
?o G R Æ
D'Hyettus à Cyrtones ( i) (au nord), il y avoît
vingt ftades : c’étoit une petite ville, bâtie fur une
montagne fort haute : il y avoit auprès un bois
Iacré& une fontaine.
Lorfque Ton avoit achevé de paffer la montagne
, on trouyoit la ville de Cofea> avec un bois
fàcré.
La plaine où l’on entroit enfuite étoit arrofée par
le fleuve Platanius (2 ) , qui al.loit fe jeter dans la
|ner.
Hal# ,-petite ville à l’embouchure de ce fleuve,
1er voit de limites à la Béotie.
3°* fortant de la ville de Thèbes paf la
:porte Néïtide (c. s y ) (pour aller vers le nord—-
, ©ueft) j On ^trouvoit piufieurs objets confacrés par
^ ' pl'gion , puis ûne plaine ( c. 26) nommée
Pedïori Teneri, d’après le devin Ténérus (3 ), & un
peu-plus-loin la montagne fur-laquelle habitoit le
Tphynx qui tuoit ceux qui ne pouvpient deviner
tes énigmes.
A quinze ftades de cette montagne on trouvoit
les ruines d Onchejlus, -dont il reftoit encore un
, temple & un bois facré.
S i , en fortant de Thèbes on tournoie à l’oueft,
on trouvoit, à cinquante ftades d’un temple des
Cabires , la ville de Thefpia,-ville fituée au bas du
mont Hgli.con : cette ville étoit confidérable & fort
.ornée.
-L ffeiicon etoit, de toutes les montagnes de la
,G rè ce , la plus fertile, & celle où ii croiffoit le
plus d’arbres de toute efpèce. ( Il paroît que c’étoit
;tme-petite chaîne de montagnes-).
Sur cette montagne étoit la ville d’Afcrafc. ng).
'En allant auL»ois confacré aux Mufes, on trouvoit
la fontaine Aganippe.
Autour de THélicon couloit le Pcrmeffus (4).
A vingt ftades au-delà dubois.Tacréétoir la 'fbn-
taine Hippocrene (f) .
-Le Lamus, fleuve îffez petit, avoit-fa fource fur
■ 1 jidicon,
.Sur les frontières des Thefpiens il y avoit im lieu
.nommé Hedoncon (6) : on y voyoit une fontaine
. appelée Narciffuso
<i) Cette ville eft placée par M. d’Anville fur les con-
tfins de la Locn.de. roye^ St-rabon.
(e>JM. d'Anville a écrit Plataniflus met ce fleuve
.entièrement dans la Locride. C’cft qu il trace les limites
paysvn-d«ad'Æ«/Æ. Il.paroît s’être conformé à
. W îf j r a ici une-faute d’impreffion dans-l’abbéGédoyn •
lit- Tencrus. J
.dans le texte Termeffus ; mais on convient
eett une-faute.
<0 ) Le texte porte EhTe&etPdvri $$ ça.pi& dn» tou A*\ tou<
,voi*o» rf roV rW » W « . En
avançant a. environ vingt ftades au-delà du bois, on
tTOp-vpit b fontaine .appelée du cheval. On voit que ce
..nom d Hippocrene ea formé des deux mots âé-cs ïVer.c.
, cy eval. jx ,x/»»v», fontaine.
(6) Pour donner un fens à ,ce mot,inconnu en géogra-
*X&PP&ioenta'ms fuppofentqu’il.a du^appp« au
■ G ït Æ
Creufis ( au fud-oueft fur la mer Alcyonium)Iétôît
,e port des Thefpiens (7). Paufanias obferve que
? Ï J W f r i i de^e port à quelques-uns de ceux
du reloponnèfe, étoit périlleufe. C ’eft.qu’il étoit
aaqs un golfe -, embarrafle de rochers ( c. 512 ).
, r* J on s embarquoit à ce port, & qu’au -lieu de
s avancer vers le milieu du .golfe de Corinthe,, ou
luivit la côte.,, on ,avoit biçnto'tla ville de Tkisbc
Tur la droite : mais d’abord on trouvoit une mon-
tagn e , puis une plaine, puis une.montagne au*
delà(8). r ' ' ' 6
;Le ter.rein entre ces-deux montagnes'êto£egaranti
par des travaux conftdérahlcs, ..de l’abondçUîce des
eaux, quM’auroient fubmergé.
•Peu après l’endroit où l’on defeeudoit à. terre
P011r, prendre la route .de Thisbea il y avoit ugg
petite ville nommée Tipha, où étoit un temple
d Hercule. On montroit hors de cette ville un lieu
011 l*Qn difoit qu’avoit abordé le navire A rg o , au
retour de la Colchide.
Au-delà des limites des Thefpiens, dans Tinté*
rieur des terres, étoit la ville $ H ah artus (9) : on
y voyoit le tombeau de Lyfandre, ■ & d’autres
monùrpens.
A cinquante ftades de cette ville étaient ( c. y y.)
le mont Tilphufius8c la fontaine Tüphufa (10).
Le territoire d’Haliarte étoit arrofé par le fleuve
Lophis.
Alalcomence ( 1 1 ) , petit village., étoit au pied
. d’une montagne peu élevée.
Très derçejieu étoit une plaine, où'l’on voyoit
un temple de Minerve, détruit au temps de Paufanias.
Là couloit un torrent que l ’on nommoit
Triton.
Sur'le chemin â'Alaicomenoe^i Coronea (c. 34),
ayant d’arriver à cette,ville, on trouvoit le temple
de Minerve Itonia.
A quarante ftades environ de Coronée étoit le
mont Libethrius. On y voyoit deux-fontaines fortant
d’une même fource , mais par deux canaux
différens , qui avoient dans leur enfemble la figure
du fein d’une femme.
mpt rofeau, & qu’il en croiffoit en ce lieu. Mais comme
Paufanias entre dans de plus grands détails qu’aucun autre
auteur, on peut accorder auflî qu’il a nommé de petits
lieux négliges parles autres écrivains.
. (7) M. i’abbé Gédoyn dit que .c’eft l’arfeoal des Thefpiens
: mais ce n’eft pas rendre le fens dWmi'ov, qui
fignifie un lieu où fe-retirent des-vaiffeaux.
(S) M. l’abbé Gédoyn traduit ceci de-manière à égarer
fôn leéfeur. « Si.vous.vous embarquez à-Creufîs, dit-il,
>*. 6t que vqus rangiez la côte de Béotie, vous arriverez
« bientôt à Thisbé ». Ne femble-t-il pas que l'on va
trouver.cette.ville fur le bord de la mer?
(9) L ’abbé Gédoyn dit : « mais f i , .après Thefpie , au
»♦ .lieu de rap^erjacôte, ,&c.»yCela fuppofeque Thefpie
étoitfur.la.cote,ôt que Ton pouvoit la fuivre en partant
de cette ville.
(10) A une diftance^à-peu-prèspareille, au fud»cft,
M. d’Ànvil e place la ville de Tdphojium.
(11) M. d’Anville écrit Alalcomene : il place çe villagé
-au nord-pueft d’HaJiafte, fur Je bord du l^ç. \ '
G R Æ
1 xl y avoit vingt ftades de Coronéé a.iï mont
K%'aphyfius -, où- étoit un temple de Jupiter La-
«pbyÛiert. ... . -, ...
T £n deféendànt dir morrt Laphyjttus, du cote du
J temple de Minerve, 011 trouvoit le fleuve Pha■*
Mlarus , qui fe jetoit dans le lac' Cephijfîr ( ou
wtëbpaïs)» t .
B A11 - delà du ment Laphyflius ( lé lieu le plu à
f remarquable ) , étoit la ville d'Orchomenus, aufli
illuftre qu’aucune*autre ville de la Grèce, mais
qui avoit en-à - peu - près le fort de Mycènes &
de Délos. Gette ville étoit remplie de'monuméns
«rélèbres.v
B La ville à'Halmônes étoit aflez près , furie bord
■ du lac.
B Du côté dès montagnes:,iès OrckoménienS con-
Ifinoient aux Phocéens du côté de la plaine', ils
■ ailoient jufqu’â Lebadea.
B Lebadea avoit été d’abord bâtie fur une mon-
■ tâgne : la viHe nouvelle fut bâtie dans la plaine.
■ IC’eft à peu de diftance de cette ville qu’étùit le
Ëhois confacré à Trophonius.
B Tout près'étoit un petit fleuve appelé Hercÿnàr,
pqui Tortoit d’une grotte ; 8c à une médiocre dif-
tance étoit l’otacle de Trophonius ( i) i
B Ch&fànea é,toit'prés' dé Lebadea : cette ville avoit
Bailrfèfois- porté le nom d’Arne. On voyoit dans la
f plaine deux trophées, qui avoient été élevés par
Iles Hbmains Ôc-par Sylla- pour perpétuer-le fou-
Ivenrr d’une bataille gagnée fur Taxilê , général des
«troupes dé Mithridate.
■ Au-defîùs des nuits de Chérortée étoit un mont
■ très-efearpé ; on le nommoit Petrachos; -C’étoit
jdans ce lieu, difoir-ort, que Rhéa avoit trompé
ISatiirne en lui donnant au lieu de Cou fils , une
f o i erre â dévorer."
1 20. De la Phoçidk Du côté du Pélopônnèfé
c’eft-à-dire, au fu’d 'J la ' Phoci'de s’ét'éhdoit juf-
f qu’à la mer ; mais du côté du golfe IM abaque (fc’eft-
e à-dire,, à l’e f t ) , la Phôcidè avoit les Locrièns
iEpicnémidiens & Opnntiëns.
■ Panopeus ( c. 4 ) , étoit la première ville que
■ l’on trouvoit dans la Phocide en venant de Chè-
Éronéé-, dont elle n’étoit éloignée què 'de vingt
Rades. Ellg étoit fort peu de chofe au temps de
ËPaufanias (2).
f fi) On trouvera.', je croisr, dans le didHonnaire d’anti-
Bquires tout ce que rapporté'Paufanias'des cérémonies
■ qui s’obfervoient lorfque l’on alloit confulter cet oracle.
■ (2) Je remarque, à l’oeçafion de cette ville ,.que pref-
f que toutes celles de la G rèce, qûôiqué'de peu d’étendue,
lavoient à-peu-près tout ce qui fe- trouyoit dans' les
■ 'grandes. Gar Paufanias, après avoir dit que Panopeus 'eft
lune ville des Phocéens, ajoute : fi pourtant on peut
inommer ville, un lieu où-il n’y a ni fénat'( ) , ni
igyninafe, ni théâtre ,.ni forum, c’eft-à-dire, ni place pour
Iles affemblées du peuple : c’ eft que chaque ville formoit
ilin petit état, & qu’il entroit dans la cOnftitütion de
pphaque état d’avoir des théâtres , des gymnafesôte.
G R Æ 71
D ’aulïs étoit à fept ftades de Panopeus (3) : cette
ville étoit peu confidérable au temps de Paufanias.
Un petit canton appel h Thr omis fëifoif partie de
la Daulide.
Paufanias dit que Ton pouvoir aller de Daulis1
au fommet du Parnafle par un chemin plus long y
mais moins difficile que célui qui, de Delphes,,
cônduifoit à la même montagne (4).
S i , en fortant de Daulis on prenoit le chemin dé
Delphes, on trouvoit, furla gauche de cette route,
le Phocium,. édifice où fe tenoient les affemblées
des députés de la Phocide,
Un peu plus loin on arrivoit à un’ eiidroif où lô
chemin étoit nommé ScHifte, c’eft-à-clireici, coupure;
ce que nous rendons par le chemin fourche ?
il fe féparoit en deux. Ce fut en ce lieu qù’OEdipe';
tua fon’ père Laïus. On voyoit encore au milietf
du çhémîh Ta fépuTturé de ce prince & du fervw
teur qui l’accompagnoif.
Là étoit lé chemin qpi cbnduifoit à Delphes ?
mais il étoit en pente & trés-diflicilè, même pour '
un homme à pied (5).
Delphi, ou Delphes , étoit célèbre par Ton oracle*
d’Apollon", par fes richeffes & par l’affemblée des> '
Amphiétionsi'
Le mont Parnaffus étoit tout auprès. Le ville de"
Lycorea étoit bâtie fur cette monragne. Il y erï
avoit plufieurs autres dans le eprps du mont Par-5'
naffe; celui que Ton appeloït £orycium étoit un>
des plus connus par fa1 grandeur & les fources qui*
s?y trouvoient. On le trouvoit par urî chemin:’
facile, -lorfque Ton avoir fait foixante ftades fur la>
route'qui conduifoit de Delphes au fommet du?
mont Parnafle (6). Depuis l’antre jufqu’au Pommes
du Parnafle., la routè’étoit trè’s-pénibîe.
Tithorea étoit à quatre-vingts ftades de Delphes
en allant par lè mont Parnafle, & à quelque dif*- '
tancé dé plus , en" prenant une route plus facile (7)*- •
(3) M. d’Ânvïllë en indique bien plus.
(4) Cêci me faît eroife encrore què M. d’AnViîie eut cfu'
plaeer Daulis plus près d e Panopeus, & à l’eft des mon-*' '
tagnes que lui-même indique ; car on. voit qu’alors le*
chemin feroit plus aifé ; auïiéù que' d’après la iituation'
qu’il donne à cette v ille , on pëut'préfumer le chemin d;f--
ncile & à-peu-près la mêmeroare, quoiquemoins longue
que celle de Delphes. Au relie, il faudroit fàvoir au juf.e’"
quel renfeignement il a eu fur la pofition de Daulis, IB
nous' faudroit fur-tout une connoiffance un peu détaillée'
de ce-local. Mais il eft fût; que l’on paffoit une montagne
pour aller à Delphes. Voye\ eé que je’dis de la route.
(5) Je'penfë donc, i° . que Daulis fè trouvoit de l’autre
côté des montagnes où l’a placée M. d’Anville; 20. que '
le 'Schifie fe trouvoit darisTès montagnes mêmes ; & 30. que
c’étoit en en fortant que le chemin étoit fi difficile.
(6) C’elkà-dire, je crois ,-jufqu’à Tendroit oùétoit bâtie
L y co r ea .
(7) ’ Paufanias 'obferve très-bien que ce nom avoir
d’abord été celui du canton -, & qüe la ville qu’il indique’
ici portoit anciennement celui de Néon. Il en’ eft parlé-“
fous.ee nom dans Hérodote (.£, v i t 'i , 32), Voyer
Nf-on,. .