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PHELLINA , ville de l’Afrique j félon Dîodore
de Sicile*.
PHELLUS, ville de l’Afie mineure, dans la
Lycie. Elle étoit limée dans un enfoncement à
l ’oppofite cl * Ani'iphellus t félon Pline.
Cette ville a été épifcopale , félon la notice de
Hiéroclès. Phellus, ou Phello , ville du Péloponnèfe,
dans l’Elidé , au voifmage $ Olympia , félon
Strabon. Phellus , montagne de l'Italie, félon le grand
éîymologifte.
PHELLUSA, île fi tuée aux environs de celle
de Lesbos, félon Pline.
PHEMIÆ , ville de la Grèce, dans la Béotie,
& dans la contrée nommée Arnée , félon Hella-
hicus , cité par Etienne de Byfance.
PHENEOS, ville de l’Arcadie, au notd-oueft
Ôl Orchombne.
Elle avoit été d’abord bâtie fur le haut d’une
montagne; & Paufanias vit encore des ruines dans
cet ancien emplacement. La ville nouvelle étoit
bâtie au bas .de cette montagne : mais la citadelle
étoit fur un roc très-élevé.
On voyoit à Pheneos les ruines d’un temple
de Minerve Tritonia ; Tur le penchant de la montagne
étoit un ftade, 8t fur la cime le tombeau
d’Iphicles ou ïphiclus , comme l’écrit Dîodore: il
étoit frèred’Hercule & père d’Iolas, ce brave compagnon
de fes travaux. On célébroit tous les ans
line cérémonie religieufe en fon honneur.
Mercure étoit la principale divinité-du pays :
il avoit un beau temple, avec une ftatue de
marbre faite par un très-habile ftatuaire. Tous les
ans on célébroit des jeux en fon honneur, fous
le nom de jeux hermècns.
Les Phénéatos avoient-aufli un temple de Céres,
& les myflères de cette déeffe s’y célébroient avec
beaucoup de folemnité, & de la même manière
qulà El eu fis ; les gens du pays prérendoient que
la première inflitution en avoit été faite chez eux.
Peu loin de là étoit le tombeau de Myrtiî,
écuyer d’CEnomaüs.
O n fait qu’OEnomaüs avoit promis fa fille Hip-
podamie à celui des princes qui le vaincroit à la
courfe des,chars.
Il avoit triomphé d’un très-grand nombre, par
la vîteffe de fes chevaux & l’habileté de fon cocher
Myrtil : celui-ci, devenu lui-même amoureux
de la princeffe, 6c n’ofant entrer en lice avec
forunaître , fe prêta aux follicitations de Pélops.
I l lui promit de le biffer vaincre (Enomaiis , à
condition qu’il lui permettroit de fe livrer à fon
amour pour la princeffe , dès le premier jour de
leur mariage.Pélops, plus flatté de la gloire & des
avantages d’un triomphe qui lui affuroit b main
d’une belle princeffe & b fucceffion d’un royaume,
que retenu par b honte d’un faux ferment, promit
tout ce que Myrtil exigea de lu i, bien réfolu cependant
de ne pas tenir fes promeffes. L’écuyer
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Myrtîl étoit trop întéreffé à ne pas tenir parole
pour y manquer : il biffa vaincre Pélops, qui le
fit bientôt repentir de fon lâche projet, 6c le punit
de la trahifon : il le jeta dans Peau.
Au-delà de Pheneos on avoir élevé un temple
d’Apollon Pythius : mais on n’en voyoit que les
ruines au temps de Paufanias. C ’étoit une fuite de
l'état de foibleffe où fe trou voient les Grecs : car
b vénération des peuples pour cette divinité étoit
encore b même ; 8c les Çhénéates continiïoient
de lui facrifier, quoiqu’il ne refiât de fon temple
qu’un autel de marbre,
C ’étoit une opinion accréditée par le temps ,
qu’Evandre étoit de Pheneos, 8c c’eft à quoi Virgile
fait alljfion dans Æ vers :
AcceJJi & cupidus Phenei fub mania duxu
Æn. L. v i n , v. i6f*
C ’efl Evandre, qu’il appelé ici le Phénéen.
PHENEUS, lac ou étang du Péloponnèfe, dans
l’Arcadie. Salon Paufanias , le fleuve Ladon y
prenoit fa fource. Phtneus , ou Pheneum , ville du Péloponnèfe,
dans l’Arcadie, près de Nonacris, félon
Strabon. C ’efl le même que Pheneos.
PHENNESUS, PHÆNON vnom d’un lieu dans
l’A rabie, où il y avoit des mines métalliques.
PHENÜSTUS, FENUSTUS, & PHENUTUS
fiège épjfcopal de l’A rabie, fous la métropole de
Bojlra. La notice de Léon le fage écrit PhcnUtus,
PH ERÆ fleu v e du Péloponnèfe, au-delà dit
fleuve Pamifus, fur le golfe de Meffénie, félon
Ptolemée 6c Strabon. Pheræ , ville de la Macédoine , dans b Pé-
lafgie , félon Ptolemée 8c Tite-Live. Elle efl placée
dans la Theffalie par Cicéron 8c Paufanias. Pheræ, Fera , ou Fere , ville de l’A.fie , dans b Sérique, félon Ammren Marcellin. Pheræ, ville de b Grèce, dans 1aBéotie, feloil
Homère.
Strabon dit que c’étoit un des quatre villages
qui fe trouvoient dans le territoire de b ville appelée
Tanagra. Pheræ , ville du Péloponnèfe, dans 1a Laconie
, félon Pline 8c Paufanias. ( Voye£ Phæræ. ) Phéræ. Selon Etienne de Byfance , il y avoit
encore une ville de ce nom dans la Japygie , une
autre dans l’Etolie , 8c une troifième chez les
Parthyéens. Pheræ. Cette ville étoit dans 1a Theffalie ^
fur les confins de b Pelafgiotide, vers 1a Ma-
gnéfie 8c b Phtiotide. Elle étoit fur la rive gauche
d’un petit fleuve appelé Naurus, vers le fud-eft
du lac Baheis. C ’eft à tort que quelques auteurs
l’ont indiquée comme une ville de la Macédoine.
Strabon la place fut’ les confins de b Pélafgio-
tide, du côté de b Magnéfie, 8c ajoute que fon
port fur le golfe Pélafgique étoit le lieu nommé
Pagafes.
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Cette v ille, âu temps de Philippe , père d’A lexandre
, occupoit un rang confidérable en Thef-
b î ie , pùifque Alexandre, qui en étoit ro i, ce que
les auteurs Grecs rendent par le nom de tyran,
quand le prince a fubjugué une nation libre , avoit
mis plufieurs villes de b Theffalie fous fa dépendance.
Les Theffaliens implorèrent le fecours de
Philippe ; il vint & battit le tyran qui, à caufe
de fa conduite, fut mis à mort peu après par fa
propre femme , aidée de fes parens : mais il fallut
encore que Philippe rentrât en Theflalie , fût deux
fois batru par Lycophron ; mais enfin -il le défit à
fon tour, 8c reçut de lui. 1a ville de Phères.
Philippe fe fit un mérite, en cette occafion , de
rendre 1a liberté à toute la Theffalie. Cette ville
eut encore à fouffrir des ravages de 1a guerre,
lorfque les Romains portèrent leurs armes en
Theffalie 8c en Macédoine.
PHERÆÂ, ville du Péloponnèfe, dans l’Arcadie
, au-deffùs de Dyme , félon Strabon.
PHERENDIS, ville de l’A fie , dans 1a grande
Arménie , à l’orient du Tigre , entre Sia 8c Tigra-
nocerta , félon Ptolemée.
PHEREPUM , ville de l’Afie , au voifinage de
l’Euphrate, félon Nicétas , cité par Orrélius.
PHERETIANI, peuples de la Ligurie , félon
les origines de Caton , citées par Ortélius.
PHEREZIE. La Genèfe en fait mention. C ’é-
toient vraifemblablement des gens ruftiques qui
s’étoient emparés de quelque terrein vacant, 8c
ne demeuraient que dans dès vil’ages..
PHERINUM, ville de la Theffalie, félon Tite-
Live.
PHERME, ou. Ferme, montons de l’Egypte,
dans le défert de Sété. Sozomene rapporte que
.c’efl: où demeiiroit faint Paul, hermite. Mais on
Ee fait trop" dans quelle partie elle fe trouvoit ;
on fe contente de dire que c’étoit dans 1a Thé-
Sbaïde.
PHERONIA, ville fituée fur 1a côte orientale
de l’île de Sardaigne, entre l’embouchure du fleuve
Coedrus 8c 1a ville d’ Q ih ia , félon Ptolemée.
PHERRACIA, ville de l’Afie, dans 1a Col-
chide, félon Strabon.
PHES-DOMIM, ou  phez.-Dommim , lieu de
1a Palefline , dans b tribu de Juda , entre Soeo
8c A(eca. Ce fut là que s’affembla l’armée des
Philiftins, dans laquelle étoit Goliath. Ce peuple
s’affembb encore dans ce même lieu , lorfque
-David fut reconnu roi. Il y a des auteurs qui
croient que le vrai nom étoit Dommius ou Dam-
mus, qui fignifie le fang.
PHESCENNIUM , ville de l’Italie, dans l’E-
• fcrurie, félon le. livre des origines de Caton , cité
par Ortélius.,
PHESTE, ville de l’île de C hypre, fituée fur
, J® bord de la mer, dans fa partie méridionale ,.
félon Dîodore de Sicile , Z,. 7g.
Denys le Périégète, vers 88 , en fait une ville
ce l’intérieur des terres, grès de Gortyne».
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PHESTI, lieu de l’Italie, dans le Latium, à
l’extrémité du territoire de 1a ville de Rome. Strabon
rapporte que c’efl où les prêtres faifoient les fa-
crifices nommés À m b a r v a l ia .
PHESTUM , ou Phæstum , ville de b Thef-
falie , dans l’Eftiotide , félon Tite-Live.
PHEUGARUM , ville de 1a Germanie , entre
Tulifurgium 8c Canduum, félon PtoJeméfiU
PHI-HAHIROTH, ym Phiachiroth. Ce lieu
étoit, à ce que l’on croit, fur le bord de b mer
Roug^. On trouve dans l’Ecriture, en parlant du
départ des ïfraélites , que Dieu dit à Moïfe : Dites
aux Enfans d*lfraël qu ils retournent, & qu’ils aillent
camper vis-à-vis de Phy-Hahiroth : or ce nom fignifie
le défilé (au propre la bouche ) de Plahiroth. Dora
Calmer penfe que ce peut être 1a ville d'Heroc-
fol's.
PHIA , nom'd’une ville du Péloponnèfo. Elle
fut un r«jet de querelles entre les Lac'ôniens 8c
les Mefféniens, félon Homère, cité par Etienne
de Byfance.
PHIAGIA , ville ou bourgade de la Grèce
dans l’Attique,attribuée par une infeription donnée
par Spon , à b tribu Hadrianide.
Mais quelques autres tribus avaient auffi des
lieux de ce nom. Phiagia , bourgade d§ la Grèce , dans l’A t-
tique, félon Etienne de Byfance, qui le donne à la
tribu Pandionide.
PH1ALA,fofitatne ou lac au pied du mont Her-
mon. G’étoit une des deux fourees du Jourdain r
félon Jofeph , qui dit qu’elle côuloit par des canaux
fouterreins, & enfuite fortant de terre, fe
joignoit avec l’autre à la vi'le de Dan. Phiala ,. ou Phiale , lieu de l’Egypte, dans-
le Nil 8c dans la ville de Memphis.
Pline rapporte que c’èft où l’on jettoit, tous
les ans , une coupe d’br &■ une d’argent, le jour
de la naiffançe du dieu Apis. Phial a , ou Phi ale. C’eft ainfi que Pline nomme
la fource du Ni 1‘.
PHIALE, lieu d:e l’E gypte, dans la ville d’Alexandrie.
Selon Procope, l'empereur Jnflinien le fit fortifier
, pour ferrer le bled que l’on ÿ- porroit de
l'Egypte.
PHIALIA , ville du Péloponnèfe', dans l’A r cadie
, entre Heraa & Tegea , félon Ptolemée.
Cette ville étoit auffi nommée Phigalea, félon?
Etienne de Byfance 8t Paufanias.'
Phialia , ville de l’Afie , dans b Bithynie,.
félon Etienne de Byfance.
PHICARI, ou Phycari , peuples-de l’Inde*.
Pline les place for le .mont Caucafe.
PHICEUM, montagne de 1a Grèce, dans b>
Béotie, félon Etienne de-Byfance 8t Apollodorei
PHICORES , peuples de l’Afie -, parmi les Méo^
tiques. Ils habitoient entre le Bofphore 8c le,
Tanaïs , félon Pomponius Mêla.
PHIDALLA , petit port de la Thrace , fur Î@l