animaux j o l i y trôuvoit auffi les efpèces des autres
pays', à l’exception du cerf & du fanglier. Le
même dit que l’on y ’ trou voit différentes efpèces
de rats, & des belettes qui reffeinblent à celles
Se’ Tartejfus. ' ’
Hérodote place les Zanèces après les Libyens
Maxÿes, & immédiatement après venoient les
Gyzantes,- dont-le pays prodùifoit une grande
quantité de miel. Il paroît que c’étoit un pays de
montagnes, car cet hiftorien dit que les finges
étoient très-communs dans les montagnes de ces
peuples.
On Ht dans Hérodote qu’auprès de ce pays eft,
au rapport des Carthaginois, une île fort étroite
& appelée Cyraunis; qu’elle a deux cens ftades de
long; que l’on y parte aifément du Continent; &
qu’elle éft tou té couverte d’oliviers & de vignes ;
qii’il y a dans céite-île un lac ; de la vafe duquel
les filles1 du pays tirent des paillettes d’Or avec
des plumés d’oifieaux frottées de poix ; m'ais-qu’il
ignore fi le fait ëft vrai. Il ajoute que les Carthaginois
difent, qu’au- delà des colonnes d’Her-
culé, il y a un‘ pays' Habité, Ou ils von#fair'e le
commerce, fans parler-aux naturels de; l’endroit;
Ils mettent feulement les marchandifes le long du
rivage, font l e la fumée’pour avertir de leur
arrivée , puis ils s’en retournent à leurs Vaiffeaux.
Les naturels venoient & mettoiênt de l’or pour
.le prix; des marchandifes, & ils s’éloignoient. Les
Carthaginois defeendoient pour examiner fi la
quantité d’or leur convenoit ou non. Ces échanges
te faifbient de bonne-foi de part & d’autre.
Tels éroient, félon Hérodote, les peuples de la
L ib y e , qui étoit habitée par quatre nations, ajoute-
t-il , dont deux font indigènes, & les âutrëstétrangères.
Les indigènes font les Libyens: & ’les Ethiopiens;
les premiers fon#dans la partie de la Libye
qui eft au nord ; & les autres , dans celle qui eft
au midi : les deux nations étrangères font les Phéniciens
& les Grecs.
Le-même hiftorien rapporte que’ le terroir de
'la Libye ne peut être comparé ni à l’Europe, ni
à l’A fie , excepté le C in y p sq u i. porte le même
nom que le fleuve qui l’arrofe. Que ce pays peut
être comparé 'avec, les meilleures terres à bled. Il
ajoute que là '.Cyrénaïque eft le: pays le' plus élevé
de la partie de-la Libye habitée par les Nomades *
qu’il y a trois faifons pour, la récolte; que l’on
commence la moiffon & les vendanges- fur; les
bords de la mér:; enfnite on paffe dans l’intérieur
du pays; ,& après cela dans des endroits les-plu«,
reculés; que ces récoltes occupent les Cyrè-'
nèens huit'mois de l’année’/ k. i >
Lib y a 3 la Libye. C ’eft ainfi que les anciens
nommoiem la troifième partie du monde que nous
nommons Afrique. '
• Nécos, roi d’Egypte, dit Hérodote i,
4 Z ) 2 fut premier qui envoya des Phéniciens
à la découverte des côtes de la. Libye. Ces Phéniciens
partirent de la mer Erythrée© usiner
Rouge ; navigità-ent vers là mer du 'Sud ^firent
. y nl r T ibye, &■ revinrent en Egypte;
aimi fut connue- la Libye. On dit que l’on en fit
aufii le tour- au temps des Ptolemèes ,-rois d’E-
gypte.
, Quoi qu’il en foit, il eft certain que l’Afrique
n a jamais été bien connue des anciens ; ils n’en
parloiènt que par conjeflure eu par oui-dire. Tout
ce qui eft an-delà dés fources du N-ib& des montagnes
de la Lune, leur étoit abfolument inconnu :
on né l’a découvert que depuis quelques fiécles.
Us étoient perfnadés que l’exceflive chaleur du;
foleil ne permettoit pas que l’on habitât -les pays
fitués dans la zône torride, & ce préjugé les a
toujours empêchés de travailler à la découverte de
l’intérieur de cette grande prefqu’île habitée partout,
à la réferve des déferts fablonneüx.
Les parties de la Libye ou Afrique, félon-l’opinion
la plus commune, étoient l’Egypte, la Mar-
marique, la Cyrénaïque, la Syrtïqué, la Libye
propre, la Numidie,‘ la Mauritanie, la Libye ou
Afrique intérieure, l’Ethiopie , &c. On lui donhoit
pour bornes ail nord, la mer Interne ou Méditerranée
; a l’e ft, l’ifthme de Sués, la mer Rouge ou
le golfe A r a b i q u e , l ’Océan oriental; au fiid, la
mer d’Ethiopie ; à l’oueft, la mer Atlantique.
°U ^1BYE » ville de l’Hilpanie citérieüré','
félon l ’itinéraire d’Antonin. ;. -
L ib y a - Pa l u s , lac de l’Afrique proprement
dite, félon Ptolemée, L. v u , p. Ma
LIBYÆGYPT1I , peuple de l’Afrique proprement
dite. Pline dit qu’ils étoient voifins des Gé-
tuliens & - des Leucæthiopiens. Pomponius Mêla
les met au-deffus du pays qu’arrofe la mer de
L ibye , &- au couchant de là Thébaïde.
LIBYARCHÆ, peuple de l’Afrique, dans la
L iby e , & plus particuliérement dans la Mareia-
rique, dont ils occupaient la partie feptentrionale
i félon Ptolemée. - . ’
L IB Y C A , nom que Pline donne aux deux
moyennes embouchures du Rhône.
LIBYCI MONTES, montagnes de l’Egypte,,
au couchant du N il, fclon Ptolemée.
L1BYCUM M ARE , ou la mer de Libye. Les
anciens, nommaient ainfi la partie de la mer Méditerranée
qui étoit le long de la Libye marèôride.
Elle étoit bornée aucouchant par la mer d’Afrique '.
& au levant par. la mer d’Egypte. -
LIBYCUS MONS, montagne.de l’Egypte, près
de la grande-ville de Thèbes. Le Ntl coule entre
cette montagne & leunont Sacré, feldniSynefius.
. LIBYPHÆNICES. Plufieurs auteurs ont donné
-ce nom aux colonies phéniciennes:-établies en
Afrique.. On appofoitï ce nom à celui ' de Syro-
phoenices que portoient les Phéniciens d’Afie.
LIBYSONiS TURRIS : c’etott un lieu de l’île
Sariinia-.ow de Sardaigne,-Selon Pline, c’étoit la
feule colonie de l’île. Au temps d’Antonin , on
difoit.fimplément Tunis, ainfi 1 qu’on le - voit pan
ion -itinéraire.,.
LIBYSSA pu L ib issa, -ville maritime d’Afie,,
dans la Buhynie. Ce lieu -, qui avoit été lejféjoqr
d’Annibal, etoit.fort peu confidérable, & ceffa.de
de l’être après, lui. Il fe trouvoit entre Chalcedonia
& Nicornedia, dont il n’étoit qu’à vingt-deux
milles. Annibal s’étant retiré chez Prufias pour
éviter les effets de la haine des Romains , reçut
du prince ce lieu pour habitation. Connoiffant la
ibibleffè, de fon;prote&eur :& :1a. jaloufie yindica-
.tîve de fes ennemis , ii fit pratiquer fept ifluçs
iouterreines à fon habitation de libyjfa. Mais apres
que Flamjnius eut obtenu de Prufias qu’Annibal
lui feroit liv ré , on invertit le château de toutes
parts.; Alors ce grand homme s’empoifonna pour
ne pas tomber vivant au pouvoir des Romains.
On y voyoit encore fon ,tombeau au temps de
Pline. . . : • , . .
LÏBYSSÜS; rivière d’Afie, dans la Bithynie,
félon Appien, in Syriac. p. 150.
' L ibyssus , dieu, de la ville de Rome. Il étoit
àûffi iiommé Argeeus, félon.Feftus Avienus.
LIBYSTINI, peuple de l’Afrique. Ortélius a
cru qu’il y avoit en Afrique un peuple de ce nom.
ffpyjl la Martinière. .
LIBYSTINUS LAC US , petit lac de la^Bétique ,
près :,de; l’embouchure du Bâtis.
LICÀTES & Lic a t i i , peuples de la Yindélicie,
félon Strabon, Ptolemée tk Pline. Ce dernier dit
qu’ils étoient du nombre des peuples de^ Alpes,
dont Augufte triompha. Strabon en parle comme
d’un peuple turbulent, & le plus mauvais de
toute ; la- Vindélicie ; ;& , félon Ptolemée, Us ha-
bitoient fur le bord du Lyciqs
LICHA. Ortélius foupçonne que c’eft le nom
d’une ville; de l’Afie mineure , dans la Lycie ou
au voifinâge, & il cite Thucydide.
L ICHÆ -A RÆ , autels & colonnes de l’Ethiopie
, fous l’Egypte , félon Strabon , cité par
Ortélius.
LICHENI, peuple de l’Arabie heureufe, félon
Pline.
LICHINDÜS, ville de la Sicile, félon Etienne
de Byfance.,
L 1CHNENI, nom d’un peuple de l’île de Corfe,
félon Pline.
LICHNION ou L ich n ium , lieu delà Grèce,
dans l’Attique, près d’Athènes , félon Xzetzès. fur
Lycophron.
LICH OS , .fleuve de la Phénicie, félon Pom-
ponius Mêla’, L. J, c. 12; mais les éditions a&uelles •,
corrigées d’après le texte de Pline, portent Lychos.
( Voye^ ce mot ).
LICIN1A - STAGNA-, étang dont parle Stace
dans fa Thébaïde. Ortélius penfe que cet étang
étoit vers le Péloponnèfe.
LICIN1I L1BERTI AUGUSTI MONUMÉN-
T U M , le monument de Licinius, affranchi d’Au-
,gufte. Il étoit d’un travail folide, .étoit fity’é
a deux milles de Rome, fur la voiç. Salariehné ,
félon Corniitus fur Verte. Ortélius:
L ïG A , nom; d’une île de la mer Britannique
félon l’itinéraire d’Àntonin.
L IG A N A -S IL V Â , forêt de l’Italie, près du lac
de Garde. C’ert ; près de-là. que l'empereur Ç.lau-
dius-Il défit une mulutudè~d’Allemands, fclon Paul
^Diacre.
LIGANIR A , ville de l’Inde, en-deçà du Gan^e,
•félon-. Ptolemée. .
L IG A U N I , peuple des Alpes maritimes, #u
fud-éft' des Qjiariates. Pline tes joint aux Oxibii.
M. d’An ville ne parle point de ce peuple ; mais
le P. Papou leur afligne le territoire de Graffe.
LIGER FLUV. C ’eft le nom queTes Romains
donnoient à la Loire, rivière de France.
L IG I I , les Ligiens „ peuple de la Germanie,,
au-delà d’une" chaîne de montagnes qui coiî.pe le
pays des Suèves, félon Tacite.
LIGIR, riyière de Grèce, félon Etienne de By-
fance. Çe géographe dit qu’elle étoit près de Platée ;
mais ii y avoit plufieurs villes de ce nom.
L IG ITAN I, peuple de l’Hifpanie, félon l’inf-
cription d’un municipe nommé Municipium Frava-
fofoncnfe Ligitanarum. . , .rt
LIGNIDONIS PO R TU S , port de l’île Sar-
dinia , mentionné par Antonin. Il paroît que ce
.port appartenoit au peuple que Ptolemée nomme
A XXKOl.
LIGURES , peuples de la Gaule, dont ils occu-
poient la côte méridionale. Leur nom en Grec
étoit hiyvss. On a dit aurti .-Lïgujlini. Ils avoient
une grande conformité: de moeurs avec les Gaulois
, c’étoit cependant une nation fêparée, dont
l’origine ne nous ;eft pas connue. Ils s’étendirerit
fur-tout en Italie , dans la partie qui répond actuellement
à l’ état de Gênes, & au-delà vers le
Nord. Voye{ le nom de Lïgurid:
LIGURIA, Ligurie, contrée de l’Italie. Elle
avoit à Fouert une partie des Alpes, que Pp,n
appeloit Maritimes, & le xVpTHs i a,U nord le Pô ;
à i ’eft' la Gaule Cifpadane, & une petite portioa
de l’Etriiné. Au temps de Scylax, qui.écrit vers
l’an 350 avant J. Ç . , les Liguriens s’étendoient
jufqu’à YÀrnus. ;
Les principaux fleuves de la Ligurie étoient
le Pô, la Stura, le Tanarus , la Trebiu & la Macra*.
Les principales,.villes étoient Augujla, Vagien-
nbmm , Pàllentia ^AJîq ^ Alba Pompeïa, Iriduÿria;,
'Aquiz SiqiiëïîoeDertcma , 1ija , _ Nie te f -, Pôrtus
Her.culis 'Monoeçïf Afplwn întf^Vium^ A'îbium tngciu-
nutn , Vada Sabatia f Genua y Segefè.., . Portus Ver
nêris. On peut voir aurti l’article Ita l ia .
LIGURNUS PÔRTUS, àù, Ligürnum ,. lieu
fur la côte d’Italie,, dont il eft fait mention dans
Fum erai ré d’Ànconm». ^ ,
LIGURUM( MONDES a/ou les montagnes des
Tïguriêns r eh ' Italie. ; L’Etrurie , félon LéaÀdre..
L1G Ù S , nonî d’un fleuve., félon Euftather II
prétend que c’eft. de ce fleuve que les Liguriens