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7° Les sjiennatozoïcles, ou corpuscules fécondateurs des
Cryptogames.
Tous ces organes ont, lors de leur naissance ct dans les premiers
temps de leur développement, possédé tous les caractères
des cellules proprement dites; mais peu à peu ils en
perdent les caractères, en acquièrent qui les éloignent de
celles-ci et des autres éléments anatomiques, et se transforment
ainsi en véritables organes spéciaux différents des
éléments anatomiques proprement dits. Ils constituent des
organes dérivant d’un seul élément ana tomique, ce que démontrent
encore leurs usages spéciaux en rapport avec leur
structure p articu liè re; plusieurs pourtant conservent toujours
une analogie plus ou moins grande avec les cellules dont ils
dérivent. C’est ainsi que la plupart conservent pendant toute
leur existence une paroi close de toutes parts et une cavité distincte
: c’est cette analogie qui a fait ranger par quelques
auteurs ces corps parmi les cellules; ils en diffèrent pourtant
anatomiquement et physiologiquement.
1° Les sporanges d’abord sont bien plus grands généralement
que tonte cellule quelconque ; ceux qui sont percés
d’un pore ou qui ont un opercule, et ceux qui renferment des
cellules fdamenteuses (pl. IX, fig. 3, v), etc., ne sauraient être
considérés comme des cellules. Leur forme et la nature de leur
contenu les différencient de toutes les autres cellules du végétal
avant même q u e le s spores naissent dans leur in té rieu r; elles
ont perdu les caractères de cellules avant que les spores naissent
aux dépens de leur contenu dans leur cavité. Aussi on ne saura
it considérer la naissance des spores comme un cas de génération
endogène.
2° Ces remarques s’appliquent également aux antbé-
ridies.
3“ Elles sont applicables avec au moins autant de force à
l’ovule femelle ou sac embryonnaire des Phanérogames el à la
cellule mère des archégones ; surtout en ce qui concerne la
disposition de la paroi et la nature du contenu comparé à
celui des autres cellules du végétal étudié, surtout encore eu
ce qui concerne la forme et le volume quelquefois si bizarre de
cet organe (Crucifères, Antirrhinées, etc., etc.).
4“ Ces observations s’appliquent également aux ovules
mâles des Phanérogames, ou utricules polliniques.
5° Elles sont aussi applicables aux spores elles-mêmes, qui
diffèrent compléLement des cellules de l’individu qui les porte,
et même entre elles d’une espèce à l’autre, quant à la
structure, plus q u e le s cellules d’un type quelconque; cela est
très évident pour celles qui ont deux enveloppes de cellulose
(pl. VII, fig. 1, a, a).
6 “ Même remarque pour les grains de pollen.
7° Môme remarque aussi pour les spermatozoïdes des Algues,
car une fois formés et mobiles, ils n ’ont ordinairement plus
de paroi distincte du coiitemi {Anthérozoïdes, etc.).
84. — Ainsi, d’une part, rien de plus stable, rien de plus
général dans les élémeuts anatomiques des plantes pris dans
la série des végétaux jusqu’aux plus élevés eu complication,
que la présence d’une paroi distincte de la cavité et des autres
jïarticularités énoncées précédemment (page 141). Cette constance
dans la structure est, d’autre part, la même lorsqu’on
examine les éléments de toutes les parlies d’une plante. Celte
particularité fait que les éléments végétaux ne peuvent pas
être séparés en plusieurs espèces différentes.
Il n ’en est pas de même chez les animaux. Les éléments
anatomiques d’un même individu sont très différents quant à
la structure : ce fait conduit à les séparer en espèces très distinctes.
Les éléments de cbaque espèce, bien que susceptibles de
varier de forme et de volume suivant les individus e t suivant
les conditions dans lesquelles ils se trouvent sur un même individu,
le font toujours entre certaines limites, ou ne tendent
jamais à prendre à la fois la forme, le volume et la struclure
d ’un autre élément anatomique. Iis présentent des variétés,
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