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Les l'ails énoncés plus haut montrent facilement que ces
corps n ’ont pas pour siège nécessaire l'extrémité du conduit
pilifère, mais qu’à mesure qu’ils gagnent en largeur, les dépressions
du derme dans lesquelles ils sont enchâssés s’élargissent
aussi, e tq u ’ils entourent peu à peu les cheveux voisins.
Aussi on trouve souvent quatre ou cinq cheveux traversant un
petit favus de 2 à 3 millimètres de diamètre. Il est inutile de
discuter l’opinion de ceux qui les décrivent comme siégeant
dans le tissu adipeux, ou les regardent comme les follicules
sébacés hypertrophiés.
Je ne répéterai pas ici, à propos des favi, ce que j ’ai dit
plus liaut sur leur siège précis en parlant de Vhabitat du végétal
lui-méme. Les faits suivants, que je trouve dans le tra vail
récent de M. Bazin, répondent assez exactement à la
descriplion que j ’ai donnée.
Nous avons dit que le point où l’on trouvait le plus constamment
de la matière faveuse était la partie inférieure du conduit
épidermique du poil, au-dessous de l’orifice dermique du follicule
que M. Bazin appelle terminaison de la membrane capsu-
laire interne. C’est très probablement en ce point que le Cbampignon
prend naissance, et c’est de là sans doute qu’il envoie
ses irradiations dans fin té rie u r du cheveu, et que, d’autre part,
il se développe extérieurement sous fépiderme. Le conduit
épidermique adhère fortement au poil et met obstacle à la
libre sortie du Champignon. C’est lui qui forme le point central,
l’ombilic du godet. Le Cbampignon, s’accroissant sans cesse,
se porte du côté de la peau, entre fépiderme et le poiut de
réunion de la membrane capsutaire moyenne avec le corps
muqueux, c’est-à-dire entre les deux couclies de fenveloppe
épidermique. (Bazin.)
Dans le porrigo sculiforme ou le favus en groupes, le Champignon
se manifeste simultanément sur plusieurs capsules du
même follicule. Les cupules laveuses commençantes se pressent
mutuellement, se déforment, et de là la rupture de fépiderme
qui les recouvre. Ce qui prouve que les dioses se passent
ainsi, c’est que le porrigo sculiforme devient porrigo dissémine
quand une première épilation, suivie de lotions parasiticides,
n ’a plus laissé, sur le cuir chevelu, que des poils follets isoles
qui, au bout d’un mois, six semaines, se sont accrus en même
temps que s’est développé le Cbampignon dont ils portaient le
germe à la racine. (Bazin.)
L’indépendance des poils e t le peu de profondeur des Ixilbes
expliquent pourquoi, sur les régions du corps autres que le
cuir chevelu, on n ’observe que du favus disséminé. (Bazin.)
IV. Germination, développement et reproduction de l Achorion.
— Remak a placé les spores sur du pus, des muscles, de
la substance cérébrale, des solutions de sucre, du sérum, etc.,
sans rien obtenir. Sur une pomme elles ont germé ; au bout de
vingt-quatre heures elles ont donné des prolongements ou
tubercules transparents de deux, trois ou quatre côtés (pl. III,
lig. 13); mais au sixième jour la surface de la pomme devenait
brune et se couvrait de Penicillum glaucum.
Enfin, ayant placé sur son bras un favus maintenu avec du
taffetas d’Angleterre, après quelques jours le tout se détacha
et tomba sans laisser de traces. Mais quatorze jours plus ta rd,
il survint une démangeaison, puis un favus qui fut enleve e t se
reproduisit plusieurs fois pendant quelques semaines (fig. 12,
o, b). Cette formation successive de favus se termina par uu
de ces corps volumineux qui fut détaché par le pus produit aulour
de lui.
Développement du f a v u s . -W a été observé par MM. Lebert
ct Remak.
Dans le voisinage des anciennes croûtes apparaît une petite
élévation arrondie de fépiderme, dans le milieu de laquelle on
aperçoit, par transparence, un favus sous la forme d’uu petit
corps jaune. Si fo n enlève le feuillet épidermique qui recomí e
PC corps (1), il sort quelquefois une gouttelette de pus, et au-
( 1) M. Bazin n e t ien t pas compte d e cc fait s ignalé déjà dans la pr emiè r e édi
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