
très déliée se détacher de leur face externe.. Cette membrane
déliée est la vraie cu ticu le , qui se colore par l’iode , non pas
en bleu, mais en jaune (1).
Pour les cellules de la couche subéreuse des Sambucus nigra,
Acer campestre, JJlmus campestris , Evomjmus europoeus ,
l’acide azotique suffit pour déceler la présence de la cellulose
dans la couche externe comme dans celle des cellules ligneuses.
Mais rébullition a besoin d ’être prolongée longtemps, et souvent
après ce traitement elle ne bleuit qu’imparfaitement; la
potasse, au contraire, amène plus vite, et d’une manière plus
n ette, la coloration bleue. Cependant les cellules des épines du
Bombax qui appartiennent au système subéreux , et du suber
de la souche du. Tamnus elephantipes, deviennent parfaitement
bleues par l’emploi préalable de l’acide nitrique, et verdâtres
si on le remplace par la potasse caustique. Certaines Algues
filamenteuses ont une membrane d’enveloppe commune à
toutes les cellules placées bout à bout qui les forment et emboîtent
toutes celles-ci; elle est constituée par de la cellulose,
et la cuticule manque. La vraie cuticule existe dans toutes
les Algues élevées.
6 7 .—T r o i s i è m e e s p è c e . — Substance gélatineuse des Algues
et des Champignons.
On trouve sur beaucoup d’espèces de plantes une substance
mucilagineu.se ou gélatineuse amorphe, présentant à
peine quelques stries très délicates, jaunissant au contact de
l ’iode et se réduisant à peu de chose par dessiccation. Elle forme
une masse plus ou moins considérable comparativement aux
cellules dans beaucoup de Nostocbinées et dans les Diatomées,
surtout à l’époque de la conjugaison, etc. Cette substance
mérite certainement d’être prise en considération au
point de vue anatomique, et, par suite, en physiologie, plus
qu’on ne Ta fait jusqu’à présent. On trouve également une substance
analogue à la surface du capitule de quelques Champi-
(1) H, Mohl, loc. c i l., 1 8 4 7 , p. 2 4 2 - 2 4 5 .
SUBSTANCE GÉLATINEUSE ET SUBSTANCE GRANULEUSE. 135
gnons, tels que les Stilbum, etc., ou à la base du stroma ou
stipe. Telle est la matière amorphe et tenace d’un brun rouge
qui fait adhérer les Laboulbenia aux téguments des Insectes
(pl. IX et pl. X, f, f, f).
68.^— Q u .v t r ièm e E S P È C E .— Entre les faisceaux de thèques de
quelques Sphéries, on trouve une substance amorphe et très
granuleuse, friable, cequi la distingue des précédentes, e t qui
doit être prise en considération. Dans le S p h æ r i a Robertsü,
Hooker, les thèques lui adhèrent par leur extrémité la plus
amincie. (Voy. S p h æ r i a entomorrhiza, Dikson, et S p h . R o-
bertsii, Hooker, pl. XIH, fig. 8, a.)
B . — ÉLÉMENTS ANATOMIQUES VÉGÉTAUX.
69. — On donne le nom d’éléments anatomiques, en général,
à de très petits corps formés de matière organisée, libres ou
contigus, présentant un ensemble de caractères géométriques,
physiques et chimiques spéciaux, ainsi qu’une structure sans
analogue avec celle des corps bruts ; caractères qui sont variables
de l’un à Vautre entre certaines limites, mais leur restent
tout à fait propres.
Sous un autre point de vue, ce sont des corps libres ou les
plus petites parties auxquelles on puisse ramener les tissus
p a r l’analgse anatomique, qui sont doués de caractères
géométriques, physiques et chimiques plus variables que dans les
autres êtres, mais avec des particularités qui n appartiennent
qu’à eux el une structure [ou caractères d’ordre organique) que
ne présentent pas les corps bruts.
Les éiéments anatomiques végétaux sont des corps extrêmement
petits et variables dans leur forme, immédiatement ju x ta posés
les uns aux autres ou libres, généralement creux ct clos
de toutes parts, représentant ainsi des utriculcs ou cellules dont
le contenu est variable et la paroi formée de cellulose ou d'une
ou de plusieurs substances organiques analogues. Les éléments
CSA