
1 embryon. Leur apparition est généralement signalée par une
cloison longitudinaie, ou qui a la môme direction que le tube
suspenseur lui-môme qui est eloisoimé transversalement. Du
fractioimement ultérieur des deux premières cellules ainsi
engendrées, IVactiomiement qui se fuit, comme il a été dit ci-
dessus, résulte une masse cellulaire globuleuse, assez longtemps
sphérique avant de présenter la dépression, trace des cotylédons.
Ainsi, peu à peu et en même temps, on voit dans le contenu
de la cellule terminale apparaître deux, ou ra rem en t, quatre
iiovaux, sous tonne d une petite masse gramdeuse, ou au contraire
transpa rente , à peu près arrondie, à contours nettement
limités, quoiqu’ils soient souvent très pâles, ou quelquefois
masqués p a rle s granulations qui l ’entourent. Un peu après
1 apparition de cbaque noyau, aulour de chacun d’eux, s’amasse
une portion du contenu granuleux. Eu même temps, un
sillon plus transparent que le reste de la masse sépare cliacuiie
de ces accumulations granuleuses. Ce sillon est dû à ce que
les granulations concentrées autour du noyau laissent entre
chacun des amas qu’elles forment une portion du liquide qui
les tient en suspension presque dépourvue de particules solides
(1 ,1. Lorsqu’il est né deux noyaux seulement, il n ’y a qu’un
sillon, transversal ou longitudinal suivant la forme de l’ovule
ou sac embryonnaire de la plante dont il s’agit. Quand il est
né quatre noyaux, c’est immédiatement une séparation en
quatre qui a lieu par deux sillons qui se coupent à angle droit,
ou qui sont superposés et parallèles. Ce dernier cas est présenté
par les plantes à ovule très allongé [Monolropa hypo-
intys). Dans ce groupement le contenu granuleux de la cellule
qui a grandi en deux ou quatre sphères, ou bien son noyau, se
(1' Ch. Robin, M émo ire s u r l'e x is ten c e d 'u n oe u f o u o vu le ch e z les mâles
comme c h e z les femelles des v é g é ta u x el des a n im a u x , p r o d u is a n t, l'u n les
g r a in s de p o llen o u les sp e rm a to zo ïd e s, l'a u lr e les cellules p r im itiv e s de l’em -
h ryo n (Comptes ren d u s de l'A c a d ém ie des sciences de P a r is , octobre 1 8 4 8 , p. 427,
r t Revue zo o lo g iq n e , octobre e t n ovembre 1 8 4 8 ),
pai'tage eu deux, comme le reste du contenu granuleux, et
cbaque moitié constitue ainsi le noyau de chacune des cellules
contiguës que sépare un sillon ; ou bien un autre noyau naît
à côté de lui, après son apparition a lieu la concentration du
contenu, d’une part autour du premier noyau, el d’autre part
autoLii' du dernier formé. En même temps apparaît le sillon
entre eux ; il n ’y a d’abord pas de cloison, plus tard elle occupera
la place du sillon sous forme d’une mince membrane de
cellulose bleuissant par l ’iode. Elle entoure de toutes parts
cbaque amas granuleux lorsqu’il ne touche pas la paroi de la
cellule mère, et se soude à celle-ci lorsque l ’amas la touche.
Cette membrane nouvelle, commune d’abord aux cellules con-
lignës, se dédouble ensuite, ou quelquefois reste toujours commune.
Le noyau, qui avait d’abord un contour mal limité, prend
une forme de plus en plus régulièrement ovoïde ou sphérique ;
ses bords deviennent de plus en plus nets, surtout quand se
montre la cloison qui succède au sillon, et qui indique la formalion
de la jeune paroi de cellulose. Quand le nucléole
manque d’abord, il apparaît en général à l’époque de la délimitation
nette du noyau, qui jusqu’alors en est dépourvu.
Ce qui vient d’être décrit pour la première cellule directement
propre à l’embryon , se passe de nouveau pour cbacime
des deux ou quatre dont nous venons de suivre la naissance.
Ce n ’est qu’au moment où apparaît la cloison mince se montrant
comme une ligne très nette qui remplace le sillon primitif
de séparation, plus vaguement délimité, que l'iode fait
reconnaître la présence d’une mince paroi de cellulose qu’il
colore eu beau bleu (.1).
Ces cellules, en se comprimant, deviennent polygonales , el
leur ensemble constitue l'embryoïi vég é ta l, qui a une forme
variable suivant les genres et familles. En outre ces cellules
(I Cil, Rohin, De r u tr ic u le p r im iliv e a zo té e des v é g é ta u x [Comptes r en d u s
des séances ct Mémoires de la S o ciété do bio lo g ie, P ar is , 1849, p. 19, ct G a z .
m é d .d e P a r is , ma r s 1849). — XViliiei.m lloi'i'siEtsnsR, Die E n s te h u n g d e r E m -
b n jo ; lin e Rcihc m ik ro sh o p isch c r V iUc rsu ch u n g en . Lcip zik, 1849, in - t .