple, qu’on a
dit longtemps avec Harvey : Omne vivum ex ovo, et que maintenant
on a reconnu qu’il y a des êtres végétaux et animaux
qui naissent sans passer par l’état d’oeuf, mais seulement par
segmentation, gemmation, etc., de l’individu parfait. D’où
1 on dit actuellement ; Omne vivum ex vivo.
Ce caractère r e la tif que présente la biologie abstraite lui
permet en conséquence, sans lui rien faire perdre de son cachet
de généralité, d ’embrasser l ’étude de faits qui, sans être
absolument communs à tous les êtres, ne présentent que fort
peu d’exceptions, ou ne présentent que des modifications peu
importantes du fait.
En un mot, les principes généraux, faits communs, ou lois
dont la biologie abstraite trace un exposé distinct de celui des
faits particuliers d’où ces lois sont sorties, ne sont donc pas
des entités, des créations imaginaires ayant une existence
distincte de celle de la matière organisée placée au-dessus
d ’elle, et pourtant agissant en elle. Seulement, étan t nées de
l’observation, elles sont exposées différemment par chaque
auteur, selon la nature de son intelligence, s’il ne fait que ré péter
ce qui a été dit sans avoir observé par lui-même, ou selon
que ses observations auront porté sur un plus ou moins grand
nombre d’êtres, s’il a observé. Delà de grandes différences entre
les écrits de ceux qui abordent ce su je t; de là conséciKivc-
m e n td e s différences varices dans la description et fintorprc -
tation des mêmes faits; car quiconque aborde fexameii des
faits particuliers sans avoir les notions générales dont il est ici
question, exécute beaucoup de travail inutile.
BUT ET SUJE T DE L I l lS TO l I iE K A TU R E E L E . 5
Le côté abffrait ou général de la biologie en est cette partie
commune qui, née de fobservation, en est séparée intellectuellement
pour servir de procédé intellectuel, comme la partie
matérielle des études en constitue le côté objectif. Ce côté
abstrait ou général est étudié ainsi à p a rt pour servir do
guide à fintelligenee des autres ou de soi-même dans fé tu d e
des cas particuliers, trop nombreux pour ne pas être confondus
si fo n ne sait comment les relier ensemble; trop
variés, pour ne pas entraîner l ’esprit à faire de chacun
d’eux un petit monde, un centre auquel on se laisse aller
à tout rapporter. C’est ce côté abstrait ou général qui guide
l’oeil et la main de l’opérateur dans femploi des moyens
mécaniques, physiques et chimiques qui servent à nos
études.
h . — Il n ’est pas inutile de donner ici quelques éclaircissements
sur ce que j ’ai dit à cet égard dans mes Tableaux
d’anatomie (1). Les anatomistes qui ont pris en considération
le tableau synoptique d e là biologie ta n t abstraite que concrète
ont pense que le terme biologie abstraite n ’é ta it qu’un mot
destiné à désigner à la fois f anatomie, la biotaxie, fé tu d e de
1 organisation des milieux, la physiologie et fé tu d e des re la tions
entre f ê tr e et le milieu. En d’autres termes, ils ont pensé,
d après ce tableau synoptique, que toutes les fois qu’on fait de
1 anatomie, d e là biotaxie, etc., de la physiologie, etc., on fait
d e là biologie abstraite ; puis, qu’on fait de la biologie concrète
toutes les fois qu’on décrit chaque être envisagé seul sous le
point de vue de ses caractères biotaxiques, de son anatomie,
de 1 organisation des milieux qu’il habite, sous le point de
vue de ses actes physiologiques et de ses relations avec les
milieux ambiants; puis que cette biologie concrète est de
1 histoire nalurelle ou de la pathologie, selon que f ê tr e est
considéré à l’état normal ou anormal.
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