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porrigo dispersé par places sur toutes ies régions de la tête, il
laut épiler tout le cuir cheyelu, et pour peu que la teigne soit
etendue, pour peu que les cheveux paraissent altérés et n ’of-
Irent qu'une faible résistance à l’arrachement, l ’épilation primitive
doit s’étendre à toute la tête. Il est important de ne
pas laisser une couronne de cheveux au-dessus du front ou de
la nuque. (Bazin.)
Après la première épilation on se b o rn e , pendant trois ou
quatre jours, cà faire, matin et soir, une lotion sur la tête avec
la solution de sublimé, puis, les jours suivants, une onction
avec l’axonge , ou mieux encore avec la pommade ci-dessous •
A x o n g e . ...................... 500 gramme s .
Acétate de cuivre . . . 1 gr amme .
S’il survient une éruption pustuleuse, on se borne à vider
les pustules en les perçant avec une épingle.
Si le traitement a été bien appliqué, la guérison radicale de
la teigne est obtenue au bout de six semaines, deux mois.
Le favus, continue M. Bazin, s’est montré à nous, et nous
l’avons décrit sous trois formes : urcéolaire, scutiforme et
squarreux. Ces trois formes sonl identiques, quant au fond.
Cbiicune d’elles n ’exige aucune indication particulière. Nous
dirons seulement que le favus urcéolaire ou favus isolé, regardé
généralement comme le plus difficile à guérir, le plus rebelle
aux agents thérapeutiques, est, au contrcaire, celui dont on
obtient le plus caisément et le plus promptement la guérison;
et cela se conçoit, puisque dans cette forme les bulbes sont
attaqués isolément, individuellement, tandis que dans les autres
formes la maladie est confluente , et que le premier effet du
traitement est de la rendre discrète, de la faire passer à l’étal
de favus urcéolaire.
Une sécrétion épidermique, comme pilyriasique, se montre
assez souvent, et pendant un temps plus ou moins long, sur
les parties qui ont été le siège de la teigne. Cette sécrétion n ’a
rien qui doive inquiéter ; elle disparaît p a rle s ablutions d’eau
simple et l’application d’un corps gras A).
Résumé.— 1. Le Cbampignon de la teigne est un végélal
microscopique dont les individus agglomérés iormeiit de
petites masses jaunes de soufre appelées favi; mais dont les
spores isolées adhérent souvenl à la surface de la portion inlra-
pileuse du cbeveu (pl. XIII, fig. 1), ou des croûtes épide.rmiques
(fig. 2).
2. Les favi sont convexes dans leur partie adhérente à la
dépression de la peau qui les loge, concaves par leur face
libre. Leur circonférence est circulaire, régulière, quand ils
sont p e tits; irrégulière, de forme variable, lorsqu’ils sont très
grands. Ils sont ordinairement traversés par un ou plusieurs
cheveux.
3. Ils sont logés dans une dépression de la peau partant
de l’orifice des follicules pileux, et non dans les glandes
sébacées, qu’ils n ’atteignent jamais.
4. L e s /’am sont d u rs , cassants, composés d’une couche
extérieure {gangue ou stroma) très mince, finement granuleuse,
qui maintient réunis les végétaux microscopiques ; elle
est une partie accessoire du mycélium , et se lorme à mesure
qu’il se développe.
5. Les végélaux agglomérés constituent une masse dure se
réduisant facilement en poussière, composée ; 1° de tubes
llexueux, ramifiés, non cloisonnés, vides ou contenant quelques
rares granules moléculaires (c’est le mycélium) ; 2“ de tubes
droits ou courbés sans élre llexueux , quelquefois , mais ra re m
e n t, ramifiés , coiitouanl des granules ou de petites cellules
rondes, ou des cellules allougécs, placées bout à bout, de manière
à représenter dos tubes cloisonnés avec ou sans traces
d’articulations étranglées {réceptacles ou sporanges à divers
degrés de dcveloppement) ; 3« oiilin de spores de formes va-
(I) B a z i n , loc. cU. Pa r i s , 1863, p. 8 3 -9 4 .