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au nord-eft la Pamphylia. On retro'uvbit encore
le nom de Milias dans la partie feptentrionale ;
mais il s’ètendoit en Phrygie & en Pifidie-. Au refte,
les bornes de la Lycie ont varié, félon les temps,
& n’ont peut-être pas été connues des auteurs,
qui en ont écrit, avec une^précifion bien rigoù-
reufe. Ptolemée, par exemple, place dans la Lycie
les pays appelés Mylias & Carbulia:, qui , félon
un examen rigoureux , ne devoientpas s?y trouver
compris entièrement. De-là vient qu’il place en
Lycie des villes qui ri’y étoîent réellement pas :
on le verra plus bas. Pline dit que les Lyciens
avoient trente-fix villes; Strabon en indique un
moins grand nombre, & dit feulement vingt-trois,
dont même il ne nomme que fix , q u i, félon
Artémidore , étoient de très* grandes villes.
Ce pays étoit coupé par plufieurs chaînes de
montagnes, qui venoient du nord & du nord-eft
s’abaiffer jufqu’à la mer.
Celle qui étoit dans la partie orientale, & for-
moit à l’eft le mont Climax, terminé par un cap,
& au fud, le Promontorium Sacrum, portoit le nom
de Taurus.
Au milieu du p ay s , suffi du nord au fud, étoit
une autre chaîné, formant, dans la partie feptentrionale,
le mont Cadmùs.
A l’oueft étoit une forte chaîne , qui, s’élevant
au fud-oueft, portoit le nom de Cragus mons. Les
montagnes élevées en cette partie, portoient le
nom de Chimara & de Cragï Vtracts.
Une petite branche qui fe détachoit de la grande
chaîne pour aller vers 1$ golfe de Glaucus , portait-
le nom à!Ami-Cragus.
Le Xanthus & le Limyrus étoient les fleuves les
plus confidérables de la Lycie ; ils coûtai en t,le
premier du nord-eft vers le fud-eft ; le fécond du
. nord au fud.
Les villes principales étoient Telmijfus, au nord
du golfe de Glaucus, . . . . Pinara & Xanthus,
plus à l ’eft , fur le fleuve Xaruhus; . . . . Patarar
au fud de cette dernière furie bord de la mer; . t .
plus à l’e l l , Myra & limyra , au fond d’un petit
golfe à l’embouchure du Limyrus ; Olympus &
Phafelis^ fur la côte orientale : telles font les villes que
M. d’Anville a diftinguées fur fa carte. Celles que
Strabon indique, d’après Artémidore ^ étoient les
villes de Xantus , Patara, Pinura, Olympus ,
Myra, Tl os.
Dans les premiers fiècles du chriftianifme, on
donna le titre d’évêché à de fort petites villes;
de-là vient qu’Hiéroclès en comptoit trente en
L y c ie , & Léon-le-Sage trente-huit. Les voici :
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L é o n - l e - S a g i .
Myra,
■ Maftaurontm,
Telmefi.
' Limyra*
Araxes.
Aprilorum.
Pédalia.
Qrycandorum»
Tapàrum. Phelli,
Arneorum. Anùphelli,
Sitymorum. Phafilidis.
Zenopoleos. Rodopolis.
Olympi. A c ali fi.
Cotlorurn. Lebifi.
Cotydàllàrum. Licandorum.
Anni ou Alcaa. Paliotarum.
AcraJJî. Endochialis.
Xanthi. Catarorum.
Sophianopo leos. Comborum.
Mdrciana. Nyforum.
Uniodum. Barburorum,
Chôma tis. Meloïtarum.
Candanorum. Coancorum.
H i i R O C L h .
Phafydes,
Anapus,
Gaga.
Acalifus,
Elebefus.
Lymyra,
Arycnàda,
Podaïia.
Chôma.
Rencylias.
Matra, métropole.
Arnea.
Cyaneæ.
Aperça.
PhdluÙ
AntipheUtts,
Candyba,
Eudocias.
Patara,
Xanthus•
Combe.
Mi fa Pinara'»
Didomaplo«
Telmïfus,
Caunus.
Arana,
Bubon.
Henvandai
Balura.
Gomijlaraos.
Géographie de la Lycie, félon Ptolemée '*
Les bornes de la Ly cie , félon Ptolemée, étoietf«
au nord & à foueft L'A fie; à l ’eft, par la partie
de la Pamphylie, qui s’étend depuis l’Afie juf-
quà la mer ; au fud-, par la mer de Lycie. P to
leméê étend les bornes de la Lycié à l’oueft, car
il parie de Caunus qui étoit dans la Carie.
Sur les côtes.
Calinda,
Lydce.
Carya.
Daddala, lieu ( î ) .
Tdmeffùs.
Xanthi, fi. ofl'fa,
Patara.
Antiphellus.
Andrïace.
L ’tmyri, fl. ofiia,
■ Apira.
Hiera, promontoire.;
Olympus Cvvitas:
P haĎlis ( i ) .
( i) Ces quatre villes font attribuées généralement à îa
Carie.
(a) C’eft à tort que la Martinière met ici Cragus au rang
deslieux maritimes. C’eff une montagne -, & fa longitude
indique affez qu’elle n’étoit pas au-delà de PhafelU,
L Y C
Dans les terres.
On y trouvoit le mont Cragus, & atttour les
villes de
Cydna. Pinara,
Symbra. Araxa,
OElapolis. Tlos.
Cotnbfa, Xanthus,
Sidyma,
Près & autour du mont Maficytum ( i) .
Corydalla. Phellos,
Sagalaffus. Myra,
• Rhodia. Limyra.
Arenda.
Dans la partie appelée Mylias (fi).
Podalaa, Chôma,
N i f a, Condyba.
Dans une partie de la Carbalia.
Bubon. Balbura.
(Eneanda.
Les îles étoient :
Maxima Infula, en grec, Meyiçtl.
Dolichifle.
Chelidonia Scopuli : c’étoient des roches, ou des
écueils.
L Y CI AS & L Y C IU S , LlCUS , & L Y C U S ,
rivière de la RUétie, félon Ptolemée.
L Y C ID A , ville de l’Afie, dans la Myfie , entre
Haliterne & Panhenium, félon Pline.
L Y C I I , les Lyciens. C ’étoit les habîtans de la
Lycie. Ils étoient originaires de Crète. Ayant été
chaffés de cette île , ils vinrent en Afie dans une
contrée appelée Milyas.Les Milyens, alors appelés
Solymes , cédèrent leur pays aux nouveaux
venus. Ils furent enfuite appelés Termites, & du
temps d’Hérodote, les peuples voifins leur don-
noient encore ce nom. Mais Lycus étant venu
. s’établir dans le pays des Termites , avec le temps
ils furent appelés Lyciens, du nom de L y cu s ,
fils de Pan dion.
Quoique les Lyciens aient été gouvernés par
des rois , il ne paroît pas cependant que le gouvernement
y ait été complètement monarchique.
Le corps de l’état étoit formé de la confédéra-
( i)M . d’Anville a placé le mont Maflicy tes au bord de
î'a tn e r , entre Andrïace & Apyre, & formant une efpèce de
prefqu’ile. , .
(z) C’eft à tort que quelques auteurs écrivent Milyas ;
le texte de Strabon, celui de Ptolemée, 6-c, portent
Mylias,
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fion de *3 villes, dont chacune envoyoit des
députés à l’affemblée générale, où fe traitoient
toutes les affaires de la nation.
Ils furent pendant long-temps adonnés à la piraterie.
On remarque que les Lyciens ne prenoient
pas le nom de lèurs pères, mais celui de leurs
tnères. f Herod. / . . / , § 178 ). O/i lit dans Plutarque
( de virtu. Mulier. ) une origine de cette
coutume chez les Xanthiens ; les Xanrhiens
faifoient partie des Lyciens ; mais cette origine
a l’air d’un conte. Peut-être avoit- elle commencé
dans un temps où l’état ,* purement fauvage , ren-
doit les naiffances fufpêâes. Ils fuivoient la condition
de leurs mères. Àufli, quand un efclave
époufoit une femme libre, les enfans etoient libres ;
ils naiffoient efdaves fi la mère l’étoit. | .
On ne connoît que trois rois de Lycie ; le premier
eft Jobates , dont la fable a -derfigure lhif^
toire , en la liant avec celle de Bellérophon. D e puis
.que ce pays fut fournis par Crefus,il
prefque plus mention de fes rois ni de fon hif-
roire.
L Y C IR N A , village de la Grèce, dans l’E tolie,
félon Strabon.
L Y C O A , ville de la Grèce , dans l’Afrique ,
félon Etienne de Byfance & Paufanias. Ge dernier
dit qu’il n?en reftoit plus que des ruines, &
un temple de Diane Lycotide.
L Y C IM N A , fortereffie du Péloponnèfe, dans
l’Argolide, félon Strabon. Elle étoit fituée à
douze ftades au fuft-eft de Nauplia.
LYCOMEDIS LAGUS , ou le lac de Nico-
mède. Lac de l’Afrique-, ’dans la Mar-marique -,
félon Ptolemée. Il en eft aufti fait mention par
Pline, qui rapporte que ce lac étoit entouré de
déferts.
L Y C O N , ville d’E g yp te , félon Strabon. On
fous-entend polis. Voye^ Ly COPOLïS.
Ly c o n , nom d’une ville de l’Hifpanie, félon
Tite-Live. •
LYCONE : nom d’une montagne du Pèlopon-
nèfe, fituée fur la droite du chemin qui allok
d’Argos àTégée. Cette montagne étoit couverte
d’arbres dont la plupart étoient de Cyprès I! y
avoit fur le haut de la montagne un temple de
Diane Or-thia , dans lequel on voyoit trois ftatues
de marbre blanc , attribuées à Polyclète. L une
repréfentoit Apollon , l’autre Latone , & la troî*
iième. Diane. Sur la gauche du grand chemin , il
y avoit un autre temple de Diane. Pauramas,
L, 1 1 , Corint. c. c .
Ly CONE , nom d’un bourg de la Tlirace, lelon
Etienne de Byfance.
LYCOREA. On crçit que ce fut un des
premiers noms de la ville de Delphes. Il P^ro*^
•qu’un des quartiers de cette ville avoit conferve
cet ancien nom.
L Y CO RM A S , rivière de Grèce,dans l’Etphe.
Elle fut enfuite nommée Evenus. Au quatrième
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