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l’almosphère, dans un animal vivant an sein de l’eau, e t sont
produits par la vessie nalatoire elle-même, qui n ’a point de
canal aérien ; ils sont sans mouvement et d’une organisation
spécifique. A cet égard, ils se rattachent aux formations oh-
sen-ées dans les pustules et les vésicules des Poissons de rivière.
Comparés aux petites molécules formatrices des organismes,
et aux cellules des tissus animaux, ils s’en distinguent
complètement. Toutes les productions pathologiques qui prennent
p a rt à la vie de l’organisme dans lequel elles naissent
sont des cellules ou des variations de forme de cellules. Les
Psorospermies, au contraire, et les formations observées dans
la vessie natatoire, ont une organisation si distincte, et si entièrement
diflérente de tout ce qui a été vu dans les cellules des
animaux, qu’elles seraient les seules productions pathologiques,
hétérologues, si elles n ’étaient pas plutôt des êtres organiques
individuellement animés. M. J. Mueller ajoute que des observations
ultérieures démontreront si Vamaigrissement de la queue,
chez le Gadus callarias, est constamment associé à la maladie
de la vessie natatoire.
E s p è c e l o . - p s o r o s p e r m i e m V J C E R I N J V U L G A R IS OE GREMILLE
Creplin (1) (pl. XIV, fig. 12). ’
Les Psorospermies trouvées par Creplin dans la Gremille
ffiaient plus grandes que celles décrites jusqu’à présent. Elles
étaient oblongues, fortement renflées, elliptiques et à queue.
Leur corps était long d’environ 0“ “ ,018, et la plus grande
largeur, dans le milieu, était environ de 0"’“ ,006, tandis que le
corps des plus grandes Psorospermies provenant du Brochet ct
du Sandre, observéesparJ. Mueller, était de 0™™,0 1 2 , ou dépassait
de très peu de longueur. La queue, p artan t de
l’une des extrémités du corps elliptique, d’ordinaire sans in-
teiception et d ro ite , devenait bientôt très mince, et se
( 1) C r e p l i n , Be schreibung d e r P so ro sp e rm ien des K a u lb a r s c h e s neb sl einiqcn
B em e r ku n g e n u eb e r dio der P lo e lz e , u . a. (A r c h iv fü r N a iu rg e sch ich le , von
Aie gma n n , Ber i in, 18 4 2 , i n -8, p. 6 1 -6 6 , tab. I, fig. A-E).
teniiinait toujours en s’atténuant sous forme de poil. Elle
était aussi longue que le corps ou un peu plus longue , et
môme, dans nn des individus, la longueur en était de deux
fois et demie celle du corps. L’organisme entier était transparent,
et toutes les parties extérieures incolores, ainsi que le
iluide qui y était contenu; il n ’y avait aucune trace de parties
internes, à pa rtie s deux corpuscules ohlongs que.l. Mueller
nomme vésicules internes ( a , b, c). Les deux vésicules étaient
placées à l’extrémité du corps opposée à la queue. Les vésicules
étaient, comme le corps, tout à fait transparentes et ne
contenaient, dans leur in té r ie u r , aucune espèce de granulations
ou rien de semblable. L’enveloppe extérieure de ces
Psorospermies était résistante.
Ayant conservé dans une goutte d’eau, entre deux petites cupules,
les Psorospermies, M. Creplin s’aperçut, au bout de quelques
jours, que plusieurs vésicules n ’étaient plus réunies deux à
deux, qu’elles étaient isolées et détachées de leurs Psorospermies,
et M. Launer, qui les observait avec lui, vit que le corps
de l’une des Psorospermies s’était entièrement et nettement
fendu suivant sa longueur (fig. 12, e). Les deux moitiés concaves,
parfaitement pareilles , avaient la forme d’une cuiller.
Elles s’écartaient loin l’une de l’a u t r e , mais la fente n ’allait
que jusqu’à l’extrémité du corps, et n ’atteignait pas la queue.
Les Psorospermies duCyprinus rutilus trouvées par M. Crep-
iin sur plusieurs branchies de cePoisson étaient plus petites que
celles de la Perche de rivière.
La membrane des kystes qui renfermaient les Psorospermies
était délicate , et elle se dissolvait bientôt dans l’eau.
M. Creplin ayant mis dans l’eau quelques uns de ces kystes
encore attachés aux hranchies , lorsqu’il voulut les examiner
(pielques heures plus tard, ils avaient disparu.
M. Creplin n ’a jamais vu rien de semblable auxPsorospermies
dans les petits kystes qu’il a fréquemment rencontrés sur les
animaux vertébrés, eu y cherchant des Helminthes. Il a trouvé,