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& 9 ityei ', je mange ; de- l à les mangeurs de
poifions.
ICH TH Y S , promontoire du Péloponnèfe, félon
Ptolemée, L. m , c. 16.
ICIDMAGUS, lieu de la Gaule , indiqué dans
la table théodofienne entre ReveJJio 8c Aquce Se-
gefle : c’eft actuellement Iflinhaux, dans le Vellay.
ICIÜM PROMONTORIUM , promontoire
de la Gaule belgique, félon Ptolemée. Voye{
ÎC C IUS PORTUS.
ICO N I I , peuple de la Gaule narbonnoife, dans
le voifinage des C avares, félon Strabon, L, i v ,
T• ,8s. 5
M. d’Anville penfe que les Icond ont habité
fur le côté des Vocontii, en tirant vers Vapincum.
(G a p .)
ICONIUM, ville de la Cappadoce, dans le
département de la Lycaonie, félon Ptolemée, L. v,
c . 6. Strabon, L. x n , p. $68, contemporain d’Au-
gufte & de Tibère, en parle comme d’une ville
petite, mais bien bâtie. Cependant Pline en parle
comme d’une ville célèbre : elle fut épifcopale de
bonne heure.
Au. temps de Xénophon, elle appartenoit à la
Phrygie. ( Cyrop.L. i ) . Cette ville fubfifte encore
fous le nom de Konieh, vulgairement Cogni.
ICOSIUM (Alger), ville d’Afrique, dans la
Mauritanie céfarienne, dans fa partie orientale.
Ptolemée en fait mention, & l’itinéraire la place
à quarante-fept milles à l’eft de Tipafa.
On y voit fort peu d’antiquités.
Pline rapporte que Yefpafien lui donna lè titre
de ville latine.
ICTEOCRATES. Quelle que foit l’origine de
ce nom, il paroît confiant que c’eft celui que
portèrent d’abord les habitans de la Laconie. Non-,
feulement Héfyçhius le dit, mais M. l’abbé de
Fourmont a trouvé à Amyclée unë infcription
très - ancienne, où ce nom eft préfenté comme
celui des peuples du pays. ( Voyeç Mémoires de
Littérature, T. x v , p. 403, 8c T. x x i u ,p . 404).
ICTIMULUM, lieu de l’Italie, dans la Gaule
cifalpine, près de la fource de la SeJJites.
ICTODURUM , lieu de la Gaule, dont parle la
table de Peutinger, entre Vapincum & Caturiges.
ICULISNÀ ( Angoulême) , lieu de la Gaule, ;
mais écarté des grands paflages. Ce lieu n’eft de- j
venu célèbre que dans le moyen âge.
ICU S , île de l’Archipel, & l’une des Cyelades,
auprès de l’Eubée, félon Etienne; vis-à-vis de la
Magnéfie, félon Strabon, L. i x ,p .436. Tite-Live,
L. x x x i , p. 14$, & Appien en font auflTmen-
tion. Phanodème la nomme Ictus, félon Etienne
de Byfance, I D
ID A (le mont). Il y avoit plufieurs montagnes
défignées par ce nom dans l’antiquité.
Celle dont parle Homère, & fur laquelle on
1 D À
prétendoit que Paris avoit jugé du prix de la beauté'
f ° r - f ^un?n » Minerve & Vénus, fe trouvoit dans
la Dardanie, à quelque diftance vers le fud-eft de
la ville de Troyes. C ’eft dans cette montagne
que fe trouvent les fources des petits fleuves connus
,,rS / ous *es noms de Simoïs, de Xanthe,
C ’étoit aufli fur cette montagne qu’étoit la colline
Cotylus.
Mais cette montagne , 1a plus puiflante de toutes
celles qui font vers les côtes du détroit de l’Hel-
lefpont, n’eft pas une feule montagne, mais un
amas, ou, fi l’on v eut, une chaîne de montagnes
dont la principale partie eft à l’eft & près du
„ lieu où étoit la ville de Troyes. De-là elle s’étend
au nord-oueft, à l’oueft 8c au fud-oueft, jufqù’à
la mer ; de forte qu’elle avoit jufqu’à quatre parties
..qui aboutifloient à quatre promontoires, vers
Cyzique, vers Antandros & vers le golfe d'A~
dramyttium, & vers le promontoire de Lettum :
elle auroit eu par cooféquent plufieurs fommets.
De-là vient qu’Homère dit aufli : les monts Idéens.
Ses fommets étoient le Gargara, le Phalacra, &c.
Il y avoit au mont Ida un antre qui fembloit fait
exprès pour des divinités, & où l’on dit que Paris
jugea le différend des trois déeffes qui fe difpu-,
toient le prix de la beauté.
Cette montagne, dit M. Larcher, dans toute
fon étendue, eft un grand:réfervoir d’eau, d’où
fortent plufieurs fleuves , l'Æfopus 8t le Granicus,
qui fe jettent dans la Propontide; le Simoïs & le
Scamander, ou Xanthus, qui fe déchargent dans
1 Hellefpont ; le Satnioeis & 1 q Ciloe} qui tombent
dans le golfe d’Adramyttium ; ce qui fait qu’Ho-
race l’appelle Aqtiofa Ida.
Ida‘ eft' un nom appellatif 'qùi vient d,eiS'a>, je
vois : on donnoit ce nom à toutes"les'.hautes montagnes,
parte que du haut de’ ces montagnes on
voyoit très-loin. Ce mot devint, par Tufagè, le
nom propre, non - feulement de cet Ida de la
Troade, mais de Vida de Crète & de quelques
autres.
Ida, montagne au milieu de Tîle de Crète.
Les Infulaires s’attribuoient l’honneur d’avoir été
les premiers à connoître une montagne, & d’avoir
fourni là colonie qui alla en Afie peupler la montagne
de même nom. C ’eft ce qui fait dire à
Virgile :
Creta J avis tnagni medio jacetinfula Pont»
Mous Idoeus u b i & gentis çunabula nojlree.
Les mythologues, prétendoient que Jupiter y
avoit pris naiffance, & qu’il y avoit été nourri
par la chèvre Amalthée. On difoit qu’il y avoit
été élevé par des nymphes.
IDACUS, lieu de la Çherfonnèfe de Thrace,
fur l’H ellefpont, félon Thucydide, vers la fin
du livre 8 , qui dit que les Athéniens voulant
donner un combat naval, s’étendirent le long
de
1 d 1
ifle S Çherfonnèfe, depuis Iiacus jufqu’aux Ar-
rhianes. ,
IDÆUS SINUS, le golfe d’Ida ; c’eft le même
que celui d’Adramytte.
ID A LD A 8c Idalium , ( Dalin ) ville de l’intérieur
de l’île de C yp re , au nord de Citium,
à l’oueft de Trimithus, & au nord - eft du promontoire
Dadès. Elle avoit été confacrée à Vénus.
Pline en parle comme d’une ville qui ne fubfiftoit
plus de fon temps.
Strabon en parle, & dit qu’il y avoit un bois
confacré à Vénus. C ’eft de ce qu’elle étoit particuliérement
confacrée à cette déeffe que Bochart
en fait venir le nom des mots orientaux, 3ad
& Ela , lieu de la déeffe.
IDALIS TELLUS. Lucain, Pharfal. L. m , ap-
pelleainfilaTroade. Quelques critiques ont cru qu’il
falloit lire Æolis, fondés fur ce qu’il eft queftion
du CaciH, & que ce fleuve étoit dans l’Eolie &
non pas aux environs du mont Ida. ( Voyeç la
Pharfale, Z-. m . )
ID AR A , ville de la C éléfy rie, félon Ptolemée,
L, v , c. t$ : fes interprètes lifent Gadara. Idara , ville de l’Arabie heureufe, félon le
même. D ’autres exemplaires portent Irala,
IDASSENSIS , fiège épifcopal d’Afrique, dans
la Byzacène , falon la notice d’Afrique & la conférence
de Cartilage.
IDE A , petite ville d’A fie, fur le mont Sipyle.
Elle fut abymée par un tremblement de terre ; &
en fa place il fe forma un la c , que l’on nomma
Salaé, félon Paufanias, L. v u . Strabon nomme
cette ville Idoea.
IDENSIS : il y avoit en Afrique deux villes
épifcopales de ce nom, félon la notice épifcopale
d’Afrique.
IDEONITERRA, contrée du peuple Taurini,
qui faifoit partie de la Ligurie. Elle étoit voifine
du pays nommé Cottii Terra, & par conféquent
des Alpes Cottiennes. Strabon , L. i v , p. 294.
IDESSA , ville aux confins de l’ibérie & de
la Colchide. C ’eft la même que la ville de Phryxus.
ID E T E S , peuple de l’ibérie | félon Etienne
de Byzance.
ID E X , fleuve de l’Italie , dans la Gaule Cif-
padane, entre le Rhenus à l’oueft, & le Silarus
à l’eft.
ID IC A R A , ville de la Babylonie , félon Ptolemée
, L. v , c. 20. Elle étoit auprès de l’Euphrate.
IDIC R A , ville d’Afrique , dans la Numidie,
entre Mileum & Cuiculi, à vingt-cinq mille pas
de l’une & de l’autre, félon Antônin , dans fon
itinéraire. Idicra, ou Adicara, ville de l’Arabie dé-
(erte, félon Ptolemée,, L. v , c. ta.
ÏD I l , ville d’Afrique, félon l’autéin* de la vie
de faint Fulgence, cité par Ortélius, thefaur.
IDiSTAVISUS , campagne de la Germanie,
Géographie ancienne. Tome II,
I D U 1 6 9
entre le Wefer 8c les collines, félon Tacite, annal,
L . 11.
ID ITH Y A , ville d’Egypte, o u , félon Plutarque
( in Ijide ) , on brûloit autrefois des hommes
tout vifs.
IDOMENÆ, ville de la Macédoine, félon Thucydide
8c Etienne de Byfance. Ptolemée place
cette ville dans l’Emathie, contrée de la Macédoine.
La notice de Hiéroclès en fait une ville
épifcopale.
IDOMENENSES, habitans fîldomenoe, ville de
Grèce, dans la Macédoine, félon Pline, L. i v %
c. 10.
IDRÆ , peuple de la Sarmatie en Europe, félon
Ptolemée, L. m , c. $. Il les fait voifins des
Ibions ou Ubions.
ID R IA S , canton de la Phrygie, fur les confins
de la Carie, à l’eft des Leucat Stelæ, ou colonnes
blanches, d*Anauna 8c de Celoéntz: ce pays étoit
traverfé par le MarfyaS.
C ’eft Hérodote qui ndus donne cette géographie i
L . v y c, 118. Selon lui, à l’arrivée de Daurifès,
gendre de Darius, 8c commandant des Perfes %
les Cariens s’aflemblèrent au lieu nommé Leucce
Stelat, fur les bords du Marfyas, qui fe jette dans
le Méandre a|)rês avoir traverfé le territoire
d'Idrias. Ce lieu ne fe trouve pas fur la carte de
M. d’Anville. Idrias , ville de l’A fie mineure, dans la Carie*
Etienne, qui la nomme aufli Adrias, dit qu’an-
ciennement elle étoit appelée Chryfaoris. Dans un
autre paffage, il aflure qu’Hécàtéfie en Carie étoit
aufli nommée Idrias.
IDUBEDA, montagne de l’Hifpanie citérieure,
au fud de Bilbilis. Le Tagus, le Sucro & le Turin
y avoient leurs fpurces. Idubeda, rivière d’Efpagne, dans l’Edétanie;
félon quelques éditions de Pline, L. m , c. 3.
ID UM Æ I , ou les Iduméens, habitans de lT-
dumée, province de l’Arabie. Ils s’établirent d’abord
dans les montagnes de Séir, à l’orient 8c
au midi de la mer Morte ; ils fe répandirent en-
fuite entre cette mer & la Méditerranée.
Ces peuples furent d’abord gouvernés par des
chefs ou princes, & enfuitepar des rois. Ils furent
aflùjettis par David ; mais à la fin du règne de
Salomon, Adad, Iduméen , qui avoit été porté s
en Egypte étant enfant, revint 8c fe fit recon-,
noître roi.
Plufieurs rois de Juda eurent des-avantages
& leur prirent quelques villes ; mais ces conquêtes
ne furent pas aflez confidérables pour les afîu-
jettir.
Les Iduméens furent fubjugués par Holopherne.'
Lors dufiêge de Jérufaîem par Nabuchodonplor ,
les Iduméens fe joignirent à lui & l’animèrent à
ruiner cette ville jufqu’aux fondemenc. Nabucho-
donofor abattit aufli leur puiffance, félon Jofeph,
antiq. L. i l , c. 11.
Jean Hyrcan les dompta 8c les obligea à fe