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petite ville de Copes. On y voyoit un temple
dédié à Hercule, dont la ftatue étoit une pierre
fans être travaillée, félon Paufanias. Elle étoit
auffi nommée Afplêdon, félon Etienne de By-
fance.
HYETUSSA, petite île fituée fur la côte de
l ’Ionie, vis-à-vis & à trois lieues de l'embouchure
du Méandre, au fud du promontoire Tro-
gilium.
HYGASSUS, ville de la Carie, félon Etienne
le géographe, qui nomme auffi HygaJJius Campus.
HYGENNENSES, peuple de l’Afîe mineure,
nommé dans le texte d’Hérodote (L . m 9 c. 90),
avec les Myfiens, les Lydiens, les Alyzoniens
S c les Cabaliens : mais M. Wafleling foupçonne
une altération dans cet endroit du texte, c’eft
Obigenes.
H YG R IS , ville de la Sarmatie, en Europe,
félon Ptolemée, L. n i , c. y.
H Y I , peuple de la Sufiane, félon Pline 9 L . v i 9
c. 2 7 , qui le range avec les peuples d’au-deffus
de rElimaïde.
H Y L A , ville d’A fie , dans la Carie ; le Schoenus
l’entouroit de fes eaux, félon Pomponius Mêla,
L. 1 9 c. 16.
H y l a , lieu de l’île de C yp re , félon Lycophron,
cité par Ortélius.
H y l a ville de G rè ce , dans la Béotie. Elle
donnoit fon nom au lac de Thèbes, auprès duquel
elle étoit fituée, & qu*on nommoit Hyücapalus.
H Y L A B I , ou H y l a m i , ville de la L y cie , félon
Etienne, qui cite Alexandre le Polyhiftor.
HYLACTES, HlSTRAé* T y r i c h æ . Avienus,
or a marit. v. 49 6 , & feq. dit qu’il y avoit autrefois
trois villes nommées ainfi dans l’Efpagne tarragon-
noife. Elles ne fubfiftoient plus de fon temps.
H Y L A C TU N T I , peuple de l’Ethiopie, félon
Philoftrate, L . v i.
H Y LÆ A , contrée d’Europe, en Scythie, & ,
félon Hérodote ( L. iv , c. 7 6 ) , tout près du lieu
appelé Curfus Achillis. Ce pays étoit couvert de
bois ( i ) . Anacharfis aborda en ce lieu en retournant
dans fa patrie, & y célébra une fête en
l’honneur de la mère des dieux. Mais les cérémonies
décrites par Hérodote, ayant fans doute
paru ridicules à un roi du pay s , ce prince tua le
philofophe d’un coup de flèche. '
HYLÆI y peuple de la Scy thie, félon Pline,
X. i v , c. 12. Il dit que YHypanis coule au travers
des Nomades & des Hyléens.
HYLAS, rivière, fontaine & lac d’A fie , dans
la Bithynie. La rivière eft nommée par Pline,
L. V 9 c. 32. Solin, c. 42, ed Salmaf. parle de la j
rivière & du lac qui baignoient la ville de Prufias ;
Virgile, eclog. 6 , fait mention de la fontaine.
(1) ***** lénifiant forêt en grec, le nom à'Hylxa étoit
«ne fgrte d'épithète.
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HYLATÆ, peuple de Syrie, félon Pline, Z. vt
c. 24,
HYLE , ville de C yp re, félon Etienne le géographe
, & Stace dans le feptième livre de la
Thébaïde. C ’eft la même que l’Hyla de Lycophron.
H y l e , lieu des Locres Ozoles, félon Etienne
le géographe. C ’eft le même lieu, ce me femble,
que le fuivant.
H y l e , ou H y l e , ville qu’Homère indique en
Béotie. Strabon indique un petit lac, différent du
lac Copaïs, 6c que M. d’Anville place au fud de ce
dernier , fous le nom ÜHylica-Palus. On pourroit,
je crois, conjeéhirer, par le rapport des noms,
que la ville étoit fur le bord du fleuve, 6c même
qu’elle lui avoit donné fon nom.
H Y L E A , contrée du Pont, félon Etienne le
géographe.
HYLIAS ( Aquanile) , rivière de l’Italie, qui
féparoit le territoire de Sybaris d’avec celui de
Crotone. C ’ell fur les bords de cette rivière que
les Crotoniates remportèrent leur fàmeufè vi&oire
| fur les Sybarites. Thucydide la nomme en difant
qu’elle coule dans le territoire de Thurium ; on
i fait que c ’eft la même ville que Sybaris.
HYL1C A , lac ou marais de Grèce, dans la Pho-
! eide, à l’orient méridional du lac Copaïs, auquel
il communiquoit par une coupure. Il prenoit ce
nom d’une ville nommée Hyla. Strabon, L. i x ,
p. 408, parle de cette ville.
HYLICUS,ruiffeau du Péloponnèfe, dans l’A r-
gie, entre Hermione Sc Troezène. On le nommoit
autrefois Taurius, félon Paufanias, in Corinthiac. Ce
ruiffeau eft nommé par Athénée Taurus Sc HyoeJJd,
comme l’obferve Ortélius, thefaur.
HYLLAICUS, port du Péloponnèfe. Thucydide
, L. m , en fait mention.
H Y L LA R IM A , bourgade de la Carie, félon
Etienne le géographe. C ’étoit la patrie du philofophe
Hiéroclès.
HYLLIS, prefqu’île que l’on appeloit auffi le
promontoire de Diomède, cap de la Liburnie, fur
la mer Adriatique. Etienne le géographe 8c Euftathe
difent qu’il y a vis-à-vis des Hylléens une prefl-
qu’lie pareille au Péloponnèfe, 8c qui renferme
quinze grandes villes.
H y l l is , village du Péloponnèfe, dans l’Argie,
félon Etienne le géographe.
H y l l is , village de la Doride, félon le même.
H y l l is , lieu de Grèce, dans la dépendance de
Troezène, félon Etienne le géographe.
H Y L LU A L A ,o u plutôt H y .l lu -A l a , lieu de
la Carie. On appela ainfi l’endroit où Hilliis étoit
mort ; on y bâtit une chapelle à Apollon, 8c le
dieu 8c le peuple en prirent le nom de Hyllu-
Ala.
H YL LUS, rivière de l’Afie mineure, où elle
tombe dans l’Hermus, près de Philadelphie, dans
la Lydie, aux confins de la Phrygie. Homère*
Iliad. L. x x , y. 391, lui donne le fur nom -de
poijfonneufe•
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pùffonneufc. Strabon, L. xm ,p . 626, dit que VHyllus
Sc le Paéfole tombent dans VHermus, 8c que ces
trois fleuves reçoivent quantité de rivières. Cela
eft conforme à ce que dit Pline, L. v 9 c. 29-,
que VHermus reçoit divers-fleuves, entre autres .
le Phryx, qui, donnant fon nom à la nation qu’elle
arrofe, la fépare de la Carie : l’Hyüus 8c le Cryos
chargées déjà des ruiffeaux de la Phrygie, de la
Myfie 8c de la Lydie. Le Phryx eft ici le même
que le Phrygius, c’eft-à-dire, le fleuve de Phrygie,
à laquelle il donne fon nom, 8c Pline le diftingue
ici de VHyllus ; mais, Strabon , Z. x i i l , dit bien
exprefiément que VHyllus 8c le Phrygius font deux
noms d’une même rivière.
H Y LO GO NÆ , les Hylogones, peuple de
l’Ethiopie, voifins des Hylophagi. C ’eft ainfi qu en
parle Diodore:
a Ils ne font pas en grand nombre , oc leur
façon de vivre eft finguliére jieur pays ne nourrit
aucun animal domeftique; il eft tres-ingrat. Il a
peu de fources. La peur qu’ils ont des bêtes fé-
rotes pendant la nuit, fait qu’ils grimpent fur des
arbres pour y dormir. Le matin ils vont saffem-
bler armés dans des lieux où les eaux s’amaffent.
L à , cachés dans les feuillages, ils font aux aguets ;
8c lorfque la chaleur du jour oblige les. boeufs
fauvages, les panthères 8c les autres animaux à
venir s’abreuver , les Hylogones attendent que
ces animaux altérés aient bu à proportion, de leur
foif, qui eft très-grande ; 8c quand ils les voient bien
gonflés 8c fe remuant à peine, ils defeendent des
arbres par bandes, 8c avec des bâtons durcis au
feu , avec des pierres 8c des flèches, ils les attaquent
8c en viennent à bout avec moins de difficulté,
Ils fe diftribuent par troupes pour cette
chaffe, 8c fe régalent de chair. Il arrive rarement
qu’ils foient tués, par les précautions qu’ils prennent
dans cette forte de chaffe. Quand une chaffe nouvelle
n’a pas été bonne, ils prennent les dépouilles
des chaffes précédentes, en brûlent le poil, en
partagent entre eux la peau, 8c appaifent ainfi
leur faim. Ils exercent les jeunes garçons à tirer
de l’arc, Sc récompenfent celui qui ajufte le mieux :
c’eft par-là qu’ils parviennent à fe former d’ex-
ceilens archers ».
* HYLO PHAG I, ou les mangeurs de bois. C’eft
auffi Diodore qui nous fait cortnoître ce peuple,
auffi dans l’Ethiopie. Je penfe bien qu’il ne faut
pas prendre ce qu’il en d it, non plus que du
précédent, dans toute la rigueur d’une exaélitude
fcrupuleufe.
Selon cet hiftorien, les Hylophagi montoient
avec leurs femmes 8c leurs enfans fur le haut
des arbres, 8c en brûloient les branches les plus
tendres ; 8c, par une légèreté qui étroit en eux
l ’effet de l’habitude, Us grimpoient tous jufqu’à
la cime : ils fautoient, ajoute-t-il, d’arbre en arbre,
apparemment comme les écureuils. Comme ils font
très - minces 8c très - légers, quand le pied leur
pianque, ils fe retiennent -à leurs mains o u ,
Géographie ancienne, Tome 27,
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s’ils tombent, Us ne fe font prefque pas de mal.
Ils font toujours nus, fe fervent des femmes fans
choix 8c fans diftin&ion, 8c poffèdent en commun
les epfans qui naiffenî de ce commerce. Iis fe
cantonnent & fe font quelquefois la guerre. Leurs
armes, qui font des bâtons, leur fervent a repouffer
les ennemis 8c à mettre en pièces les prisonniers
après la victoire. La plupart periffent.par la
faim. Il leur vient aux yeux un mal qui les rend d un
verd de mer : les Grecs les nommoient Glaucoma.
Je ferois porté à croire que ce que dit D10--
dore d’après des récits augmentés par les différens
narrateurs, a pris/fon origine dans les premières,
idées que l’on s’eft formées des linges avant de les
connoître mieux.
HYM ANI, peuple de la Liburnie, félon Pline ;
L. m , c. 21. • - ; ' » ' < . .
HYMELLA FLUVIUS. Ce petit fleuve de la
Sabine commençoit dans les montagnes qui font
au nord 8c au nord-eft de Cafperia. Il couloit par
le fud-oueft, 8c fe jetoit dans le Nar. On peut-
conjeéhirer par les faits modernes, de ce qu il étoit
dans l’antiquité. Tout l ’é té , ce fleuve manque
d’eau, 8c n’én a guère que. dans l’hiver. Il devient
tellement à fe c , que l’on ne reconnoît fon lit
qu’à la traînée des cailloux qui en forment le fond 9
8c aux moulins conftruits fur fes bords. Cette privation
d’eau, que l’on croiroit tenir a la fecherefle
de la faifon, paroît avoir eu une autre caufe. Le
Velïnusayant de nouveau rempli, en grande partie,
de fes eaux, la plaine que le conful M. Curiu-s en
avoit débarraffée par de grands travaux ( voyes^ V e -
linus ) , alors la fource de VHymella devint plus,
conftamment abondante. Mais les papes Paul III Sc
Clément VIII ayant fait renouveler les travaux pour
l’écoulement du Velinus, alors 1 Hymella fe trouva
1 plus fouvent 8c plus long-temps à fec. Il eft donc
probable qu’avant le conful M. Curius, 1 Hymella
avoit conftamment de l’eau , 8c que Virgile a pu le
compter au rang des petits fleuves, ou du moins
des rivières de la Sabine.
HYMETUS MONS, ou le mont Hymette,
montagne de l’Attique , au fud - oueft d Athènes
8c de Vljfus, Sc s’étendant du fud-oueft au nord-
eft, à une lieue de la ville. Elle étoit renommée
pour l’excellente qualité de fôn miel , félon
Strabon, étoit le meilleur que l on put trouver.^
( Strabon,X. i x 9 p. 613). D ’où vient que, félon
Diofcoride, lorfque l’on vouloit défigner le meilleur
miel dont on pût avoir l’idée, on difoit amplement
YHymètien, ou le miel de 1 Hymette.
( / / , c. 101). Selon lu i, on y trouvoit anffi du.
marbre. On y voyoit deux autels confacres, 1 un
à Jupiter Pluvieux, l’autre à Apollon le prévoyant.
De plus, une belle ftatue de Jupiter Hymétien,
Paufanias, in Attica, c. 32. . .
Les herbes 8c les fleurs odoriférantes qui croif-
foient fur cette montagne, ne contribuoient pas
peu à la, bonté de ce miel. Les anciens croyoient
que les premières abeilles & le premier miel