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propre à servir de sol au végéta! cpii se développe ct à lui
lournir des matériaux nutritifs.
Du reste, les nombreuses observations du muguet développé
cbez des enfants bien portants, mais ordinairement mal nourris,
sur des adultes à la dernière période de maladies de longue
durée, etc., qui souvent ne montiaiient pas plus (jue les enfants
de trace de pblogose de la muqueuse, font voir que rinllainnia-
tion n ’est pas la seule cause de cette altération du mucus
qui favorise l’accroissement du Champignon du muguet, hien
qu’elle en soit une.
C’est d’après ces faits que, dans les Préliminaires de la première
édition de ce travail, j ’ai rangé le Champignon du muguet,
etc., parmi ceux qui se développent dans les substances
animales en voie d’altération à la surface du corps vivant.
C’est d’après ces conditions particulières de développement que
je l’ai séparé des Epiphytes essentiellement parasitiques, comme
le Champignon de la teigne, etc., qui se développent môme sur
l’homme sain. Ce développement a lieu, soit par inoculation ou
autre mode de transport des sporules, ou peut-être, dans les cas
ordinaires, il est favorisé par quelque légère altération des h u meurs,
dont la nature reste encore à déterminer du reste :
telle est celle qu’à la longue peuvent produire à la surface du
corps la malpropreté, ou dans toute l’économie l’usage d’une
mauvaise nourriture, l’habitation de lieux humides, etc. Les
conditions de développement dont il vient d’ôtre question
sont plus nettement étudiées dans les rechei’clies sur la diph-
Ihérite, par 51. Empis; il a vu l’apparition du muguet précédée
d’une inllammation générale de la muqueuse buccale,
pblogose caractérisée par de la rougeur et une douleur vive
qui met obstacle à la succion (1). Elles sont également étudiées
dans le travail de 51. Gubler, dont je reproduis ici presque textuellement
une partie.
(1) E m p i s , E tu d e de la d ip h th é r ite [Arch. g én . de m é d ., 1 8 5 0 , t . XXII, p . 281).
Une opinion accréditée, dit 51. Gubler (1), c’estque les végétaux
inférieurs appartenant aux familles des àlucédinées ou
des Algues a tta q u e n t les autres plantes plus élevées dans
l’échelle et déterminent dans celles-ci des altérations profondes
qui finissent par les faire périr. 5Iais cette manière de voir ne
nous paraît pas suffisamment justifiée. Les détails dans lesquels
nous allons entrer relativement au muguet montreront que,
comme pour les végélaux, une altération des tissus vivants
précède le développement de la plante. Les expériences de
Dutrochet ont établi que les végétaux inférieurs naissent de
préférence dans les liquides acides. Tous ceux qui ont fait des
expériences dans les laboratoires de chimie ont vu des laits
confirmatifs de ces observations. Je me suis assuré que les
enfants alfectés de muguet ont toujours une extrême acidité de
la bouche. Le mucus qui tapisse la langue, les joues ou toute
autre partie de la cavité hucco-pharyngienne rougit énergiquement
le papier de tournesol, même au moment où fen fa n t
vient d e te te r. Cette réaction se montre avant qu’on aperçoive
aucune trace de mugue:t. 5iais alors il existe déjà une rougeur
framboisée très intense des memhranes muqueuses qui tapissent
cette première portion des voies digestives ; en sorte que
l ’on peut prévoir l ’invasion du Cryptogame quand on voit
réunies ces deux parlicularilés.
De ces observations, et de diverses autopsies, je crois, conlinue
51. Gubler, pouvoir formuler les propositions suivantes :
L’affeclion connue sous le nom de yiurjuei débute par une
certaine phiogoso des voies digestives.
Celte pblogose paraît déterminer la suppression de la sécré-
lion salivaire qui esl alcaline, et peut-être fexagération de
l’acidité propre au mucus buccal.
En présence de celle acidité constante d e là bouche, secondée
par une température assez élevée, des végétations cryptoga-
(1) G u b l e r , Note s u r le M u g u e t (G a z . m éd . de P a r is , 18 5 2 , i a - i , p . 412) .