
qui se fond insensiblement du côté d e là cavité avec le contenu
de celle-ci. Ce contenu est un liquide mucilagineux, tenant en
suspension des g ran u la tio n s, variant en volume depuis le
degré où elles sont à peine visibles au microscope jusqu’cà
0""",001. Elles se teintent en jaune par l ’iode, mais non en bleu.
On trouve quelquefois de grandes gouttes claires qui
renferment un corps plus petit, granuleux et accolé à l’un
des bords de la goutte ci-dessus. Enfin les granules sont quelquefois
accumulés dans certains points , de manière cà former
des masses ovoïdes , sphériques ou callongées et étriinglées çà
e t là ; quelquefois les granules accumulés limitent des espaces
moins granuleux, transpcarents, nettement limités, et plus ou
moins allongés. Dcans certains cas ies granules sont plus accumulés
contre les parois qu’au centre de la c a v ité , qui paraît
alors claire et transparente.
Sporanges ou conceptacJes. — Ils sont représentés par une
grande cellule granuleuse, griscâtre, opaque, généralement
plus grosse que le tube ou cellule formant le ré c ep ta c le , et
séparé de lui par une cloison mince et nette. Ils sont de longueur
très v ariab le, généralement en forme de massue, ou
ovoïdes, piriformes, à petite ex trém ité ; quelquefois le sporange
est divisé en deux ou trois loges par des cîoisons, et
souvent il y a deux ou trois sporanges superposés.
Quand les bifurcations des filaments sont séparées de
ceux-ci par une cloison, elles forment des sporanges qui
renferment les spores , et en môme temps sont granuleux à
l'ir lén eu r , comme la tige , ou vides par suite d’issue dos spores
; calors ils sont tout à fait clairs, transparents, avec quel-
ucsgranules moléculaires àmouvemonthrownieri. Quelquefois
la tige continue à griindir par le hout qui portait le sporange,
lorsque celui-ci est rompu et vide, et cc proloiigemeut traverse
le sporange brisé. La cavité de la tige I’cni'ei-me souvent
heaucoup de granules moléculaires accumulés qui lui
ôtent sa transparence ; ils sont moins abondants vers la cloison
qu’ailleurs, et ici la translucidité est plus grande; quelquefois
une cellule claire est placée contre la cloison ou tout près d’elle.
Spores. — Elles se présentent sous forme de cellules que
leur transparence dessine dans le champ obscur des granules
du sporange ; elies sont en nombre v a ria b le , tan tô t très
petites, sphériques, tantôt remplissant le diamètre de la tige,
e t également sphériques ou allongées. D’autres spores de même
forme et de môme grandeur, à divers degrés de développement,
au lieu d’être transparentes , sont remplies de granules
qui les rendent obscures. On en trouve de semblables qui flottent
hors des tuhes, et ont souvent le diamètre de la cavité de
ceux-ci (0“ “ ,03 à 0“ “ ,04 en moyenne) ; elles sont ordinairement
allongées ; elles s’échappent de l’extrémité terminale de
la tige ou de ces branches par la rupture de celles-ci.
III. Etude des milieux où croît le S.v p r o l eg n ia f e r a x . —
La nature du milieu où croit ce végétal est la même que
dans tous les cas étudiés jusqu’à présent. Il est représenté par
des substances azotées en voie de putréfaction placées dans
l ’eau. Que ces matières soient celles d’un ammal mort ou
placées sur un animal v iv a n t, à la surface duquel elles
s’a ltè r e n t, les conditions sont les mômes dès l’instant où ce
sont toujours des substances azotées en v'oie de putrélaction.
Tantôt ce sont des parties des tissus constituants ou des épi-
théliums qui , ne se renouvelant plus par les actes moléculaires
de nutrition, commencent à entre r en putréfaction : c’est
ce qu’on observe sur les Batraciens encore vivants dont la
circulation, et par suite la nutrition sont troublées pendant diverses
expériences de longue durée. Alors la surface des plaies
en particulier, diverses portions de la superficie du corps, deviennent
le milieu qui présente au Saprolegnia les conditions
nécessaires à son développement. Tantôt ce sont des mucus
(jui s’altèrent faute d’être enlevés mécaniquement, ou par une
nouvelle quantité de ces humeurs venant chasser les premières.
C’est ce qu’on observe à la surface du corps des Batraciens,
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