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232 VÉGÉTAUX l'ARASlTES DE l ’h oMSUÎ ET DES ANIMAI X.
incolore tenant des granulations azotées ou amylacées, grisâtres,
plus ou moins nombreuses et transparentes, en suspension,
semblables à celles rpii remplissent les premières cellules formées
dans l’ovule. Dans les mêmes régions, ou surtout dans les
cellules de ralbumeu ou endosperme, dans celles des cotylédons,
etc., on voit apparaître des granules particuliers à centre
brillant, à contours nets et foncés en couleur , qui bleuissent
sous rinllucnce de la teinture d’iode. Ces granules, qui sont
toujours tout à fait libres dans cbaque cellule, sans jamais adhérer
à leurs parois, sont des grains de fécule. Souvent, ([uand
ils sont encore très petits (0'",001, 0'",002 ou 0™,008), ils sont
entourés d’une mince couche albumineuse , qui jaunit par
l’iode. Peu à peu ils grandissent probablement par addition
successive de couches superposées, car ils montrent des lignes
concentriques autour d'un point qui a reçu le nom de bile,
parce qu’on les croyait formés, ce qui n ’est pas, par une vésicule
primitivement adhérente à la face interne de la cellule
végétale par ce point, et constituée de couches déposées de dedans
en dehors, dont la substance aurait pénétré dans le globule
par ce bile. Dans beaucoup de cellules alors les grains de
fécule deviennent polyédriques au lieu de rester spbéroïdaux.
Dans les cellules de tout l’embryon de certaines plantes,
comme celui des Convolvulus , toutes les cellules changent de
couleur. Cette modification est due à la production de grains
de chlorophylle. Ils sont formés par le dépôt d’une matière
verte tenue en dissolution dans la substance azotée qui entoure
des granules purement azotés. Ces grains peuvent être
mêlés à d’autres incolores. On en voit aussi se former dans
l’embryon des Cryptogames vasculaires, comme les Fougères,
ou cellulaires, comme les Marchantia, etc.
Dans les cotylédons de beaucoup de plantes (Noyer, Amandier,
etc.), ou dans l’endosperme, il se dépose des gouttes
d’huile d’abord extrêmement petites, qui grandissent peu ii
peu ct deviennent plus ou moins nombreuses.
A T R O r u m ET RESORD’iTUN DES G E L E l 'L E S . 233
Le noyau de l’ulricule primordiale est une des premières
parties d e là cellule qui se modifie, en g é n é ra l, de très bonne
heure ; il devient très paie-, de sorte que souvent il faut employer
l’alcool ou la teinture d’iode pour le rendre plus opaque
dans le premier cas, jaunâtre dans le second. Alors il reparaît
avec toute la netteté qu’il avait quelque temps après sa formalion
parfaite. Dans quelques plantes, ce sont les seuls changements
qu’il éprouve, et il persiste pendant toute la durée du
végétal; mais, dans la p lu p a rt, il finit par disparaître, quelle
que soit la nature du contenu de l’utricule primordiale.
Toutes les cellules qui restent pleines de liquide, avec ou
sans granulations ou grains d’amidon, conservent leur utricule
primordiale ; mais celles qui, dans la moelle ou dans la couche
subéreuse, se remplissent d’air en perdant insensiblement leur
liquide et leurs granulations qui sont résorbées, celles-là perdent
aussi leur utricule primordiale.
Il en est de même pour la plupart des cellules de l’écorce,
de la moelle et des rayons médullaires, etc., dans lesquelles se
forment des cristaux ; nous n ’aurons donc pas à revenir sur ce
fait-là en parlant des éléments anatomiques définitifs.
Les cellules de la couche la plus superficielle de l ’embryoïi
prennent une forme plus aplatie que les autres ; de plus, leur
contenu perd la plupart ou toutes ses granulations an fur et
à mesure des progrès du développement. Néanmoins elles restent
pleines deliquide et conservent leur utricule jusqu’àrépoque
à laquelle fécorce se dessèche et se fendille. Alors il n ’v a
plus d’iitricule primitive, ou bien on n ’en Irouve que des lambeaux
irréguliers.
142. — Enfin, parmi les cellules qui co n s titu e n tf embryon ou
cellules embryonnaires, il y en a quelques unes qui présentent
d’autres phénomènes qu’un agrandissement successif, qu’un
changement dans fépaisseur des parois et dans la nalure du
contenu, etc., changements qui leur fontperdre leurs caractères
embryonnaires et eu fout des éléments définitifs, c’est-à-dire
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