
îSî L I T
L is su s , lieu fur la côte méridionale de l’îîe de
Crète, au couchant de Tarba. C ’eft par ce lieu
que Ptolemée commence la defcription de cette
côte.
LISTA xville de la Sabine, à vingt-quatre ftades
à Peft de Rente. Selon Denys d’Halicarnaffe, ellp
étoit la capitale des Aborigènes. Les Sabins, fortis
en fileneg pendant la nuit de la ville d’Amiterne,
fe jetèrent fur Lïfla & le prirent. Ceux des habi-
tans qui purent échapper fe retirèrent à Rente.
L ITA BRUM , ville de l’Hifpanie, entre Segovia
à l’oueft & Segontia, citez les Arrévaques.
L ITÆ Æ , ville du Péloponnèfe, dans la Laconie,
félon Apollodore, cité par Etienne de
Byfarlce.
LITAGRUM qu Blitàbrum y ville' de l’Hifpanie,
dans la Tarragonoife, félon Tite-Live.
Elle étoit riche & fortifiée , & fut prife par le
proconful M. Fulvius.
L ITAN A S IL V A , forêt de la Gaule cifalpine, •
au midi des Alpes, félon Tite-Live, qui rapporte
que l’armée romaine y fut défaite par les Gaulois.
LITANO BRiGA o«-La ti3Sa b r ig a , lieu de la
Gaule belgique, entre Ccefaromagus ou Beauvais,
& Auguftomaçus ou Senlis, félon l’itinéraire d’An-
tonin. M. d’Anville croit que ce lieu étoit à-peu-
près où eft aéèuellement le pont de Creil.
L ITARBIS, contrée de l’A fie , dans la Syrie,
.à environ trois cens ftades de Theopolis, félon
Evagre & Callifte.
LITBADA. Cette ville étoit métropole, dans
le voifinage de U Grande - Ruflie. On en ignore
la jufte pofition.
LITBUN UM, ville épifcopale, fous le patriar-
chat de Conftantinople, félon Belfamon, cit%par
Ortéliüs.
L IT E , ville de la Macédoine, félon Hypéride,
cité par Suidas.
LITERNUM, ville de l’Italie, dans la Campanie
, à Tembouchure du Liris : elle étoif colonie
romaine.
LITHOPROSOPOS, montagne de l’A fie , dans
3a Syrie, auprès de Botryos, lelon Cédrène.
LITH O SORÆA , lieu de la Bulgarie, vers la
Thrace , félon Cédrène.
L 1THROS. C ’étoit une montagne d’Arménie.
Elle fervoit, à l’ouefl, de bornes à un canton fertile
nommé Phanaroea.
L IT RÆ , lieu^cTe l’Egypte. Phlégon Trallianus
dit que l’on y voyoit de grands corps. Ortéliüs.
L IT T AM UM , lieu de la Norique, fur la route
d’Aquilée à Veldidena, & entre Aguntum 6t Seba-
tum, félon l’itinéraire d’Antonin.
LITTUS A L TUM ,île s voifines de celle d’A lbion
, félon Ptolemée. Littus Cæsiæ , ville de l’île de C orfe, félon
Ptolemée. . Littus Finitimum ou Adnexum, lieu de l’île I
de Sardafgne, félon Ptolemée, J
L O B
Littus Longum ou Magnum , lieu de l’Arabie
neureufe, félon Ptolemée. Littus Magnum , ville de l’ile de Taprobane,
félon Ptolemée.
LITUBIUM, lieu de l’Italie, dans la Ligurie,
félon Tite-Live.
L IV IA N A , lieu de la Gaule, vers Carcaflone.
LIVIAS ou Julias , ville de la Paleftine,
au-delà du Jourdain, près la mer Morte. Hérode
lui donna ce nom en l’honneur de Livie, femme
d Augufte. Cette ville étoit nommée en oriental
Beth-Haran.
LIVIÔPOLIS, Ville de l’Afie, fur le bord du
Pont-Euxin. Pline la nomme entre Philocalée 8c
Phamacée , & ajoute qu’elle n’avoit point de
rivière.
L IU T IC I , peuple d’entre les Slaves, dans la
Germanie.
L IX , félon Ptolemée ; L in x , félon Etienne de
Byfance ; L ix o s , félon Strabon, rivière d’Afrique,
dans la Mauritanie tingitane. Elle arroloit la ville
de Lixa ou Lixos, & alloit fe perdre dans l’O céan.
LIX A ou Lixos , ville de l’Afrique, dans la
Mauritanie tingitane, & fur le bord de l’Océan.
S.le étoit arrofée par le fleuve Lix. Pline parle
de-cette ville. ,
LIXITES, peuples Nomades qui habitoient dans
la Libye, fur la côte occidentale de l ’Afrique,
le long du fleuve Lixus, félon le périple d’Hannon^
LIXUS. Le périple de Hannon nomme ainfi
une rivière de l’Afrique fur l’Océan Atlantique.'
Il dit qu’un peuple de pâtres errans étoit répandu
le long des bords de ce fleuve, & de-là s’éten-
doit dans l’intérieur, du continent. Hannon jetâ
l ’ancre à l’embouchure du Lixus, & y féjouma
quelque temps pour lier commerce avec les Nomades
Lixites, & en emmena quelques-uns avec
lui.
LIZISIS, nom d’une ville de la Dacie, félon
Ptolemée.
l o
LO B E TANI, les Lobétans, peuple de Tinté*’
rieur de l’Hifpanie citérieure, vers l’eft de Va-
leria.
Il paroît que leur pays fe bornoit à la ville
de Lobetum & à fon territoire.
LOBETUM ( Requena ) , ville de l’intérieur de
l’Hifpanie citérieure. Elle donnoit fon nom au
peuple Lobetani. Ptolemée fait mention de cette
ville.
LOBITZUM, lieu de la Thrace, félon Cédrène,
Zonare & Nicétas.
LO BN A , ville de la Palefiine, dans la partie
méridionale de la tribu de Juda. Elle fut cédée
aux Lévites, 6c déclarée ville de refuge, félon
Jofué,
l o c
Eufêbe Sc faint Jérôme difent qu’felle étoit dans
le canton d' Eleutheropolis.
LOBRINI MONTE S, montagnes de l’Afie,
dans la Phrygie, félon le feholiafte de Nicandre.
LOCANA. Ortéliüs, thefaur. trouve ce nom
dans Curopalate & dans Cédrèfie, & croit que
c’eft le nom d’une ville d’Arménie.
LOCANUS, nom d’une rivière de l’Italie, dans
la Grande-Grèce, félon Ptolemée.
LO C A S T R A , ville de l’A fie, dans la Médie,
félon Ptolemée.
L O C C H A , grande ville de l’Afrique. Appicn
rapporte qu’elle fut prife par une capitulation ,
que les foldats de Scipion violèrent malgré lui.
LO CH ARN A , ville de l’A f ie , dans la Paropa-
nifade, félon Ptolemée.
LO CH IA , promontoire de l’Egypte, auprès de
Pharos, félon Strabon.
LOCHIS ou Auchis , ville de la Sarmatie afia-
tique, félon Ptolemée.
LOCO-BORMANI ou Lucum-Bormani , lieu
ou bois entre Albengue & Antibes, félon l’itinéraire
d’Antonin. C ’eft. le £&&qai ou Bormanni
de Pline.
LO CO R ITUM , ville de la Grande-Germanie,
félon Ptolemée.
LO CO ZU S , ville d’A fié, dans la Phrygie. Elle
fut abymée par une inondation , félon Etienne de
Byfance.
L O C R A , rivière de l’île de Corfe. Elle a fon
embouchure fur la côte occidentale , t félon Ptolemée.
L O C R I , les Locres, peuples de l’Afrique, î Locri , les- Locriens. Ces peuples, difent les
anciens, tiroient. leur nom d’un ancien héros
nommé Locris ou plutôt Locros, dont le fils Opus
fonda une ville dé fon nom. Ces peuples for-
moieht quatre divifionsbien marquées, diflinguées
par de> furnoms différens. Trois étoient en Grèce;
c’étoient les Locriens proies, les Locriens épienè-
midiens 8l les Locriens opüntiens, les quatrièmes
Locriens habitoient dans la Grande-Grèce, auprès
du promontoire Zephyrium.ÿ de - là leur nom de
Locriens épiçèphyriens. Locri Epicnemidii. Les Locriens épicnémi-
diens tiroient leur nom du mont Cnemis, autour
duquel ils habitoient. Ils étoient près du golfe
Maliaque, qu’ils avoient à l’e ft, près du mont
(Eta, qu’ils avoient au nord, près de la Phocide,
qui étoit à l’oueft, & près des Locriens opuntiens,
qui étoient au fud. Quant à leurs villes, voye^
l’article GrÆCIA.
Locri Epizephyrii. Ils étoient fitués près du
promontoire Zephyrium ou occidental. Les Locriens
étoient, comme on le peut voir plus haut, un
peuple de Grèce, & divifés par le nom & par
leur fituation. Les uns pou voient s’embarquer fur
le golfe de Corinthe, les autres fur la mer Egée.
L O C î8j
Il étoit donc très-poflible qu’une colonie de Tune
de ces deux branches du peuple Locrien fût venue
s’établir dans cette partie de l’Italie. Strabon prétend
qu’elle étoit une colonie de Locriens oboles;
& Virgile ( i ) , ce qui revient au même fentiment,-
les fait defeendre de ces Locriens, qui, revenant
du fiège de Troye avec Ajax, fils d’Oïlée , furent
battus & difperfés par une tempête, dont il fait
une fi magnifique defcription. M. l’abbé Mapachi,
dans fon favant ouvrage fur la Grande - Grèce ,
prétend prouver que ces Locriens étoient de ceux
que Ton nommoit èpicnémidiens.
Cette ville avoit été fondée dans le même temps
que Cizyque, fous le règne de Tullus Hoftilius,’
félon Fréculphe ; mais Strabon dit peu après Cro-
tone & Syracufe, c’e f t -à -d ir e , vers Tan 737
avant notre è re , & Rome quatre ans après. Elle
étoit très-floriffante lorfque Denys le jeune, ayant
été chaffé de Syracufe, y exerça toutes fortes de
violences. Mais ayant recouvré leur liberté, les?
Locriens chaffèrent la garnilon $ & & vengèrent
de ce tyran, en traitant cruellement fe-femme»
& fes enfans, qu’ils ne voulurent jamais lui rendre«
Ephorus, dit Strabon , rapporte que Zaleucus
avoit compofé les loix des Locriens de celles?
de Crète, de Sparte & d’Athènes ; il ajoute qu’une
des inftitutions particulières à ce légiflateur, fut
le rapport qu’il établit entre les peines & les crimes;
au lieu qu’auparavant elles n’étoient qu’arbitraires ,
& ne dépendoient que de la volonté du juge. A u
refte, il fait un éloge de ces loix.
Les Locriens avoient bâti fur la côte un temple
de Proferpinè, qui fut pillé par Pyrrhus lorfqu’il
porta fes armes en Italie. La ville ne fut guère
mieux traitée par la garnifon romaine, aux ordres
de Flaminius : mais le peuple romain le punit de
cette vexation. En 539 de Rome , les Locriens
s’étant donnés aux Brutiens & aux Carthaginois,
leur conduite indigna la république romaine. On
envoya des troupes; la ville fut prife en 549)*
eu après cependant on lui rendit fa liberté. On
ne voit pas qu’il y ait été envoyé de colonie :
elle jouilioit du droit de municipalité.
La fuite de Thiftoire des Locriens n’eft pas
connue ; mais on fait un trait de leur valeur, qui
n’a cefle d’être l’objet de l’admiration de tous ceux
auxquels il a été tranfmis. La guerre s’étoit
élevée entre eux & les Crotoniates, dix mille
Locriens, avec quelques troupes de Rège, défirent
cent trente mille ennemis près du fleuve Sagra9
qui étoit tout près. Cet événement réel avoit
quelque chofe de fi merveilleux, que quand on
vouloir attefter un fait incroyable, on difoit proverbialement
, KheSèpet, ray «V/ “Zecypu. ; c’eft-à-,
dire, « cela eft plus vrai que la bataille de Sagra n.
(1) Virgile, Æ n . L. n i , v. 399, dit une colonie de Locriens
naryciens. O r , nous voyons par Pline que Naryx.
ou Naricum étoit une ville des Loçriens opuntiens,
N^n a