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démcsurémcTit accrue. C’est bien par un clément anatomique
ayant la struclure des celhdes, en général, que commeiice
l’ovule; c’est bien par une métamorphose que présente celui-ci
pendant son développement qu’il prend les caractères de l’oeuf
végétal ou sac embryonnaire; mais ce n ’est pas une cellule
quelconque du nucelle , c’est une cellnle q u i, dès son apparition,
présente dans sa disposition anatomique quelque chose
que n 'o n t pas les autres cellules de la tercine.
Cette, diflérence entre la cellule q u i, par suite de son développement,
va constituer l’oeuf, est du reste plus ou moins
marquée, suivantie s genres de plantes. Elle l’est peu dans les
Scrofularinées; c’est ce qui a fait dire à M. Tulasne que le
sac embryonnaire de ces plantes n ’est qu’une cellule ordinaire
démesurément accrue (T). Pour les Crucifères, au contraire,
il dit : « De bonne henre et successivement, au sein
du nucelle, vers sa partie moyenne ou au delà , il se forme
des cellules particulières d’une grande diapbanéité, dont
le contenu liquide et incolore tient des matières granuleuses
ou grumeleuses, que j ’ai vues plusieurs fois animées du mouvement
broYvnien. Ces cellules s’allongent assez irrégulièrement
en tubes de divers diamètres et d’inégales longueurs. On
ne saurait se méprendre sur la nature do ces cellules tubu-
leuses et sur le rôle qu’elles ont à remplir. Ce sont évidemment
des sacs embryonnaires , et leur pluralité ici est sans
doute un fait nouveau pour l’histoire de la génération végétale.
Leur nombre, du reste, n ’a rien de constant : tantôt, mais
assez rarement, on n ’en trouve qu’une seule, très grande ; le
plus souvent cinq ou six, très inégales, sont réunies dans le
même ovule. (P. 81-82.) »
J'ai dit (pages 196 à 200) comment, dans la cavité dn sac
embryonnaire développé, ayant achevé toute son évolution et
étan t devenu un organe spécial de l’être, naît de toutes pièces
( 1 ) T c l a s n e , É tu d e s d 'em b ry o lo g ie végétale (A n n a le s dos sciences n a tu r e lle s ,
1 8 4 7 , t. XII, p. 60).
la vésicule préernbryonnaire(ou les vésicules préembryonnaires,
quand il y en a plusieurs), donnant elle-même naissance,
par segmentation au moment do la fécondalion, aux cellules
qui forment l’embryon. Ce serait ici le lieu d’en parler, s’il
n ’avait été nécessaire de le faire plus liaut pour l’intelligence
du sujet.
Ce que je viens de dire sur Taspect spécial de la cellule naissante
qui, en se développant, va constituer l’ovule ou sac embryonnaire,
s’applique aussi aux utricules mères polliniques (qui
sont des ovides mâles, ainsi que je l’ai montré ailleurs, et que
nousle verrons plus loin). Ces cellules, par segmentation du contenu
desquelles se produisent les grains de pollen, naissent au
nombre de deux à six, ou quelquefois plus, au centre de chaque
moitié de l’anthère. Elles sont généralement regardées comme
n ’étant autre chose que des cellules du tissu cellulaire de l’anthère,
qui se sont métamorphosées en cellules spéciales; pourtant
on peut constater, comme pour le sac embryonnaire, que.
dès leur apparition, ces cellules, quoique se comprimant par
leurs faces contiguës, diffèrent des autres éléments de Tan-
tbère par la coloration grisâtre et l’aspect muqueux de leur
contenu. De plus, comme le sac embryonnaire, ces cellules
sont, en g é n é ra l, plus grandes au moment de leur naissance
queles cellules du tissu ambiant.
Ce que je viens de dire pour les ovules mâles et femelles des
Phanérogames, sur l’aspect particulier, dès l'in stan t de sa naissance,
de la cellule qiii vales former par suite de son évolution,
est encore bien plus évident pour les cellules qui, en se développant,
vont constituer les sporanges ct les antliéridies
(ovules mâles) des Eucacées, la cellule mère des archégones
du protballium des Cryptogames vasculaires. Ces cellules,
dès leur apparition, diffèrent en effet beaucoup, par leur forme
et leur couleur grisâtre, des cellules paraphysaires environn
an tes, ou de celles du tissu cellulaire au milieu desquelles
elles sont nées.