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Mediolanum, ville de l,a Gaule 4 entre Argm-
tomagus ou Argenton en Berry, & Aqua Ner$
ou Néris. C’cft Châtean-Meillan ( t) . Mzdiolanum ou Mediolanium , ville de la
Germanie, félon Ptolemée. On croit que c’eft Moy-
lànr, à quelque cliftance de Cologne,
Mediqlanum Mcssiæ , maifon royale on prétoire,
à trois milles de Ndiffus, où les empereurs
& les Céfars ont quelquefois féjourné". Amrnen
Marcellin, quÜa nomme Mediana , dit que Valentinien
& VAens, avant que de fe féparer, s’y
rendirent pour faire entre eux le partage.
Mediolar-UM Oroovîcum , ville de 111e
d’Albion, au pays des OrJovices, félon Ptolemée
, L. i l , c, y.
MEDIOLUM, ville de l’Kifpanie, dans la Çel-
tîbêrie , félon Ptolemée, L. ƒ/, c. 6.
MEDIQMANUM* lieu de la Grande-Bretagne,
félon l’Anonyme de Ravenne, qui le met fur la
route de Segonàtim,
MEDIOMATRIGES & MEDIOM A TR ICI,
peuple de la Gaule Belgique. Ces deux noms font
également employés par les anciens. Jules-Céfar,
Z. i v , ç. io , & Strabon , Z. i r , étendent ce
peuple jiifqai’an Rhin.
MEDION , ville de G rè ce , dans l’Etolie ,
félon Etienne le géographe.
MEDMA , ville maritime d’ Italie, au pays des
Brutiens : cette ville eft nommée Medma & Mefma
par Etienne le géographe, Medma, par Pline, L. m ,
c . y , Strabon, Z . v , p. s y , &.Pompéius Mêla,
Z. i l , c. 4 , difent Medama.
MEDMASSA , ville de i’Afie mineure, dans
la Doride. Pline , Z. v , c . 29 , la compte entre
les villes qu’ Alexandre le grand fournit à la jurif-
diftion d' Èalicamajfe.
M ED Q A C I , peuple d’Italie, près de la rivière
Medoacus , & dans le voifinage des Venètes , félon
Strabon , Z. v. p. 216.
MEDOACUS MAJOR ( la B renia) , fleuve
d’Italie, dans la Vénétie. 11 commençoit au nord
& fe rendoit à l’eft dans le golfe Adriatique.
Lorfqueee pays étoit encore peu habité , &
avant que les Romains en fulfent les maîtres,
les bords de la mer ne préfentoient, vers l’embouchure
de ce fleuve , que des marais, des
étangs , & , dajis quelques endroits , un rivage
alfez bas. Cléonyme (2 ), roi de Sparte , l’an de
Rome 450, ayant été battu par les Romains dans
(1) Voye[ l’article %lyfi Campi
(a) On penfe, avec allez de vraifernblance , que ce
Cléonyme étoit le fils de Cléomènes II : à caufe de fa
d u r e t é o n lui préféra à Sparte Areus fon neuveu.
Tite-Live ( L. x u . ) place cet événement fous le con-
fulat de L. Genucius & de Ser. Cornélius, qui tombe à
l'an 450 félon les Marbres Capitolins. Je ne fais pour
quoi les PP. Catrou & Rouillé le mettent en 45 1 , fous
le confulat de M. LLvius Ducler ou Dexter & de M.
Æmilius Paulus.
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la partie méridionale de l’Italie, où il avoït fait
_une defcente, voulut s’en dédommager en infef-
tant les côtes de la Vénétie. Plufieurs de fes bar-
ques remontèrent le Medoacus : fes troupes fe
difperfèrent dans les campagnes ; mais les habi-
tans de Patavium les battirent, les mirent en fuite,
& détruifirent plufieurs de fes vaiffeaux. Des débris
de ces bâtimens, on éleva un monument au
milieu de la ville. Medoacus M,inor : il couloit à-peu-près parallèlement
au Medoacus côté de Major , mais de l’autre Patavium,
MEDOBRIGA , ville de l’Hifpanie, dans la
Lufitanie.
s M EDOE , île du Nil , dans l’Ethiopie , fous
l’Egypte. Pline, L. v i , c. yo, y met une petite
ville nommée A s e l .
MEDON , quelques exemplaires de Ptolemée,
Z. v i n , c. y y y , appellent ainfi une rivière du
Péloponnèfe.
MEDOSLANIUM, ville de la grande Germanie,
félon Ptolemée, L. 11, c, u; elle étoit vers le Danube.
> MEDUANA FLÜV. fleuve de la Gaule, fi
l’on en croit deux vers qui fe trouvent dans
Lucain. On croit que c’eft la Sarte qjji fe rend dans
la Loire. {.Voyez la notice de la Gaule de M.
d’An ville).
MEDUANTUM, lieu de la Gaulej on croit
que c’ëft le lieu nommé Moyen, à 7 ou 8 lieues
gàuloifes de Mou fon.
MEDULI, peuple de l’Aquitaine, fur le bord de
la m er, dans le pays appelé aéluellement le Médoc. Medulli , peuple d’Italie, dans les Alpes :
ils font nommés dans le trophée de l’empereur
Augufte , dont l ’infcription eft rapportée
dans le troifième livre de Pline , c. ao.
MEDULLIA , ville de l’Italie , dans le Latium.
Elle fe donna à Romulus , qui y établit une
colonie romaine. Les Latins la prirent fous An-
cus Marcius, & la gardèrent trois ans , après lequel
temps elle leur fut reprife. Pline en parle
comme d’une ville qui • ne fubfiftoit plus.
MEDULLIUS MONS , ville d’Hifpanie, dans
la Cantabrie. Florus dit, L. i v , c. 12 , 1 e mont
Médule fut afliégé.
MEDULLUM , ville de la Vinclélicie, félon
Ptolemée.
MEDUNACUM, lieu delà Gaule; il en eft feit
mention dans un fragment de la table de Peutinger.
MEDUS, rivière d’A fie , dans la Perfe. Elle fe
jette dans l’Araxe , félon Strabon , L. x v , p. 726,
MEGABARI ou Megabradi , peuple d’Ethio-
pie , auprès de l’île de Méroë. Strabon, Z. x v j i ,
p. 77$, & Pline , Z. v i , c. 50 , en font mention,
& font pour la première orthographe, & Pto-
lemée, Z. i v , c. 8 , pour la fécondé. Pline dit
qu’on les -appelloit quelquefois Adiabaroe.
MEGADINI, peuples Afiatiques. Xénophon Hif-
toriér. Z. i l , p. 2, dit qu’ils étoient fournis à Cyrus.
M EGALA , H j ' , que Pline, Z. v i ,
c. 2 6 , place dans la irictlie, au voifinage de Per-
fepolis.
MEG ALE , île près de la ville de Smyrne,
félon Pline, L. v , c. y r.
M e g a l e , île de la Propontide. C\eft Pline qui
en fait mention, Z. V , c. y2. géoMgreagpahle.e , île de la L y cie , félon Etienne le
Megale, ville du Péloponnèfe. Ariftote (in
mirabilibus ) dit que dans le territoire de cette
ville , il fort perpétuellement des feux de la terre.
Paufanias en parle auffi.
MEGALOPOLIS, grande ville de l’Arcadie,
dans la partie méridionale fur le fleuve Hetijfon.
Ce nom eft formé du grec Meyoeto no tie , la grande
ville.
Paufanias remarque qu’elle étoit la plus moderne
des villes de l’Arcadie, fi l’on en excepte
celles qui avoient été renouvellées par des colo-
lonies romaines , après la vi&oire d’O&ave fur
Antoine. On fait qu’elle devoir fa fondation aux
confeils & à l’a&ivité d’Epaminondas, q u i, 3 6ç
3ns avant J. C. voulant tenir les Lacédémoniens
dans l’état d’abaiflement où il les avoit réduits ,
fit fenrir aux Arcadiens l’importance d’avoir une
ville forte & très-peuplée au milieu de leur
pays. Pour les favorifer dans cette entreprife &
protéger leurs travaux, il leur donna une efeorte
de mille hommes choifis , fous la conduite de
Paménès.
Les principaux peuples qui y envoyèrent des
colonies , chacune fous la conduite d’un chef, furent
les Tégéates , les Mantinéens , les Ménaliens,
les Parchefiens & les Orchoméniens. Plufieurs
autres villes , foit par zèle pour le bien général de
l’Arcadie, foir par haine contre les Lacédémoniens,
contribuèrent de même à cet éfabliflement, enforte
qu’en tout Paufanias fait monter à quarante ou qua-
ranre-deux, le nombre des villes qui y envoyèrent
dès colonies. On voit cependant, par le récit de
cet auteur, que rempreffement ne fut pas général
, même en Arcadie. Quelques peuples, tels
que les Lycoares & autres montrèrent une répugnance
extrême à quitter le lieu de leur naiflance.
Quant aux Trapezuntiens, ils s’opiniâtrèrent dans
leur refus au point d’aimer mieux quitter le Péloponnèfe
que d’aller habiter à Megalopolis. Les
Arcadiens vouloient les y forcer par la voie des
armes; mais ce fut inutilement; ils échappèrent
& le retirèrent à Trapeze ouTrébifonde, dansl’Afie
mineure , fur le Pont-Euxin.
La confisnre des Arcadiens dans la force de
Megalopolis , ne rendit leurs ennemis que plus
ardens a 1 attaquer : ils tournèrent contre elles
toutes leurs forces. Cependant elle leur oppofa
longtemps une vigoureufe refiflar.ee. E t , fi dans
la niire , en 224 ou 215 , elle tomba au-pouvoir
de Cléomènes , roi de Sparte, ce ne fut que par
fürprife, & contre la foi des traités. Le plus grand
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nombre des haïitans fe retira à Meflïne Cléomènes
leur fit offrir de les remettre en pof-
feffion de Mégalopolis, à condition qu’ils renonceraient
à la ligue des Achéens ; mais Philopé-
men, qui fe trouvoit avec eux, enflamma & Soutint
leur courage. Us refufèrent les offres de Cléo-
menes. Ce prince en fut tellement irrité, qu’il pilla
la ville & tua tous ceux de fes habitans qui tom-
berent entre fes mains. n
Mais Cléomènes ayant à-peu-près fuccombé
fous les efforts de fes ennemis perfonnels les
Megapoirtams revinrent en Arcadie ; & fome
nus par ce même Philopémen qui leur avoit donné
un confetl fi généreux, ils rebâtirent leur ville
en 1 ornant de temples & d’édifices capables d’ajouter
à fon premier luftre. L’iuftorien Polybe étoit
de cette ville. Je vais en donner une idée au
temps de Paufanias.
Mégalopolis était partagée en deux par l’Hélif-
fon. Dans 6 partie feptentrionale qui étoit à la
drotre de ce fleuve, on avoit confirait une belle
place pub ique entouree d’une baluflrade de pierres.
C eft-la qu’etoit le temple de Jupiter Lyceus,
dont la façade n étoit pas fermée: tout ce qu’il
contenoit étoit expofé aux yeux. C ’étoit entre
autres chofes, deux autels, deux tables, deux
aigles & une ftatue de Pan , furnommé Sinois ,
d’apres la nymphe Smoé, qui avoit pris foin de
fon enfence. Le portique qui fe voyoit dans cette
meme place, porto« le nom de Philippe, non
pas que ce prince l’eut fait conflraire , mais par
une efpece d adulation aiîez en- nfage chez lés
Grecs lorfqu ils commencèrent à dégénérer de
la male v.gueur de leurs ancêtres. Quelques fièeles
auparavant on aurait refufé à un roi de Macédoine
1 honneur d’être traité d’égal des Grecs - on
difputa à Philippe & à fon fils A fexandre k
de les conduire même contre leurs ennemis: enfin
dans des temps poftérieurs on en vint à élever
des temples a tin prince qui ne ]es valoir pas.
bic omma jatis in pejus ruere. 1
On voyoit derrière le temple de Jupiter une
ftatue de Polybe , zele médiateur entre les Grecs
& les Romains , capitaine habile à la tête des
&
Lé monument le plus confiérable de la partie
méridionale de Mégalopolis étoit le théâtre. Il
étoit fi grand & fi magnifique qu’il l’emportoit
en beaute & en étendue fur tous ceux d* la
Grece.
Le fénat dont on voyoit encore des ruines
au temps de Paufanias , devait avoir été auffi
fort grand, puifque les magiflrats s’y raffembloient
au nombre de dix mille. C ’étoit le eonfeil feu-
verain de tome l’Arcadie. Paufanias parle encore
d un très grand nombre d’autres monumens & de
ftaraes : d’où l’on peut conclure que Mégalopolis
dans fes beaux jours, qui furent, il eft vrai de
peu de duree, etoit, après Athènes, la plus belle
%