
coagulation et cristallisations successives, ramener les diverses
humeurs, et secondairement les éléments anatomiques; ou vice
■yerid, les corps définis ou non, généralement très complexes,
gazeux, liquides ou solides, constituant par dissolution réciproque
les humeurs, et secondairement, par un mode spécial
d’union, les éléments anatomiques (1).
I h .—Les principes immédiats ont pour caractère d’ordre organique
de c o n s t itu e r l a su b s ta n c e du co rp s , ou m a tiè re
ORGANISÉE PROPREMENT DITE, en raisou de leur réunion en nombre
considérable, de l’état liquide ou demi-solide qu'ils présentent
p a r union spéciale et dissolution réciproque et complexe les uns
à l’aide des autres.
C’est là le fait d’organisation le plus simple, le plus élémentaire.
3Iais c’est aussi le plus important, parce que c’est sur lui
que reposent tous les autres; tous en dérivent. Lorsqu’on vient
à tenir compte de l ’organisation d’un être pour en faire application
à nos besoins, ou pour ramener à f é ta t normal un
dérangement de l’organisme, cet état le plus simple peut bien
paraître accessoire ; il f est réellement à côté de f arrangement
de f organe ou de f appareil lésé ; mais c’est pourtant là un état
tout à fait indispensable à connaître, pour arriver à bien savoir
quelle est la disposition du système, de f organe, de l’appareil.
Les autres caractères d’organisation qui se ra tta ch en t à
chacune des autres parties de l’économie sont en effet de simples
modifications de disposition, physique au fond, de la substance
organisée qui résulte de f union intime des principes
immédiats.
Ainsi que je f a i dit plus haut, il a fallu à ce caractère nouveau
que présentent les principes immédiats et autres parties
du corps, un nom d’o rd re , un nom générique nouveau comme
lui. Ce caractère étan t aussi distinct des caractères chimiques
(1) Ch. Robin, T a b le a u x d ’a n a tom ie , c o n te n a n t l ’e x p o sé de toutes les p a r tie s
à é tu d ie r d a n s l’o rg a n ism e de l ’h om m e e t d a n s c e lu i des a n im a u x . P a r is ,
1 8 5 0 , in - 4 , ta b i. IX e tX .
proprement dits que ceux-ci le sont des caractères physiques,
i! a fallu le dénommer au môme litre que ceux-ci et d’une
manicrc aussi déterminée. On f a appelé caractère organique
on d’ORDRE ORGANIQUE.
La p ro p rié té physiologique ou d ynamique correspondante
que n o u s venons de sig n a le r a n a tu re llem e n t reçu aussi un
nom no u v eau : on f a appelée p ro p r ié té v ita le ou d ’oRDiiE v i t a l .
On f a en co re appelée propriété organique ; m a k le s termes organisation
e t organique e n tr a în a n t p lu tô t l ’idée d ’a rra n g em e n t
que celle de mo u v em en t, u n e idée sta tiq u e p lu tô t que d y n a mique,
de là v ien t q u ’on emploie deu x ord re s de te rm e s en b io logie
: les u n s s’ap p liq u en t a u x faits s ta tiq u e s , anatomiques,
ORGANIQUES OU d’oRGANiSATiON ; Ics a u tre s au x faits dy n amiq u es,
physiologiques, v ita u x , de vie ou de v i t a l i t é .
15. — Les principes immédiats ne présentent qu’un seul
caractère organique ou d’ordre organique. Ce caractère est
unique, mais il est fondamental ; sur lui reposent tous les caractères
des autres parties de l ’économie, céux d’oi-dre organique
en particulier ; sans se confondre avec lui, ni pouvoir
rentrer les uns dans les autres.
Ce caractère est celui de constituer la su b s ta n c e de l ’o rg a nisme
p a r union et dissolution réciproque d’espèces toujours
très nombreuses et d’ordres divers, les unes à l ’aide des
autres.
Naturellement ce caractère domine les autres caractères
organiques, ceux que présentent les éléments, les humeurs,
les tissus, etc., puisqu’ils sont formés par cette substance. Il
est la condition d’existence immédiate, nécessaire et essentielle
des propriétés d’ordre vital ou de la vie, et en premier
lieu du double mouvement continu de composition et de décomposition
sans destruction du corps où il se passe qui caractérise
la nutrition ; propriété élémentaire que présentent tous es corps
organisés sans exception, la seule qui soit absolumenc commune
à tous.
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