
H e o r t a , ville des Scordifques, félon Strabon,
L. v u , p. 318. Elle^ètoit fituée dans la baffe
Pannonie, félon Ptolemée, L. 1 1 , c. 16.
HEPHÆSTI TUMULUS, lieu de l’Hifpanie,
auprès de Carthagène, félon Polybe, cité par Or-
télius, thefaur.
HEPHÆSTI A , village de Grèce, dans l’Af tique,
dans la tribu Acamantide, félon Pollux & Etienne.
Hephæstia f'ou Hephæstos , ville de l’île de
Lemnos. Elle étoit fituée dans la partie orientale
de Pile, fur une pointe, au 39* deg. 55 min. de
larit, à l’eft-fud-eft de Myrina.
Ce nom vient d’H'qjtf/rorou Héphæftos ( Vul-
caiçi en g re c ) , auquel cette île étoit-confacrée.
Hephæstia , ville d’Afie, dans la L y cie, félon
Solin.
HEPHÆSTUS, fiège épifcopal d’Egypte, dans
la fécondé Auguffamnique, félon la notice de
Léon-le-Sage & celle de Hiéroclès. Elle reconnoif-
foit Rhinocorura pour fa métropole.
HEPHELIA, HEFELIA, 0« Neph elia, ville
épifcopale du patriarchat d’Antioche, fous la métropole
de Séleucie, félon une ancienne notice.
HEPTA U D A T A , lieu dTtalie, à quarante ftades
de Maruvium. Cicéron , ad Attlcum, L. iv , epijl. if ,
appelle ce même lieu Septem Aquez.
HEPTABOLUS, ou Eptabolus , lac de Mauritanie,
où tombe le D y r is , rivière qui vient du
mont A tlas, & qui prend enfuite le nom de Niger,
félon Vitruve, L. v i n , c. 2, qui fuppofe que la
fource du Nil vient de-là.
H EPTACOMETÆ, peuple au bord du Pont-
Euxin ; on les nommoit suffi. Mofynoeci, félon
Strabon, L. x u , pag. 348. Us étoient à l’extrémité
du mont Scydiffes, furpaffoient tous les autres
Barbares en férocité, & demeuroient dans les arbres
ou dans de petites tours. Selon l’étymologie grecque,
ce nom de Heptacometa. (1) fignifie les fept villages.
Mais fi l’on trouve l’étymologie du premier de
ces noms dans celui de fept villages, celle du fécond
fe tire de leurs tours, nommées Moffynes, & d'Oicos
maifons, c’eft-à-dire, les habitans des tours.
D ’après ce que dit Strabon ( L x u , p. 848 ) , ils
ne demeuroient pas loin du mont Scydijfes (2). Us
étoiént très-féroces, fe nourrifloient de la chair des
animaux fauvagêS & de glands, & tendoient des
embûches aux voyageurs. Ils maffacrèrent trois
cohortes de Pompée, paffant par leurs montagnes.
Ces Barbares me paroiflent reffembler beaucoup
a d’autres aufîi féroces, que l’on trouvera
à leur article. Tels étoient les Macrons, les Phÿ-
lires, les Mojfyni, &c. . .
(1) Strabon fépare toujours ce nom.
( i) Cette montagne devoit être confîdérabîe, & fur-
tout - très - efcarpéç. Strabon lui donne l ’épithète de
'ef*%VT*TW,.
HEPTAGONIAS, lieu du Péloponnêfe, dans
la Laconie, près de Lacédémone, félon Tite-Live,
L. x x x v .
HEPTANESIA , île de l’Inde, en-deçà du
Gange, félon Ptolemée, L. v u , c. 1.
^HEPTAPAGUS, lieu ou champ d’Italie, au
bord du Tibre. Denys d’Halicarnaffe en fait men«
tion, L. il.
HiIPTAPOLIS, ou l’Heptapole , contrée d’Egypte,
félon Denys le Périégète.
HEPTAPORUS, fleuve de la Myfie. M. d’An-
ville en place la fource au nord-eft de Thèbes
& le fait rendre par le nord & le fud - oueft de
cette v ille, dans le golfe d’Adramytte.
HEPTASTADIUM , ou les fept ftades. On
nommoit ainfi une levée qui joignoit File du Phare
au continent. Quoique ftriélçment le nom fignifie
fept fades , les auteurs ne font pas d’accord fur fa
jufte longueur. Hirtius (de bel. civ. L. 11 1, c. 102) ,
lui donne neuf cens pas.
• Cette levée féparoit les deux ports d’Alexandrie,
en laiffant cependant une communication
de l’un à l’autre pórt, par le moyen de deux
canaux qui coupoient les piles qui foutenoient la
le vée , bâtie ainfi au milieu de la mer. Il y avoit
un pont fur chacun de ces canaux; de-là vient
que Dion donne le nom de Dont à VHeptaJladium,
Selon Strabon, ce mole s^étendoit du continent
vérs la partie occidentale de l’île (3).
A la tête de VHeptaJladium, du côté d’Alexandrie
, il y avoit Une grande place qui étoit jointe
à VHeptaJladium par un pont : au - delà du. pont
étoit un petit fort. Au bout de la le vé e , du côté
de l’île , il y avoit encore un autre fort & un
pont qui joignoit VHeptaJladium aveéd’île de Pharos.
Au fortir de cette levée, en entrant dans l’île ,
on trouvoit un bourg prefque aufli grand qu’une
ville. ( Voyc^ Pharos ).
HEQUESI, peuple d’Efpagne, dans le départe-’
ment de Braguæ, félon Pline, L. 1 1 1 , c. y.
HERA , lieu de l’Eolide, furnommé Mefate
parce qu’il étoit à moitié chemin entre Erythès
& Chio, félon Paufanias, L . v u ,c. y. Pline, Z , iv 9
c. i2, qui ne la nomme que Mefate, dit que e’eft
une île déferte.
Hera. Paufanias, in Eliacis, L. VI ,c . 6 , nomme
deux villes; favoir , Hera & Temejfa, & en parle
comme de villes détruites.
HERACLEA. Plus de quarante villes ont porté
ce nom, tant en Europe qu’en A fie , en Afrique
& dans les îles de la Méditerranée. Il eft probable
que le nom de ces villes étoit formé de celui
d’Héraclès^ répondant au mot Hercule ; ainfi ce$
villes auroient été bâties en l’honneur d’Hercule,
ou mifes fous la proteélion de cé dieu.
Mais fi l’on’ admettoit l’étymologie que donne
(3) Cette lev.ée eft changée aujourd’hui ; elle a deux
cens toifes de large.
M,
M. l’abbé Bergier (Orig. du Pag. T. I l , f . 113),
on feroit venir Heraclea de KAs/w,'je ferme^ avec
la particule augmentative H*pet ; & l’on auroit une
étymologie très-fimple pour les commencemens
d’une ville. Ce feroit en grec l’étymologie de
Gadir en phénicien. ( Voye^ Gades ). Heraclea , ancien nom de Calpé, ville de
l’Hifpanie, fur le détroit, félon Thimofthène, cité
par Strabon. ... Heraclea Caccabaria ( Saint- Tropeç ) , ville
de la Gaule narbonnoife. On croit que ce nom
venoit d’un temple dédié a Hercule, dont les
prêtres, à l’exemple de la prêtreffe de Delphes,
rendoient les oracles fur un trépied. Il eft certain
qu’il y avoit une ville dans ce lieu que les Sar*
rafins détru’dirent ; car on y trouve encore des
tombeaux païens & d’autres veftiges d antiquité. Heraclea , bourg & enfuite ville des Gaules,
à l’une des embouchures du Rhône, félon Pline. Heraclea ( Policoro) , ville d’Italie, fur VAciris,
près de fon embouchure, dans le golfe deTarente.
Ce que l’on trouve dans les hiftoriens par rapport a
cette ville , n’eft pas parfaitement clair, parce que
fouvent ils attribuent à Heraclea ce qui ne doit
s’entendre que de Siris, ville maritime, fituee a
l’embouchure du fleuve de ce nom , & qui ne
fubfifte plus. Ce furent d’elle que forment les premiers
habitans d’Heraclea, lorfqu’ils y furent contraints
par les Tarentins, ainfi que le rapporte Dio-
dore, vers l’an 313 de Rome, pour palier dans cette
ville nouvelle ; c’eft fans doute aufli de la ville de
Siris qu’il faut entendre ce que Strabon dit des
commencemens d’Heraclea. Selon cet auteur, elle
avoit été fondée par des Troyens, & les gens du
pays en donnoient pour preuves qu’ils confer-
voient encore une ftatue de Minerve que 1 on
prétendoit être le Palladium. Strabon s’en moque,
parce que beaucoup d’autres villes lui en avoient
montré autant.
Les Tarentins envoyèrent plufieurs colonies à'
Heraclea ; & Siris ne fut plus que fon port. Ce
fut près de cette ville que fe donna le premier
combat entre Pyrrhus & les Romains ; le conful
Levinus, l’an de Rome 473 , y fut battu : mais
le roi. d’Epire y perdit treize mille hommes, qui
formoient la moitié de fon armée; aufli difoit-il
avec douleur « hélas î fi je gagne encore une
bataille comme ce lle -c i, il faudra que je m’en
retourne prefque feul ». On ignore d’ailleurs le
fort de cette ville & le temps de fa deftrudion. Heraclea, nom de l’une des plus, anciennes
villes de la Sicile. Héraclide dit que fon ancien
nom étoit Macara. Elle étoit dans .le territoire des
Agrigentins & fituée vers l’embouchure du fleuve
Halycus, vers l’endroît appelé aujourd’hui Campo
JBiarico,
Elle portoit le nom de Macara lorfque Minos ,
cherchant Dédale, réfugié en Sicile , s’empara de
cette place, lui donna le nom de Minoa, & y
établit les loix de Crète. Enfin, dit-on, Hercule
Géographie ancienne, Tome II,
ayant remporté «ne viftoire fur Eryx ; s’empara
de Minoa. Ce nom fut dans la fuite change en
celui de fon vainqueur par Euryléon, l’un des
Héraclides. Il s’y établit, gouverna defpotique-
ment, & après un règne allez court, fut maf-
facrè près de l’autel de Jupiter. (Henod. L. y ,
§. 46 ~). Heraclea , ville (le l’île de Sardaigne, félon
Etienne de Byfance. Elle eft nommee ad Hcrculent
dans l’itinéraire d’Antonin. Heraclea, nom d’une ville de la Tyrrhénie
félon Théophrafte.
Heraclea , ou Héraclée , ville de Triphylie;
prefque au nord d’Olympie. Strabon la nomme
Heracleia : elle eft peu connue. On voyoit près
de cette ville une fontaine confacrée à quatre
nymphes, qui, quoiqu’elles eulfent chacune des
noms particuliers, étoient ordinairement défignées
par le nom de nymphes Ioniennes, d’après un Athénien
nommé Ion, établi autrefois dans ce lieu.
Les bains pris dans cette eau étoient fort falu-
taires pour les lalEtudes & différentes autres douleurs
du corps.. Heraclea, ville de Grèce,dans la Sintique;
contrée de la Macédoine: Elle étoit fituée à l’orient
de la ville âe Scotufa,8c pas éloignée du Strymon.
Pline la nomme Heraclea Sintica. La notice de
Hiéroclès la marque comme une ville épifcopale
de la première Macédoine. Heraclea , lieu de Grèce, dans la Piérie, fur
, la côte méridionale du golfe Thertnéen, félon
Pline. '
H e r a c l e a , ville de la Macédoine, dans la
. Lynceftide, félon Ptolemée. Heraclea , ville de la Macédoine, fur la côte
au nord de l’ilthme du mont Athos, félon Pline. Heraclea, ville de Grèce, dans la Phthiotide,
contrée de la Theffaiie. Heraclea, ville de l’Acarnanie, félon Pline,
qui dit qu’elle étoit fituée fur le bord de la mer,
aux confins de l’Etolie. Heraclea , nom d’une ville d’Afie, dans le pays
des Maryandéniens, & colonie de Mégare , félon
Xénophon & Diodore de Sicile.
Les habitais de cette ville envoyèrent aux Grecs
des préfenS, comme on le voit dans la retraite des
Dix-mille. Le Lycus traverfe la plaine auprès de
la ville d’Héraclée. Heraclea , île de la mer Atlantique, félon
Etienne de Byfance. - Heraclea , ville du Péloponnêfe, dans 1 Elide,
auprès de Salmone. Strabon dit que c’étoit une des
huit villes de la Pifatide, & qu’elle étoit fituée
fur le fleuve Cytherms, à environ quarante ftades
d’Olympie. f" Heraclea , ville de la Cherfonnefe de Thrace,'
fur la Propontide, félon Ptolemée. Cette vill» étoit
fituée à l’embouchure de YErginus, & à l’ifthme de
la Cherfonnèfe.