
sant par places à l’état de fibres spirales. Là où k?, 'précurseurs
des faisceaux vasculaires de la fronde ct de la racine sc réunissent,
au-dessous du rudiineut de la deuxième fronde, dans
le premier noeud de la plante, plusieurs des longues cellules du
camèmm prennent la forme prosencbymateuse. Daus toutes se
produisent des couches d’épaississement. Ces cellnles (qui no
présentent pas la division transversale intercalaire qui gagne
pourtant les cellules voisines) constituent le premier rudiment
du bois ; courtes et fusiformes, elles ressemblent déjà assez
à celles dont sera formée la masse principale du bois de la
plante adulte (Hofmeister, page l/iO).
Les cellules parenchymateuses (cellules du cambium, Hofmeister)
placées entre les points d’où partent les vaisseaux allant
aux jeunes racines, se lignifient en grande partie par le dépôt,
qui en fait des cellules spirales on réticulées. Elles prennent en
même temps une forme plus arrondie, moins régulièrement polyédrique
queles cellules voisines; quelques unes de celles-ci,
placées entre les précédentes, restent homogènes, à parois
minces et en même temps à angles plus aigus, plus régulièrement
polyédriques (page 147).
Les sporanges des Derbesia et des Fucacées, de la génération
desquels j ’ai parlé plus haut (page 222), lorsque leur
développement est achevé, renferment un contenu gramdeiix
qui présente spontanément, c’est-à-dire sans fécondation
préalable, le phénomène de la segmentation tel qu’il a été
décrit précédemment; nulle part dans les végétaux la segmentation
ne se rapproche au tan t qu’ici de ce qu’elle est cbez les
animaux. Les sphères de fractionnement s’entourent bientôt
d’une enveloppe de cellulose; elles consüLuent alors une spore
( s p o r u l e , sporidie, de quelques auteurs), c’est-à-dire le corps
qui donnera directement naissance aux éléments anatomiques
de l’embryon ou du protballium (proembryon) des Cryptogames,
d’après le mécanisme décrit plus haut (pages 210-211),
c’est-à-dire par segmentation aussi.
Les spores des Enterobryus naissent par cloisonnement; à
l’extrémité du tube qui constitue ce végétal s’accumule ’un
contenu granuleux qui se sépare du reste du tube par une
cloison transversale; ordinairement celte masse granuleuse
se partage elie-môme en deux de la même manière, d’où production
de deux spores (p!. IV, fig. 5, m, et tig. 6, o). Beaucoup
d’espèces de végétaux microscopiques donnent naissance à des
spores de cette manière. C’est de cette manière aussi que nais-
sentcelles de beaucoup de Cliampignons microscopiques (Fowio-
mycètes tUIyphomycètes)-, seulement, au lieu de formation d’une
cloison, c’est la cellule terminale de celles qui, par leur sup. r-
position, constituent la plante et ses rameaux, qui s’étrangle
de distance en distance, et chacun des articles, représentant une
sporidie, tombe à son tour. C’est ce qu’on peut voir sur les
genres Monüia et Oidium. On peut observer ce fait sur beaucoup
d’autres plantes analogues (pl. H, fig. 2, et pl. Hi.
fig. 9 et 111. M. Montagne a vu que dans les Botrytis, vers
le deuxième jour du développement, il naît dans rin té rie u r
des tubes des globules granuleux et spliériques, à peu près
tous d’égal d iam è tre , et disposés en série interrompue par
des mtervaües pellucides. Cbaque globule arrive, à son tour,
a l’extrémité du tube vers le quatrième jour du développement!
e t l e iuhe s’étrangle derrière lui en lui fournissant ainsi une
enveloppe de sa propre substance. Ce qui a eu lieu pour le
premier , s’opère ensuite pour celui qui vient après , et ainsi
de su ite , eu sorte que les filaments qui contiennent ces globules
finissent par se résoudre complètement en spores. Dans
les Gastromgcèles , les Pgrénomgcètes, les Ilgphomycètes, et
quelques autres Champignons, c’est par segmentation aussi dn
contenu des sporanges, comme dans les Fucacées, etc. , que
se produisent les spores, au nombre de quatre oubuit, ra re ’ment
do deux ou de seize. Dans ies Ascophora et quelques autres
Mucormées, le sporange dont ie contenu sc segmente est
représenté par la cellule terminale renflée de la plante.