cette vésicule, laquelle diffère dans chaque espèce, genre et
famille, partout le mode de naissance des élémeuts du nouvel
individu qui en dérive a lieu de la môme manière.
Les plantes observées par M. Tulasne ne sont pas les mêmes
que celles étudiées par les autres botanistes: ce son tie s Crucifères,
les Scropbularinées, les Campanules, VHippuris vulgaris.
On trouve ta n t de variétés lorsqu’on observe séparément
des pbénomènes qui ont un résultat commun, qu’il est à croire
que les différences existant dans les descriptions de ces auteurs
sont réelles et ne tiennent pas à un défaut d’exactitude cbez les
lins plutôt que cbez l’autre.
M. Tulasne n ’a bien vu cette vésicule dès les premiers instants
de son origine que dansle CAen-aafAz« cheiri; mais dans toutes
les autres plantes, il Ta vue fort peu de temps après son appari-
lion; son adhérence et ses autres caractères correspondaient
alors trop à ce qui est décrit plus loin, pour ne pas considérer
ces faits comme pouvant s’appliquer aux espèces
observées, autres que le Cheirantims. C’est quand la corolle
commence à se ilétrir que l’on découvre dans le sac embryonnaire
(ovule) les premiers rudiments de la vésicule préem-
bryonnaire; elle semble provenir d’une sorte de dédupü-
cation de la membrane du s a c , et son apparition correspond
tantôt avec une légère dépression, tantôt avec une faible
proéminence extérieure de celte membrane. Cette dépression
ou cette proéminence, si elles sont réellement constantes,
ffisparaissent très vite, car on voit la vésicule embryonnaire
s ’appliquer sur une surface plane lorsqu’elle ne fait
encore a 1 in ten eu r du sac ( ovule) qu’une saillie de 0™,005.
En cet état, eile représente tout à fait la forme d’un verre de
moiitre. Cette vésicule prend babituellcmcnl naissance au-
dessus du sommet du sac embryonnaire, sur un point plus ou
moins intérieur de sa paroi la térale; rarement elle est au
sommet. Elle est ordinairement placée an-dessous dn point de
eo ntac tdu boyau poliinique, lequel détermine quelqnefoisune
GÉNÉRATION DE I.A VÉSICULE PRÉEMBRYONNAIRE. 199
dépression plus ou moins profonde de la paroi du sac (ovule),
mais sans la percer {Digilalis purpurea). La base d’implantation
de la vésicule préembryonnaire est largement circulaire
ou ellipsoïde, et son diamètre varie entre 0“ ,008 et 0” ,012 ;
elle figure un petit tympan qui, par son pourtour, tient fortement
au sac dont il est partie intégrante. Quand, par suite de
tractions exercées à dessein ou involontairement, la vésicule
développée vient à se séparer de la membrane du sac, elle entraîne
constamment avec elle le tympan qui forme son entrée
(Tulasne, pages 86, 87). PouiTant, l’auteur regarde l’origine
de la vésicule ¡lar dédoublement de la paroi du sac embryonnaire
(ovule) comme n ’é tan t qu’a p p a ren te , du moins cela
lui semble extrêmement probable (page 11 0 ). Immédiatement
au-dessous de son adhérence tympaniforme, la vésicule
embryonnaire esl un peu resserrée en c o l, puis elle se renfle
en petite ampoule ou en bosselure, ou en appendice sacciforme
{Euphrasia). Au-dessous de celle-ci elle présente un long
tube cylindrique, en général rég u lier; son accroissement se
fait très vite, et il descend au centre du sac embryonnaire
(ovule). Lo fond de la vésicule préembryonnaire est presque
constamment renflé en sphère, cette partie renflée sera essentiellement
le siège de la formation de l’embryon; le tube
allongé de la vésicule, partie interposée entre le fond et le
point d’adhérence, forme le/î/ei suspenseur (ou le suspenseur).
Dans Y Euphrasia officinalis, souvent ce tube adhère sur plusieurs
points de son trajet (deux à quatre) avec les parois du
sac ou ovule ; ces adhérences sont aussi en forme de tympan.
M. Tulasne n ’a jamais vu qu’une seule vésicule préenibryon-
iiaire ; il croit, en conséquence, que celles vues par M. Hoffmeister
(autres que Tunique qui se développe) ne sont que des
apparenoes cellulaires on vacuoles qui se rencontrent fréquemment
(laus le sein de la matière plastique ou organisable.
En opposition avec H. Mold, Amici, Unger, Brongniart, de
àlirbcl, Hoffmeister, M. Tulasne croit, avec 3Iever et Cb. 3IuelàÂ|
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