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patriarchat d’Antioche. Elle recbnnoifloit- Boïlra
pour métropole.
HERTICEI, peuple de la Sarmatie asiatique,
félon Pline, Z. v i\ c. 7. 11 le met au nombre des
peuples 'qui étoient au bord du Tanaïs.
HERU LI, les Hérules. Zozime & Procope,
qui nous font connoître les cômmencemèns de ce
peuple, le donnent pour extrêmement féroce , au
point que , félon ce dernier , on y poignardoit les
vieillards & les gens malades, pour les préferver
de la lenteur d’une mort naturelle. Ils étoient
entres en Europe après avoir pafle le long du
Pont-Euxin. Les uns s’étoient établis fur les bords
du Danube ; d’autres s’embarquèrent, mais périrent,
du moins pour le plus grand nombre.
Ils firent la guerre aux Lombards, puis aux
empereurs grecs. Anaftafe leur fit la guerre & les
fournit en partie. Juitinien leur accorda des terres,
& les engagea à fe faire chrétiens. On devine
aifément quelle devoit être la fin de ces barbares.
Je ne fuivrai pas leur biftoire , ni je n’entrerai
pas dans les-détails de leur rapport avec i’ile de
Thulé : on peut voir Procope. Je dirai feulement
qu’en 487, ils entrèrent en Italie, ayant à leur
tête Odoacrè. Ce prince ayant dépofè l’empereur
d Occident j nomme Augufte, & que l’hiftoire qualifie
d’Auguftocle ou d’Augufte le petit, il fe mit
la coaronne fur la tête.
Ce prince établit fa cour à Ravenne; mais fon
empire ne fut pas de longue durée : il fut renverfé
par Théodoric, roi des Goths, l’an^ç^.
HERYN, montagne de la Mauritanie céfarienne,
félon Ptolemée, Z. i v , c. 2.
HESEBON, ville royale de la tribu de Ruben,
félon Jofüé.
Les Ifraélites prirent cette, ville furSéhon, roi
des Amorrhéens, & y habitèrent. Cette ville échut
à la tribu de Ruben, qui la fit rebâtir. Elle fer-
Voit dé limité à la tribu de Gad.
HESËR, ville de la Palefiine, dans la tribu de
Juda. Salomon là fit bâtir ou fortifier, reg. L. n i
c- 9 » v * 'S'. .
HESIDRUS ( Kehker) , rivière de l’Inde, en-
deçà du Gange. Elle prenoit fa fource au 31e deg.
de lat. vers le nord-eft de la ville de Serinda. Elle
couloit d’abord au fud, puis à l’eft, & alloit fe
jeter dans le Jomanes, vers le 2.8e deg. de lat.
HESIS, lieu de la Cilicie, félon Jofeph, Aniiq.
L. x v i i i , ç. n.
HESMONA, lieu de la vingt -fixième fiation
des Ifraélites. Ils* furent camper à Hefmona en
fortant de Methca.
Ce lieu dévoit être en Arabie, vers le midi de
Methca.
Ce fut enfuite une ville de la partie la plus méridionale
de la tribu de Juda, félon le livre de Jofiié
c. I f , v. 4.
HESPERA , grande île d’A frique, félon Dio-
dore de Sicile, L, 11 1, c. 93, Il la place dans un
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lac formé par le fleuve Triton. Mais ce nom ne
fignifie que l’occidentale ; & l’on fait que dans ce
lens il convient à bien des îles.
HESPERIDUM INSULÆ. ( Ifoye^ le mot Hesperis
).
HESPERII ÆTHIOPES, peuple d’Ethiopie,
dont il occiipoit la partie la plus occidentale.
HESPERIS. Ce mot, ainfi que le précédent
& le fuivant, viennent évidemment du mot grec
erersp^ le foir, le couchant; il a pu être donné à
un allez grand nombre de lieux qui fe trouvoient
allez éloignés dès Grecsaucouchant, pour que l’on
. ignora leur nom, en iifage dans le pays : il a été
employé ’par les mythologues, qui ont fuppofé
un jardin magnifique des Hefpérides, dans lequel
les pommes étoient d’or. Si je devois expliquer
ici des fables, je dirois à propos de celle-ci, que
ces pommes ne pouvoient guère être que de belles
oranges. Les anciens ont beaucoup parlé de ce
jardin.
Il eft aulfi parlé des îles des Hefpérides, Infula
Hefperidum ; c’étoient des îles de l’Océan, peut*
être les îles du Cap verd, peut-être les Canaries
ou les Açores. D’ailleurs, il eft plus que probable
que cette partie de l’Océan a éprouvé une grande
révolution.
On croit que Bérénice, dans la Grande-Sy rte, a
porté le nom de Hefperis.
Hesperis, ville de la Cyrénaïque. Pomponius
Mêla, Z. 7 , c. 8 , dit, en nommant les cinq villes
de la Pentapole, Hefperis, Apollonie, Ptolémaïde,
Arfinoé & Cyrène, qui donne le nom au pays.
Pline, Z. v , c. f , dit que la même ville s’appeloit
Bérénice ; & que les fables des Grecs, au fujet des
Hefpérides, ayant été attribuées à divers pays,
cette ville en avoit anciennement porté le nom.
H ajoute qu’à peu de diftance, de cette v ille, boule
le fleuve Lethon. Ptolemée, Z. iv , c. 4 , dit : Bérénice,
que l’on appelle aufli Hefpérides. Ammien
Marcellin , Z. x x n , joint aufli les deux noms.
Hefperis étoit l’ancien ; elle prit l’autre de Bérénice,
femme de Ptolemée Evergète..
HESPERIUM CERAS, owHesperum Ceras,
nom que les anciens ont donné à un cap d’Afrique,
fort avancé vers le couchant. Mais on ne fait pas
bien à quel cap aCtuel ce nom ancien peut convenir.
HESPÈRIUS MONS, montagne d’Ethiopie ,
fejgm Pline, Z. n , c . r6..
Hesperius Sinus, ou Sinus Magnus, nom
que Ptolemée donne à un golfe d’Afrique, fur l’O céan
Atlantique.
HESTAOL, o u , comme écrit l’auteur de la
vulgate, Eftâhol, ville de la Judée, dans la tribu
de Dan. Eufèbe, qui la nomme Efiaoul, dit qu’elle
étoit à dix milles d’Eleutbéropolis, eh allant vers
Nicôpolis. Jofué, c. 19 ,v . 41, & c. i f , v. 99.
HESTIÆOTIS , contrée de l’Eubée , félon
Strabon, Pline & Plutarque. ( Voye^ I s t iæ o t is ).
H E X HESTIONES , peuple que Strabon compte
entre ceux qu’il comprend fous le nom de Vin-
^ H E TÆ I , les Hêtéens, peuples qui habitoient
dans la Terre-promife, long-temps avant que les
Ifraélites ne vinffent s’y établir.
Ils occupoient les parties maritimes des tribus
d’Iffachar & d’Ephraïm. " -, V.
HETALON, ville marquée par Ezechiel, comme
bornant la Terre-promife du jtôtè du feptentrion.
Genef. c. 4 7 , f- 'U c- 4 » , 9 '• SSW Hétalon ou
Chétala, fur la Méditerranée, fur la cote de la
Syrie, entre Pofidium & Laodicee.
H E THA LO N, ville de la Judée, dans la tribu
d’Afer. j . ,
Aux environs de cette ville etoit la plaine de
Mafpha ou Mafepha, lieu jufqu’où Jofué pour-
fulvit Jabin, roi d’A z o r , & les autres rois qm
s’étoient joints à lui, & où il les mit tous a mort.
Jofué, c. 11, v. 8. j .
HETHAM, ou Itham , lieu de la Judee, dans
la tribu d’Epbraïm. _ .
Jofeph, dans fes antiquités, dit, L. v m , c. 2 ,
que Salomon avoit en ce lieu un jardin très-agréable
par les fontaines quil’arrofoient, & qu’il avoit coutume
d’y aller pour fe réjouir.
HÈTOBEM A , ville de l’Efpagne tarragonnoife,
dans le pays des Hèdétans, félon Ptolepiée ,£ ./ / ,
c. 6. H
HETRICULUM, ville de la Grande - Grece ,
au pays des Brutiens, félon Tite-Live, L. x x ,
c. 19. . ■ ■ ■
HETTHIM. Il eft dit, dans le chapitre I des
Juges, v. 26 :« un homme, forti de Bethel, alla
» dans là terre de Hetthim, & y bâtit la ville de
» Lufa ». On penfe que cette terre eft le pays
des Hetteei.
HEVÆI, les Hévéens , peuples de l’Arabie
pètrée , qui habitoient au fud - oueft de la mer
Morte. Le ville d’Haferoth leur apparrenoit, &
, ils’ s’étendoient jufqu’à Gaza.
Ces peuples habitoient entre le torrent de Bofor
& l’Idumée.
Les Hévéens furent chafles de ce pays, & furent
habiter dans des pays différens, en partie vers le
mont Liban.
. HEVELLI, nation particulière entre les anciens
Slaves. On les nommoit aufli Hevcldi & Ha-
velani.
HEXACOMIAS , fiège épifcopal d’A fie , fous
la métropole de Berira, en Arabie, félon line
ancienne notice.
HEXAPOLIS, c’eft-à-dire , communauté ou
pays de fix villes. Les fix villes qui formoient
YHexapolis des Doriens , étoient Lynde, laiyffos,
Camiros, Cos, Cnide & Ha’ricarnafte. Cette dernière
ville ayant été dans la fuite retranchée de
ce nombre, l’aftociation ne fe nomma plus que
Pentapolis ou la Pentapole, c’eft-à-dire , les cinq
■ villes.
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HI AB AND A , ville épifcopale d’A f ie , fous la
métropole de Damas, félon Guillaume de T y r ,
cité par Ortélius.
HIACENSENES,peuple de l’Inde qu’Alexandre*
le-Grand fournit, félon Quinte-Curce, Z. v m ,
n- 9-
HIADES, îles dont parle Appien , in Pro&mio
p. 9. Il les .met dans la mer Méditerranée.
HIANTIÆ AQUÆ. Ces eaux ne font connues
que par un vers de Martial, Z. v i , Epig. 47. C ’éroit
une fontaine fttuée dans une maifon de campagne
de Sylla.
HIASPIS, lieu d’A fie , près du T ib re , félon
Ammien Marcellin, Z. x vm .
H IB IT A , place d’Afie, dans l’Aflyrie. Ammien
Marcellin, Z. x x v , c. p., fait dire à Sabinus que
Conftantîus ayant été vaincu par les Perfes, s’étoit
réfugié à Hibita, mauvaife place.
HICESIA INSULA , l’une des îles Eoliennes;
Cette île n’eft pas connue, des pUis anciens écrivains
; ce n’eft que dans des temps poftérieurs
que Ptolemée & Euftathe ont parlé d’Hicefia, C ’eft:
pourquoi l’auteur du lexicon de la Sicile dit : cum
vet o Hicefia & Heracleotes qu<z media, inter alias jjçent,
alïis non fuerint àccenfa , divinare non auferint. Il
féroit étonnant que cette île n’eût pas été diftin-
guée par les anciens. Mais ils nommoient File
(YEuonymos ou d'Evenymos. O r , <mme le nombre
des îles eft augmenté ; que V local a&uel, i’in-
clinaifon des couches de teire & de la v e , &c.
indiquent que quelques - unes de ces îles , telles
que Life a , Blanc a , Datolo, &c. ont fait partie d’une
île plus ■ confidérable ; on petit croire que tant que
l’ile à?Hicefia n’en a pas été féparée , on a compris
cette feulé île fous le nom d'Evonymos. Depuis
la féparation, on a encore recherché Euvonymos,
& l’on a donné un nom à celle qui a paru la plus
confidérable ; c’eft celle appelée actuellement Pa-
naria.
HIER A. Ce nom ftgnifie en grec, facrée : il a
été donné à plufieurs îles.
Hiera , T hermisa & V ulcania , l’une- des
îles appelées par les anciens Æoha Infula. Celle-ci
eft la plus méridionale-, & porte actuellement le
nom' de Vulcono. Les feux que vomit cette île ,
l’avoient fait regarder comme une des demeures
de Vulcain ; de-là aufli le nom Hiera ou facrée.
Quelques anciens, tels que Pline & quelques
autres, prétendoient que cette-île étoit de formation
aftez moderne par rapport à> eux. Mais-il eft
probable que ce qu’ils difoient de cette île ne doit
s’entendre que de File appelée actuellement VuU
canello : du moins c’eft le fentiment de M. le commandeur
de Delomieux. Selon Pline , Eufèbe,
I lfidore, Eutrope, &c. fous le çonfulat de Spu.
Pofthumius Albi.nus, & de Q . Fabius Labienus,
vers l’an 550.de Rome., cette île s’éleva.tout-à*