
Bofphore de Thrace, vers le fud-eft du golfe
Leoflenius. Une petite rivière fe perd dans ce port.
PHIDALIÆ, golfe de l’Europe, fur le Bofphore
de Thrace, aux environs de Byfance, félon
Suidas.
PHIGAL ÏA, ou Phigàlie, villé de l’Arcadie,
fur un rocher haut & fort efcarpé, près de la
rivière de Lymax , & au fud-oueft de Mégalo-
polis*
On n’étoit pas d’accord fur l’étymologie de fon
nom : mais les fentimens fe réunilîoient à croire
-qu’eTe avoit autrefois celui de Phygdlie avant
d’avoir celui de Phialia.
Une fituation li avantageufe avoit fait defirer
aux Lacédémoniens de p fiédercette place, pour
s'en faire une clef de l’At cadie , dont ils feroient
de même les maîtres à l’aide d’une forte garnifon.
Ils prirent les armes contre les Phigaliens ,;r.8c
après les avoir battus en rafe campagne, ils vinrent
mettre le fiège devant leur v ille , & Ja prirent
en effet l'an 659 avant J. C. Paufanias dit
que ce fut fous l’archontat de Miltiade que les
malheureux Phigaliens , obligés de capituler, for-
titent & abandonnèrent leur ville à l’ennemi. Flattés
cependant de quelque efpérance d'y rentrer, ils
confultèrent l’oracle de Delphes, qui leur répondit
que tous \enrs efforts n’étoient pas capables de
fe procurer un fuccès de cette importance, mais
qu’ils réufliroient sûrement, s’ils pouvoient en-,
gager cent hommes choifis de la ville â'OreJlaJîum
à les accompagner dans cette expédition ; que
cependant ces braves hommes y trouveroient une
mort inévitable. Cette fourberie adroite eut tout
le fuccès que fans doute on s’en étoit promis.
Dans ces temps d’héroïfme,oii la paftion des combats
& l’amour de la gloire acquife par les armes
étoient porcées jufqu’au fanatifmé , il ne, falloir
qu’annoncer un grand danger pour attirer des
combattans. A peine la rèponfe de l’oracle fut-elle
fue des généreux Oreftafiens , que ce fut entre
eux à qui marcheroit pour cette brillante expédition.
De concert avec les Phigaliens, ils attaquèrent
leurs ennemis , déterminés à vendre chèrement
une vie qu’ils étoient réfolus de facrifiër ;
Tls firent un grand carnage des Lacédémoniens,
qui périrent tons , excepté le très-petit nombre
qui échappa par la fuite.
On voit dans Polybe, que cette ville fit .alliance
avec les Etoliens, & que leurs troupes en
fortoient pour défoler les terres du voifinage, particuliérement
celles des Mefféniens.
Dans la place publique de Phigàlie, on remar-.
quoit deux monumens fort confidérés.
i° . La ftatue de ce fameux athlète Arrachion ,
q u i, fur le point d’ètre étranglé par fon adversaire
, lui arracha l’aveu de fa défaite, en lui caf-
fant le petit doigt du pied*
a°. La fépulture des cent Oreftafiens qui s’étoient
fi généreutement dévoués à la mort pour aflùrer
la conquête de la ville.
Au fommet du rôcher fur lequel étoît fituê Plu-
gaüe, il y avoit une plate-forme affez fpacieufe
pour contenir un temple de Diane Confervatrice ;
on y voyoit fa ftatue. Quelques autres ftatuçs
fe voyoient dans un lieu d’exercice peu éloigné.
PHIGAMUS , fleuve de la Cappadoce, à quarante
ftades de la ville tfOetioc , félon Arrien,
dans fon périple du Pont-Enxin.
PHIGASEUS, ou Phigasensis , peuple du Pé-
loponnèfe , dans l’Arcadié, félon Hérodote.
PHIGIA, ville fituée dans l’intérieur de l’Arabie
heureufe, entre Saphtha & Bada'is, félon Ptole-
mée.
PHIGOUS , peuple de la Grèce, dans FAt-?
tique. Il étoit de ‘la tribu Ere&héïde, & nommé
par Harpocration Phigoufion.
PHILA , île de l’Afrique , dans le cours du
fleuve Triton , en Libye , félon Diodore de
Sicile.
PHILACTES, rivière de l’Afie mineure, qui
fe perdoit au golfe Hermonîus, dans le Bofphore
de Thrace.
PHILADELPHEI, ou Philadelpheni, peuple
de l’Afie mineure , dans la Lydie. Il habitait la
ville tfe Philadelphie , fituée au pied du mont
Tmolus, félon Etienne de Byfance.
PHILADELPHIA , ville cfe l’Afie mineure, au
pied du mont Tmolus , à quelque diftance à l’eft de
Sardes Les bornes de la Lydie & de la Phrygie ayant
fort varié, on ne peut acculer Strabon d’inexactitude
pour avoir mis cette ville dans la Myfie.
voici fes propres paroles : ^MsTct <fe A.vS'ovriiçt ot
Mvfoi Kcà troxisQ'àikecfcxqeoi ( p. 627 ). Après les*
Lydiens font les M y liens & la vill^ de Philadelphie.
Cet auteur ajoute qu’elle avoit éprouvé de
violens tremblemens de terre. Il avoit dit (p. 579 ),
« ts $iXctS'eX<psicts iIS'è tus Te'ryùç e%et 'ttitsths . . . .
Philadelphie n’a pas de muraille où l’on foit en
sûreté. A ufli, félon cet auteur, une partie des
habitans vivoient à la campagne , où ils cultï-
voient des champs fertiles.
Le nom de cette ville lignifiant l’amitié du frère,
cela fuppofe une intention à fon fondateur, quel
qu’il foit. Selon ‘Etienne de Byfance, elle tiroit
fon nom d’Attalus Philadelphe, frère d’Eumènes.
Elle fut célèbre par fes fêtes & fes jeux publics.
x Elle devint épifcopale ; & elle étoit encore con-
fidérable lorfque les Turcs s’en emparèrent. Philadelphia , ville de l’Afie , dans l’intérieur
de la Cilicie , entre Domitiopolis & Seltucia
Afpera, félon Ptalemée ; elle étoit fur le Caly-
cadhus, à peu de diftance à 1-oueft iïOlba.
Elle devint aufli épifcopale : on ignore le nom
de fon fondateur.
Philadelphia , ville capitale des Ammonites.,
Elle étoît fituée dans les montagnes de Galaad,
vers les fources du fleuve Arnon. Son nom oriental
étoit Rabbat-Àmmon. Elle a été attribuée à l’A rabie
par quelques auteurs.
Scion
Selon Etienne de Byfance, c’étoit la troîfièffle-
ville de la Syrie, qui' porta fucceflivement les
noms à'Amman a ( il veut dire Ammoii ) , d ' Aflafte ,
& enfin dé Philadelphia , d’après le nom de Pto-
lemêe Philadelphe. Plinefavoit aufli le nom oriental,
puifqu’il l’appelle Rabat .Ammana.
Ç ’avoit été la demeure d’O g , roi des Ammonites,
& du temps de Moïfe on y montroit,
dit-il, fon lit de fer, long de neur coudées &
large de quatre. Probablement fa faille étoit bien
inférieure à là grandeur de fon lit.
Lorfqu’il y eut une divifion dans la Paleftine
fous1 le nom de Décapote ou. les dix villes, Philadelphie
y fut comprife , & fit partie de ce
nombre.
Philadelphia, ville de l’Egypte, félon Etienne.
de Byfance. -
PHILÆUM , vjlle fituée dans la partie la plus
feptentrionale de l’ancienne Germanie, félon Pto-
lemée, L. 1 1 , c. n.
PHIHAHIROTH, ou Hiroth , ancienne ville
qui étoit fituée : à l’extrémité du golfe Arabique ,
au fud de Magdalum. C’etoit . où , étoit campé
Pharaon,-ldrfque les Israélites étoient à Béelfé-
photn,- J'dy^PHI-HAHiROTH. :
PHILAÏDE, nom qu’Eticnne de Byfance donne
à un peuple de la tribu Egéïde dans l’Attique.
PHILANfORIUM, lieu du Péloponnèfe, dans
l’Argolide, félon Paufanias.
PHILARCHI, peuples de l’Afie. Strabon îes>
joint aux Sanitesy qui habitaient le long de l’Eu-
phrafle & dans la Syrie.
‘ PtflLE 6*;Phileas, petite contrée du territoire
de Byfancè, félon Etienne de Byfance.
PHILEA PROMONTORIUM, petit promontoire
de la Thrace, fur le Pont-Euxin ; il fe trou-
voit à l’extrémité du Macjon-Tichos.
. PHILEATINA, marais près, du Pont-Euxin ,
félon, Zofime.
PH1L E C IA , ville' de la Germanie, près du
Danube, entre Medoflanium & Rhobodunutn, félon
Prolemée.
PHILEMPORUS , lieu aux environs de Byfanc
e , félon Siméon le Métàphrafle.
PHILENORUM , ville de la G rè c e , dans la
Béo.tie. Etienne de Byfance la place dans la contrée
nommée Arnée.
Philenorum A r a ,, ou l’autel des Philènes;
lieu de l’Afrique, fur la côte méridionale , & pref-
que-au fond du golfe que forme au fud-eft la
grande Syrte.
On prétendoit que les habitans de Cyrène
ceux de Carthage, avoient dans les commence*
mens contefte fur l’étendue de leurs territoires
refpe&ifs, qii’enfuite ils étoient convenus de détacher,
de chacune des deux villes-, des hommes
qui couroient en Cens contraire , ceux de Cyrène
allant à l’oùeft , & ceux de Carthage à l’çft j qu®
géographie ancienne. Tomp I L
là où ils fe rencontreroient feroient les limites.
La courfe eut lieu; mais comme les Cyrénéens
n’obtinrent pas autant d’étendue en pays que les
Carthaginois, ils prérendireht que ceux-ci avoient
ufé de fupercherie. Les Carthaginois nommés
Philènes (nom cependant quieff grec), proteftèrent
contre l’oppofition des Cyrénéens , confenti-
rent à être enterrés vivans dans le lieu , plutôt
qu’à céder la juftice de leurs droits. Mais peut-
être cette petite hiftoire a-t-elle été faite après
coup, comme beaucoup d’autres.
PHILEROS, ville qui étoit fituée dans Tinté-;
rieur dé la Macédôinè, félon Pline.
PH1L Ë T A , ville deTAfie mineure, aux en-
; virons de là Carie, félon Conftantin Porphyrogénète.
PHILIA, île de l’Egypte, aux confins de l’Ethiopie
, près de la ville de Tacompfon , feioa
Etienne de Byfance.
Philia, promontoire de la Thrace, fur le -
Pont-Euxin, près de Phïlopolis, félon Prolemée.
PHILIADÆ , bourgade de' la Grèce, dans TA t-
; tique. C ’étoit la patrie’de Pififtrate , étoit de la
tribu Egéïde, félon Etienne de Byfance.
PH1LICUS. Ptolemée nomme ainfi une de«,
treize cens foixante-dix-huit îles qu’il place au-
devant de celle de Taprobane.
PHILIPPEUS FO N S , fontaine de la G rèce;
dans T Arcadie, près du village Neßanes, félon
Paufanias.
PHILIPPI, Ville de la Macédoine, du moins
dans cettè partie eônquifé à l’orient fur la Thrace :
çlle étoit à peu de diftance à l’oueft du mont
Pangatus, affez près de la mer.
Son premier nom étoit Credines ; puis elle avoit
eu celui de Datus. Elle étoit fur une colline, &
en occupoit le fommet;
Philippe, père d’Alexandre, s’en étant emparé;
la fortifia & lui donna fön nom.
Les Romains, y établirent une colonie ; elle
étoit fur la grande route qui venoit de Theflàr
Ionique*
Il en eft mention dans les a&es des Apôtres,"
S. Paul y prêcha l’évangile, & fit des miracles, &
l’on a de lui des épîtres aux Phiüppiens.
Quelques auteurs ont cru que ce fut dans la
plaine | près de cette ville , que Brutus & jCaflius
furent défaits. Mais voye£C l’article Philippici ampi.
Philippï, oz/T hessaliæ Philippi. Onnom-
moit ainfi la ville de Thèbes, en Theffalie , félon
Etienne de Byfance. Peut-être a-t-on donné ce
nom à une ville connue fous un nom différent.-
Il paroît que ce fut dans les champs de celle-ci
que fe donna la bataille entre Auguftê1 joint à
Marc-Antoine , & Brutus joint à Caflius. Philippi Insvla > île du golfe Arabique, fekys
Strabon, .
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