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survenir la limiéfaclion des piarües alteintes et les saillies arrondies,
variables, du volume d’un gros piois à celui d’une cerise,
désiarnées sous le nom de tubercules. Ces O lésions s’observent
surtout sur les lèvres et au menton.
Bornée d’abord à un point de la lèvre supérieure, la mentagre
peut se propager rapidement cà toute l’étendue de cette
lèvre. D’autres fois elle reste bornée et circonscrite à la gouttière
sous-nasale. (Bazin.)
Sous l’inllueuce des émollients et des résolutifs, l’irritation
mentagreuse diminue, tombe , l’éruption disparaît pour un
temps, mais bientôt elle revient et pdus vive et plus étendue.
Quand la mentagre dure depuis longtemps , quand elle est
passée à l’état ch ronique, il s’y joint un é ta t fongueux des
follicules qui saignent à la moindre pression, une suppuration
sanieuse, une altération profonde des poils qui deviennent
jaunes, cendrés, blanchâtres, sont atropibiés et tombent d’eux-
mêmes. Les parties malades exhalent une odeur fétide. Cet
état peut se prolonger pendant des mois et des années avec
des alternatives d’amélioration et d’aggravation.
La mentagre , comme toutes les teignes , peut être suivie
d’une alopécie permanente. (Bazin.)
Dans toutes les m en tag re s, et notamment dans les mentagres
pustuleuses qui datent déjà d’un certain temps, l ’épilation
est nécessaire : on doit la pratiquer immédiatement sans préparation
aucune. Cette épilation se lait à l’aide de pinces. Si
la mentagre est p a rtie lle , si elle n’occupe qu’une partie des
moustaches ou de la barbe , on peut épiler tous les poils malades
en une seule séance. Dans le cas contraire, lorsque le mal
attaque tous les poils de la fig u re , ies moustaches, la barbe,
les favoris, et môme quelques points du cuir chevelu, on consacre
plusieurs séances à cette petite opération, que le malade
peut d’ailleurs parfaitement bien pratiquer lui-même. (Bazin.)
L’épilaüon des moustaches et de la barbe se f a i t , en général
très facilement, et sans que les malades témoignent eu
ressentir beaucoup de douleur. Cela, toutefois, dépend du degré
de sensibilité propre à chaque individu. Si la mentagre est ancienne,
les bulbes des poils sont, en général, ébranlés; ia capsule
est, en quelque sorte, détachée de la papille et séparée de
l’étui Iblliculaire; le poil vient de lui-môme. Dans les m en ta gres
récentes l’opération est un peu plus douloureuse, ce qui
se conçoit sans peine, quand on songe au nombre de filaments
nerveux qui se distribuent dans les téguments de la face.
L’avulsion des poils est quelquefois accompagnée de suintement
sanguin. Cette circonstance ne rend pas fopération plus
douloureuse; elle tient uniquement à l’é ta t fongueux des parties
atteintes du sycosis. (Bazin.)
Dès que les surfaces malades sont épilées, nous les imbibons,
à l’aide d’un pinceau, d’une éponge ou d’une brosse fine, d u n
solutum de sublimé. La solution employée pour la mentagre
est, en général, celle dont on se sert pour le favus ; elle renferme
5 grammes de sublimé pour 500 grammes d’eau distillée.
A cette dose le sublimé détermine assez souvent, aussi bien
sur les lèvres que sur la tê te , une éruption plus ou moins
nombreuse de petites pustules que fo n ouvre le lendemain avec
une épingle, et qui n ’offrent, d’ailleurs , aucun inconvénient.
Pour prévenir le ptyalisme, on peut se servir d un solutum
ne contenant que 1 ou 2 grammes de sublimé pour
500 grammes d’eau distillée , ou bien d une dissolution de
1 gramme d’acétate de cuivre daus 500 grammes d eau.
L’épilation dans la mentagre est immédiatement suivie d’une
amélioration vraiment surprenante. Les démangeaisons , la
douleur cessent, la tension de la lèvre disparaît, la souplesse
remplace fiudura liou , feruplion pustuleuse u ’a plus lieu.
La durée du traitement se réduit au temps de fépilation.
Une seule application dn liquide parasiticide suffit, et le malade
n ’a besoin ui de traitement in te rn e, ni de bain , ni de pommade,
de sorte (pfil est à peu près inutile de l’admettre à
fhôpilal pour un traitement avissi simple. Si la mentagre est