
54* P H O P H O on en offroit en vi&imes, ici on les dîvînifoit :
c’ étoit toujours le même principe, le defir d’arriver
à la même fin, à la confevvatipn d’un bien pré- ,
deux qui faifoit la richeffe de Tes cultivateurs. !
Mais par un raffinement d’ignorance ou d’une çré- ;
dulité dignes,des fiècles, ou régna l’a^rologie.judiciaire
, les Philafiens ayant perdu dé vue l’objet j
de la première inftitution , prétendirent que la
conftellation.appelée la Chèvre ou Capra, pouvoir
nuire aux, vignes quand elle fe levoit avec le
foie il : d’après cette folle idée ils affuroient que
c’étoit la.railon qui avoit donné lieu à l’établif-
fement du culte , rendu chez eux aux chèvres. Ils
ne fe montroient pas, moins ignôrans, qqand ils
affuroient que leur ville étoit le^ccntre, ou , comme
le dit Paufanias, Y Omphalos du Péloponnèiel
La ville & la citadelle étoient ornées de plufieurs !
.monumens. Ganunède ou t lé b è , car ils n’en
faifoient qu’une même divinité, fous ces deux
noms, y avoit un temple, refpeâé comme un
afyle facréi II y ,, avoit auffi un. temple d’Ifis :
cela ne prouveroit pas qu’il eût été fondé par
.des Egyptiens ; mais feulement que cette divinité ’
.étoit affe.z univerfellement regardée comme la
prote&rice de la navigation^ On lui trouve des
temples chez plufieurs des peuples qui s’y adon-
jioîenr.
P h l iü s , ville du Péloponnèfe, dans l’Argolide.
Elle; étoit maritime & firuée entre Nauplia Navale,
& Jïerinione , filon Ptolemée.
t .On trouvoit près de ce lieu une caverne & un
-labyrinthe , félon Strabon.
PH LO EO N n om que donne Plutarque à un
lieu de l’île de Samos. .
PHLORG1A , ville de l’Afrique , dans l’inté- ;
rieur de la Mauritanie Céfarienfe, félon Ptolemée.
PHLOSSA, lieu de l’Afie mineure, dans le
territoire de Smyrne, à ce qu’il paroît par un
paffage de Suidas.
PH L YA , bourgade de l’Attique , de la tribu
Oécropide, félon Harpocrarion. Le poète Enripide
étoit de cette bourgade. Les habitans , fort religieux,
avotenMin temple dans lequel ils avoient élevé
•des autels à Apollon DionyfodoruS, à Diane
Luciféra , à Bacchus, aux nymphes Ifménides, &
à la terre, qu’ils nommaient la grande DéeJJe.
. PHLYENSES, peuple de la bourgade Phlya,
dansTAttiqne.' Etienne de Byfançe les met dans I
la tribu Cécrôpide , & Héfychiùs dans la Pto*
lémaïde.
l PH L YG AD IA ;, nom' d’une montagne que
Stfabon étend entre l’Illyrie & la mer Adriatique.
PHLYGON1UM , ville de la Grèce, dans la
..Phpci.de, félon Paufanias & Etienne de Byfance.
PHOBUS ^ n.çjm qui fin donné k un lieu de l’ile
Ægiala, félon, Paufanias.
PH O CÆ , île fituée fur H cote, dé celle de
Crète, près du promontoire Sammotmm t félon
Plmc.
— r— — ,
félon Ptoleniéè.
Ph o çæ , nom qui a été donné aux Egyptiens J
1 filon Agatarchides.
PHQCÆA., ville de l’Afie mineure, appartenant
aux Ioniens ; elle étoit'fur la côte méridionale
du golfe de Cornes, au nord de l’embouchure de
YHermus : elle avoit deux ports tous deux fort
fûrs.
Ç ’étoit du nom Phoca ou Phoce qui, en grec
comme en latin, fignifie venu marin, qu’elle avoit
pris fon nom , & no,n pas de la patrie des Grecs
aPP:e]?s Phocéens. On en pêchoit beaucoup dans
ce golfe j & même fur une médaille de Philippe
ôn voit un chien, aux prifes avec un vean.marin.
Oln a parlé àuffî d’ùn certain Phocus., chef
d’une colonie qui vint s’établir en ce, lieu. D ’autres
ont dit que quelques habitans dé la Phocide y
abordèrent fous le commandement de Philogènes
& de Damon , Athéniens, non par voie de coflr
quête, mais du confentement des Cyrnéens.
. PHOCÆENCES, ' en grec, S S I S
PHÔCÆEES. C ’étôit le nom'dcshabitaus de la
ville précédente, que, M. Larçhîr a .très-bien distingues
des habitans de la Phocide; qu’il'appelle
PHocidiens.
Les Phocéens étoient recommandables par un
commerce très-étendu fur la Méditerranée : ils
fondèrent plufieurs colonies, entre autres celle de
Marfeilîe. Voye^ Màssylia.
PH O CAISterritoire dè l’A fie , vers l’embout
churé'dü Xàïcus\ du côté de Mitÿlène v feloa
Thucydide.
PH O CAR IA , île de la ifier Egée, fur la côte
deTAttiqu-e', filon PlinéV
PHOCARUM INSULA, île fur la côte de
l’Arabie, au voifinage de celle des Tortues & de
celle des Ëperviers , filon Strabon.
PHOCEAS, ville de la Sicile, dans le territoire
de Leontium, filon Thucydide.
PHQÇENSES y peuples , dç la Grèce, entre
l’Etolie & l’ifthme dé Corinthe, filon Strabon;
Ce font ceux que M. Larcher appelle avec raifoa
Phocidiens. Voye^ Ph o CIS.
En grec il n’y avoit pas d’équivoque : les habitans
de la Phocide étoient nommés <t?&x,eîç , & en
latin Phocenfes ; les habitans de Phocaa ou Phocée ,
^coKücieïç ou Phûcai, cela ne faifoit pas’ équivoque.
Phocenses,;oh Po'cëWses , peuplé de l’Iralie ;
dan? l’Etrurie , filon un'fragment de Titinéraite
d’Antonin. !
PH O C I, nation voifine des Ichthyophages,’
félon Agatarchides , cité par Orrélius.
PHOCIAS, fleuve de la Theffalie, filon Vibiais
Séqùefter.
PHOÇIUM ( l e ) , palais de la Grèce , dans Ta
Phocide. C e ff où fe tenoicntles états-généraux de
cette province.
Le Pjhocique étoit un grand édifice fouténu e»
p h o
"tledans pat des colonnes, entre lefquelles & le
mur il y avoit des marches de l’un & de l’autre
côté où les députés prenoient féance. A l’un des
.bouts de cet édifice, il n’y avoit ni marches ni
redonnes ; mais l’efpace étoit rempli par une flatue
de Jupiter, élevée fur un trône: Junon étoit à
fa droite & Minerve à fa gauche. Paufanias,
X. x , P hoc. c. f .
PHOCIS, la Phocide, contrée de la Grèce
propre: elle s’étendoit du nord-oueft où étoit la
Doride ; an fud-eft où elle touchoit à la Béotie :
- à l’oueft elle avoit les Locriens Ozoles ; au fud-
, ouefl: le golfe de Corinthe, & au nord-eft, les Lo-
criens-Opontiens , & les Locriens-Epicnémidiens.
Quoique plufieurs fleuves y coulaffent, elle
, formoit, fur-tout du nord ouefl: au fud-eft , une
grande vallée, au milieu de laquelle couloit le
Cephiffus. Les principales rivières qu’il recevoit
étoient à fa droite ; c’étoieht le Pindus & le C<*-
chalis près de Ledon.
La principale montagne étoit le Parnajfus oùfe
trouvoient Delphes & la fontaine Caflaline.
Les lieux les plus confidérables étoient donc
Delphi (Caftri).... CriJJa.... Anticyra (Afpro-Spitia)
....Élatia, la plus grande des villes de la Phocide
(T urco-Chorio).
Les Phocéens , filon Paufanias , avoient pris
leur nom originairement de Phocus , originaire
de Corinthe. Mais comme fi ce n’eût pas été
affez d’un feul homme de ce nom pour le faire
conferyerau pays, un autre Phocus, fils d’Eacus,
y vint avec des Eginètes, d è s -lo rs, & pour
tout le temps que les Grecs ont été les maîtres
. de cette partie, elle a porté le nom de Phocide.
Paufanias remarque en.re les expéditions militaires
des Phocéens, que, i? . ils allèrent au fiège
d eT ro y e ; 20. qu’avant l’irruption desPerfes, ils
curent la guerre contre les Theffaliens, & qu’ils
, y acquirent beaucoup d’honneur. Mais depuis,
s’étant jetés fur^ le temple de Delphes , & l’ayant
pillé, lesThêbains, leurs anciens ennemis , prétextèrent
la néceflv.é de venger un crime de cette
importance, & armèrent contre eux. Cette guerre
fut appelée la guerre faerte. Philippe, roi de Macédoine,
s’en mêla. Les Phocéens eurent toutes
fortes de défavantages, & finirent par être exclus
du confeil des Amphiélions.
PHOCIS. C’eft ainfi que Pomponius Mêla nomme
la ville de Phocée, en Ionie.:
Phocis , contrée du Péloponnèfe, dans l’Arcadie
, filon Diofcoride.
PHOCL1S , ville de l’Arachofie , entre Axola
& Aricara, félon Ptolemée.
PHOCRÂ, montagne de l’Afrique, dans la
Mauritanie Tingitane. Ptolemée l ’étend depuis le
petit Atlas jufqu’au promontoire Byfadium.
PHOCUSÆ, ou Ph ycu s sæ . La première
orthographe eft de Ptolemée , & la fécondé d’Etienne
de Byfance. On nommoir ainfi deux îles
de la mer d’Egypte,
PHOE H9
PH O CUS SA , ou Ph a c u s s a , île de la mer
Egée, & l’une des Sporades, filon Pline & Etienne
de Byfance. Ce dernier écrit Phacvjfa.
PH O DA , nom d’une ville de l’Arabie heureufe,
félon Pline.
PHOEBÆAPALUS , lieu marécageux de la
Grèce , fur la côte de l ’Argolide. Dans la fuite ,
on le nomma Marais Saronide, filon Paufanias,
PHOEBATIS, contrée de la Macédoine, filon
Polybe.
PHOEBE, nom d’une île de la Propontide,
filon Pline.
PHOEBEUM, nom d’un lieu du Péloponnèfe ,
dans la Laconie , aux environs de Sparte, filon
Tite-Live.
PHOEBI PROMONTORIUM , promontoire
de l’Afrique, dans la mer d’Ibérie , entre Jagath 8c
Alybe-Columna, filon Ptolemée.
Ph o e b i V a d a , nom d’un lieu de l’Italie. Il
étoit célèbre par la beauté de fis eaux, filon
Martial.
PHOEBÏA, ville de la Grèce , dans le Péloponnèfe.
Paufanias le donne aux Sicyoniens.
PHOEMIUS (Phamaah) , rivière de l’Afrique,
dans la partie orientale de la Mauritanie Céfarienfe,
filon Ptolemée.
PHOENEBITIS, village de l’Egypte, filon
Etienne de Byfance. S. Epiphane en fait un lieu
maritime.
PHOENICA,oa Pho en ice , ville de l’Epire,
dans’ la Chaonie, filon Ptolemée, Tite-Live &
Polybe.
PHCENICA ( Fenek ) , ville de l’A fie , au nord-
nord-oueft, & à quelque diftance de Tigranocerta.
Ammieo Marcellin rapporte que Sapor, roi de
Perfe , afliégea & prit cette ville.
^ Cette ville étoit fituée vers le fud du lac Thof-
pitis, par le 37e deg. 40 min. de lar.
PHCENICÆUM, montagne de la ville de Corinthe,
félon Etienne de Byfance.
PHCENICE^la Phé nicie. Toute la côte de la
mer Méditerranée , dit M. l’Abbé Mignot, Mém.
de Lut. T. x x x i v , Mém. p. 228, depuis le Liban
jufqu’à Rhinocorure, ou même jufqu’au mont
Cafius, dans le voifinage de l’E gypte, avant l’a
fortie des Ifraélites de ce dernierpays, étoit habitée
par des peuples d’origine différente, les Cananéens
, nommés depuis Phéniciens , defeendus de
Canaan, .& les Philiftins, iffus de Mifraïm. Ces
peuples en perdirent une partie par la conquête
de Jofué, qui mit les Ifraélites en poffeflion du
milieu de cette côte , depuis Jamnia jufqu’au mont
Carmel. Mais les Ifraélites ayant été emmenés en
captivité par Salmanazar, fept cens vingt-un ans
avant l’ère vulgaire , la portion qu’ils avoient occupée
retourna à fis premiers maîtres, qui la réunirent
à leur ancien domaine. Depuis ce temps
les Phéniciens & les Philiftins s.’unirent tellement,
qu’ils ne furent .plus réputés qu’un feul & même