194 I O P
féparêe feulement par un canal étroit de la pref-
qu’ile où étoit Clazomène, Teos., fur le côté méridional
de la pèninfule, Lebrdus, Coloph.cn, Nea-
polis , Prune, Pan-Ionium, où fe célébroient des
fêtes communes à la confédération ionienne, &
les îles de Samos, qui avoient d’abord été peuplées
de Cariens; d'learia, peu éloignée à l’oueft.
Il faut encore regarder comme ville ionienne,
la ville de Milet, quoique ^enfermée dans les
bornes de la Carie; on en peut dire autant de
Myus.
U lonîa, félon Ptolemée.
Ce géographe y nomme les lieux fuivans :
Smyrna. Argenum, prom.
Cla^omonæ.
Sur la mer Icarienne.’
Erythræ. Cayflri, fl. oflia.
Ttos. Ephefiis
.Lcbediis. Tragylium, prom.
Côlophon. Meandri, fl. oflia.
IONICA, contrée de l’Italie, félon Solin. il
rapporte que cette contrée prit ce nom d’Ione,
bile de Naulochus, laquelle voloit fur les grands
chemins, & fut tuée par Hercule.
IONIDÆ, municipe de la Grèce, dans l’At-
tique. Il étoit de la tribu Egéïde, félon Etienne
de Byfance.
IONIDES INSULÆ.Denys le Périégète nomme
ainfi les îles fur la côte de l’Afie mineure, près de
l’Ionie : entre autres Samos, Caumus & Chto.
JONOPOLIS , ville de l’Afie, dans la Paphlagonie.
Il en eft parlé dans les Authentiques &
dans Conftantin Porphyrogénète. Jonopolis , ville de l’Afie, dans la Galatie ,
félon Ptolemée & Arrien. Je penfe que c’eft la
même ville attribuée, dans des temps différons, à
des provinces différentes.
JONTII, peuple de l’Afrique propre, vers la
partie orientale du pays occupé par les Cirtéfiens,
félon Ptolemée.
JOPIS, contrée du Péloponnèfe, dans la Laconie
, félon Etienne de Byfance, qui cite Hé-
rodien.
JOPOLIS, ville de l’Afie, dans la Syrie , fur
le mont Sylpius 3 & près de l’Oronte, félon Cé-
drenus. Euftathe la nomme lupoïis, 8c la place
près d’Antioche. Jopolis , ville dé l’Afie, vers la Galatie, félon
Métaphrafte.
JOPPE, ville de la Phénicie, qui étoit fituée à
l’extrémité méridionale de la plaine de Saron, félon
Etienne de Byfance. Les Grecs & les Phéniciens i
lui donnoient une irès - haute antiquité ; & il eft
confiant qu’elle exiftoit quinze cens ans avant l’ère
vulgaire, puifque Jofué marque les limites de la
l o P
tribu de Ùan dansie voifinage d’Iapho, nom phénicien
qu’elle portoit.
Cette ville, qui avoit un bon port, a ftibi le
fort de la Phénicie. Elle a appartenu fucceflxve-
ment aux Chaldéens, aux Perfes, aux Lagides
d’Egypte 8c aux Séleucides de Syrie; elle étoit
fous la domination de ces dernier» cent foixante-
trois ans avant l’ère chrétienne.
Les habitans de cette ville, contre la foi des
traités, jetèrent deux cens Juifs dans la mer, ce
qui fit partir fur le champ Judas-Macchabée
pour en tirer vengeance; il furprit les habitans
pendant la nuit, fit main-baffe fur tous ieuïs matelots
, 8c brûla tous leurs vaiffeaux.
f Joppe éprouva diverfes révolutions jufqu’à l’arrivée
de Pompée en Syrie, foixante-quatre ans
avant notre ère : ce général renferma la Judée
dans fes anciennes bornes, & obligea Hircan d’évacuer
les villes de la Phénicie, félon Jofeph, Antiq.
mais Augufte donna cette ville à Hérode. Lors
de la révolte des Juifs, Gallus-Ceftius, gouverneur
de Syrie, la prit 8c y mit le feu l’an de J. C.
66. Divers Juifs travaillèrent à la rétablir; mais,
comme de-là ils couroient les côtes, Vefpafien,
l’an 6 7 , envoya de Céfarée un corps de troupes
qui la prit fans peine. Les Juifs fe réfugièrent 1
la mer ; mais ils furent fi violemment battus par
la tempête, qu’il en périt plus de quatre mille.
Les Romains la détruifirent de nouveau. Jofeph,
de bello Jud.
JORDANES ou Jordanis. Le premier de ces
noms, félon les Grecs ; & le' fécond, félon les
Latins, eft celui que portoit le fleuve appelé en
françcis le Jourdain. Il eft très-probable que ce nom
venoit de l’oriental Ior, ruiffeau , & de Dan , ville,
près de laquelle il avoit fa fource (1).
Ce fleuve, l’un des plus célèbres de la géographie
ancienne, à caufe des merveilles opérées fur
les bords, étoit le plus confidérable de la Palef-
tine, qu’il parcouroit du nord au fud.
Le Jourdain, dit Pline, fort de la "'fontaine
Paneas, qui a donné fon nom à la ville de Céfarée.
Cette rivière eft très-agréable : elle forme
mille détours, comme pour fe prêter aux befoins
des habitans, 8c femble ne fe rendre qu’à regret
dans le lac Afphaltide. Ainfi donc elle fe répand
dans la première vallée qu’elle rencontre, & y
forme un lac appelé lac de Généfareth, autour
duquel fe voient de belles villes.
Le Jourdain, depuis fa fource auprès de Céfarée,
coule dans l’efpace d’environ cinquante
(1) Dom Calmet, la Martinière y&c. ont attaqué cette
étymologie -, peut-être ont-ils eu raifon. Mais je ne vois
pas pourquoi celle que donne le P. Hardouin, qui,dit que
ce nom lignifie fleuve de delices, feroit meilleure. Qui a
dit que le Jourdain portoit ce nom avant l’arrivée des
Ifraelites ? Au refte, dan ou dun lignifiant profondeur,
on pourroit croire qu’il étdit nommé le fleuve profond,
pour le diftinguer des autres qui l’étpient moins.
1 O T
lieues , jufqu’à fon embouchure dans le lac Afphaltide
ou mer Morte, où il fe perd. Il forme
dans fon cours le lac Seinechon, à cinq ou fix lieues
de fa fource; de-là il entre dans le lac de Tibériade
& paffe tout au travers.
Ce fleuve eft fujet à des débordemens. Il coule
dans des lieux affez déferts pour qu’il , y ait une
affez grande quantité de lions cachés fur fes bords
dans les rofeaux : ils en fortent 8c fe répandent
au loin lors des débordemens. Jordanes , rivière de l’Afie,, dans la Bithynie.
Elle prenoit fa fource' du lac où étoit la ville de
Tibérias, 8c flloit fe perdre dans le lac où étoit
la ville de Calli-Rhoé.
JORDANI VICUS, village de la Paleftine.
C ’eft où commertçoit le pays de Samarie.
JORDEA, contrée de l’Inde, feloi#üne lettre
d’Ariftote à Alexandre. Mais Ortélius juge qu’elle
eft fùppofée. {La Martinière).
JORDII, peuple de la Scythie, en-deçà de
Pimaiis, félon Ptolemée.
JORI, peuple de la Macédoine, félon Ptolemée.
Il dit que leur ville étoit nommée Jorum.
IOS, l’une dès îles Cyclades. _ Elle étoit très-
prês 8c à l’eft-nord-eft de l’île de Sicinos ; au nord-
nord-oueft de celle de Tiiera , 8c au fud-fud-oueft
de celle de Naxos, vers le 36e deg. 42 min. de
latitude.
L’île d’Ios-tiroit fon nom d’une colonie d’Ioniefts,
qui en furent les premiers habitans. Elle n eft célébré
que par la mort d’Homère ; aucun pays n a
difputé à l’ile d’Ios, le trifte honneur de conferver
fes cendres. Les habitans de cette île lui élevèrent
un tombeau fans aucune infcription , 8c ce ne fut
que long - temps après,. que l’on crut neceffaire
d’attefter à la poftérité, le dépôt précieux que ren-
fermoit ce monument. La ville d’Argos envoyoit
tous les cinq ans dans l’île d’Ios une députation
folemnelle, chargée de faire, en fon nom, des
libations fur ce tombeau, devenu l’objet de la
vénération publique.
JOSAPHAT {la vallée de). Cette vallée étoit
dans la Paleftine * vers le lac Afphaltide. On croit
que c’eft celle où Jofaphat remporta une grande
viâoire fur les Moabites , les Ammonites, &c.
JO TA , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofuè, c. /y. Elle fut donnée
aux Lévites de cette tribu, qui étoient de là famille
d’Aaron.
JOTABIS, île de la mer Rouge, à mille ftades
de la ville d'Aila, félon Procope. JOTÆ ou Asiotæ, peuple de laScythie, en-
deçà de l’Imaiis, félon Ptolemée. JOTAPATA , ville de la Phénicie, qui étoit
fituée dans le voifinage de Ptolémaïs. Elle étoit
défendue par Jofeph rhiftorien , lorfque Vefpàfien
la prit, fous le règne de Néron, l’an 67. Cette
place fe défendit jfëpt femaines, 8c il y eut plus
de quarante mille Juifs de tués, félon Jofeph ,
de bell. Jud.
I P A , 195
JÔTAPE, ville dé la Cllicie, dans la Séleucide,
félon Ptolemée. Elle a été épifcopale fous la mé-,
tropole de Séleucie.
JOVEM {A d ) . Il eft fait mention de ce lieu
dans l’itinéyaire de Bordeaux à Jérufalem, comme
d’une mention ou relai. 11 étoit à l’oueft de Tolofa•
M. d’Anville croit en retrouver la pofition dans
celle de Guevin ou Guérin.
JOV1ACUM , ville de la Norique, félon l’itinéraire
cTAntonin , qui la met entre Ovilabis 8c
Jovavis, à trente-deux mille pas de la première ,
8c à vingf-huit mille pas de la fécondé.
JOVIS DITIS TEMPLUM, temple de l’Afie;
dans la Paphlagonie, auprès de la ville de Synope,
félon Tacite.
Jovis Fanum , lieu de l’A fie, dans la Lydie;
affez près de Philadelphie, félon Ptolemée.
Jovis Indigetis Lucus , bois de l’Italie, dans
le Latium, auprès de la ville d’Ardée, félon
Pline.
Jovis Lucus , ou bois facrê de Jupiter. Il y
avoir de ces bois facrés dans prefque toutes les
provinces de la Grèce. Celui que je rappelle ici
étoit dans l’ile de Cypre, dans la partie du nord-
oueff , entre Arfinoé 8c Æpea.
Jovis Mons, montagne de la Phénicie, félon,
la notice de l’empire.
Jovis Mons, montagne de l’Hifpanie, dans
la Tarragonnoife, félon Pomponius Mêla.
Jovis Mons , montagne de l’Afrique propre,
félon Ptolemée. Elle n’étoit pas fort éloignée du
Bagradas.
Jovis Promontorium , promontoire de l’île
de Taprobane. Jovis Servatoris Portus , port du Péloponnèfe
, dans le golfe Argolique, félon Ptolemée.
Jovis StheniI Ara, l’autel de Jupiter Sthenius.
On le nomma enfuite la pierre de Théfèe. Il étoit
dans le Péloponnèfe, auprès de Troezène, félon
Psufanias. >
Jovis Templum, lieu particulier de la Macédoine
, auprès de l’embouchure du fleuve Baphyre,
félon Tite-Live. •
Jovis ViCELiNi Templum, en Italie, dans
le territoire de Cojfa, félon Tite-Live.
Jovis Villa, lieu particulier de l’île de Caprée,
félon Suétone.
Jovis Urii Fanum , temple de l’Afie, fur le
Bofphore de Thrace, félon Arrien.
JOVISURA, ville de la Norique, entre Turum
8c Ad Caflra , félon l’itinéraire d’Antonim
JOXIDËS , peuple de l’Afie mineure’, dans la
Carie, félon Plutarque.
I P
h IPA, ville de la Paleftine, félon Jofeph.
IPAGRO, à l’eft d'Afligi, 8c prefque au nord
de Stngili.
Bb a