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» Artémife Ta foeur & fa femme, lui fuccécla ;
& livrée au feul defir d’immorralifer & fes regret»/
8c la mémoire de Maufole, elle fit jeter les fondement
de ce fuperbe tombeau, qui, du nom de
Maufole , fut appelé maufolée : mais elle ne jouit
pas du plaifir de le voir conduit à fa perfe&ion.
Idriéus eut probablement la gloire de l’achever.
Ce monument, une des fept merveilles du monde,
faifoit le plus bel ornement d’Halicarnafle ; les
Grecs 8c les Romains ne fe lafloient pas de l’admirer.
Il lu b fi fia plufieurs fiècles ; 8c Pline en a
donné une defcription, dont la vérité ne fauroit
être conteftée ( i) .
» Halicarnafle, célèbre par ce palais , les beaux
édifices & le tombeau de Maufole, l’eft encore
plus p o u r v o ir donné la naiflance à deux célèbres
hiftoriens, Hérodote , le père de l’hiftoire , &
Deny s, qui a donné les antiquités romaines. La
v ille , fes magnifiques bâtimens , le maufolée
ne fubfiftent plus, au lieu que l’hiftoire d’Hérodote
8c celle de Denys d’Halicarnafle fubfiftent encore :
celle-ci en partie ; celle-là toute entière, &c. ».
H AL IC E , ville de l’Argolide. Voye^ HaliCA.
HAL ICUS, montagne & contrée de la Cilicie,
félon Etienne le géographe.
H AL ICYÆ , ville de Sicile, félon Etienne le
géographe, entre Lilybée 8c Entella. Thucydide,
X. VU , la nomme Halicre.
HALICYÉNSES,habitans de la ville d'Halicyce,
en Sicile, félon Cicéron, in Verr. 8c Pline, L. m ,
c. 8. (i)
( i) Voici le paffage de Pline ( L. x x x r i , c .4 ), traduit
par M. le comte de Caylus, mémoire de littérature,
T. xxvi,p.32<}i dans lequel on peut voir plufieurs deffins
de ce monument félon cet académicien.
« Scopas eut dans le même temps pour rivaux ,
Bryaxis, Timothée & Léocharès. Il ne faut pas les réparer
dans ce récit, puifqu’ils employèrent enfemble
leur cifeau pour Maufole, petit roi de Carie, „qui
mourut la deuxième année de la cent fixième olympiade
(356 avant J. C. ) L’ouvrage de ces artiftes fut la
principale caufe qui a fait mettre ce monument au rang '
des fept merveilles du monde -, dans les faces tournées
au midi & au feptentrion il a foixanté'-trois pieds ; il
en a moins des deux autres côtés qui lui fervent de
faces ou d’entrées. Le pourtour entier eft de quatre
cens onze pieds ; il s’élève à la hauteur de vingt-cinq
coudées, St il eft entouré de trente-fix colonnes : on
a donné à cette colonnade le nom de Pteron. Scopas
travailla le coté du levant, Bryaxis, celui du nord;
Timothée décora le midi, & Léocharès le couchant.
La reine Arrérmfe , qui avoit fait élever ce monument
pour éternifer la mémoire de fon mari, mourut avant
que ces artiftes euffent achevé leur ouvrage; mais i!s
voulurent le teyninér pour leur propre gloire & pour
l’honneur de l’art. Les ouvrages de ces artiftes fe disputent
encore aujourd’hui la palme. Un cinquième ar-
tifte fe joignit à ceux dont j’ai parlé; car au-defîus du
Pteron, on éleva une pyramide qui égala en hauteur
la partie inférieure, St qui aboutit en pointe de borne
fur vingt-quatre gradins. On plaça à fon extrémité le
char de marbre à quatre chevaux , de la main de Pythis ;
ce qui, ajouté au refte, donne cent quarante pieds d’élé-
va*on à la hauteur totale.
H A L
HALIMUSII, village de Grèce, dans l*At*
tique, félon Strabon, 8c Plutarque, dans la vie
de Cimon.
HALIPEDO, lieu de l’Attiqne, près du Pyrée.
Xénophon en parle vers la fin du fécond livre de
fon hiftoire des Grecs.
HALLTHÆA, fontaine de l’Afie mineure, dans
le territoire d’Ephèfe, félon Paufanias, X. v u ,
c% 5 ■> P- $3 $'
HAL1U SA , île du golfe Hermionique, avec un
port fort commode, entre le promontoire de Scyl-
Uum 8c dé Bucephalium.
HAL1X , ville d’A fie , dans la Cilicie, félon
Pline, X. r , c. 27.
H AL L IN, peuple ancien de la Scandinavie,
félon Jornandès, de reb. get. c. y.
HALLUOS. La Martinière dit que Paufanias
nomme ainfi une fontaine de la Meflenie. Je ne
m’en rappelle pas ; en tout cas, il faudroit écrire
Hallyos, car le grec eft, félon lui, K'hWoç.
HALMATIA. Athénée, X. i x , c. 2 , nomme
ainfi un lieu, où il dit que les raves naiffent fans
culture. . . .
HALMITES T A U R IC A , lieu de la Cherfon-
nèfe taurique, fur le Pont-Euxin, félon Arrien,
péripl.
HALMONS, nom d’un village de la Béotie,
qui étoit firué à douze ftades de la petite ville
de Copes, félon Paufanias, X. i x , beotic. c. 24.
HALMYRIDES, lieu de TAttique, au bord de
la mer : c’eft où l’on jetoit les cadavres, 8c une
efpèce de voirie.
HALMYRIS, lac que forme le Danube, dans
la Scythie, au - deflùs d’Iftropolis , à peu de dif-
tance de la fécondé embouchure, félon Pline,
X. i v , c. 12, qui lui donne foixanté - trois mille
pas de tour. Il y avoit tout auprès une ville de
même nom. Halmyris , ville de Scythie. Elle étoit épif-
copale, félon la notice de Hiéroclès. Philoftorge,
X. x , c. d , dit qu’Eunomius , chef des Ariens,
fut exilé à Halmyris, lieu de la M y fie , fur
PIfter. Nicéphore Califte dit la même chofe.
H ALMYRUS, lieu vers la Theffalie, ou vers
Larifle, félon Nicétas. Ortélius , thefaur.
H ALO NÆ , ville de l’Afie mineure, près du
Méandre, félon Nicétas. Ortélius , thefaur.
HALONESUS, petite île d’A f ie , fur la côte
de l’Ionie, félon Etienne de Byfance.
HALONNESI, îles de la mer Rouge, devant la
Trogloditique, félon Pline, X. v i , c. 2p.
HALONNESUS, île fort petite de la mer Egée.
M. d’Anville la place à l’eft de Sciathus, quoiqu’il
fcmble par Pline qu’elle pourroit bien avoir été
ailleurs.
Elle fut, dit Etienne de Byfance, un ftijet de
guerre entre Philippe, roi de Macédoine, 8c les
Athéniens.-C’eft que le roi de Macédoine prenoit
, ombrage de la trop grande puiflance des Athéniens
fur mer.
H A L
HALOR1UM , lieu du Pêloponnèfe, félon Stra- 1
bon, X. v i n , p. y y 0. Il étoit dans l’Elé e; il y
avoit un temple de Diane, furnommée Eléerme,
dont la prêtrife dépendoit des Arcadiens.
HALUNS, ville de l’Arcadie, près du fleuve
Ladon, au fud - oueft de jNafos 8c au fud - eft de
J ’rophcea.
Elle n’offroit plus que des ruines au temps de
Paufanias. Allez près de fon emplacement étoit un
.temple d’ Efculape.
Près de cette v ille, en dëfcendant vers le Ladon,
on trou voit un lieu que Paufanias appelle Thaliades ;
puis un temple de Cérès Eleufine, où fe voyoient
dés ftatues en marbre, & bien plus hautes que
nature, de Cérès, de Proferpine 8c de Bacchus.
HALUNTIUM, ou Aluntium , ville de Sicile,
félon Denys d’Halicarnafle, X. 1. Cicéron , Verr.
.de Jîgnis, c. 2y, fait ipention d’Archagathus , citoyen
d’Haluntium, 8c nous apprend que cette
ville 'étoit fituée fur une hauteur, dont l’accès étoit
difficile. Ptolemée, X. 1 1 1 , c. 4 , la met fur la
côte occidentale, affez ptès de l’embouchure du
Chydas, au bord de la mer.
HALUS ( Galoula), ville de l’A f ie , fur la rive
droite de la rivière Delas, près & au nord de la
ville à'Apollonia.
C ’étoit un lieu de la Chalonitide.
i h a lus ; ville d’A fie , fous la domination des
Partîtes, félon Tacite, annal. L. v i , c. 41. Halus , Alus , ou Allus , lieu de la Paleftine.
Elle eft placée par les notices dans la troiiième
Paleftine ; 8c, par Ptolemée, entre les villes de
l’Idumée. .
HALUSIUM , lieu de Grèce , dans l’Epire ,
félon Euftathe, fur le fécond livre de l’Iliade. Ortélius
, thefaur.
HALYCIÆ, ou Halycies ( Salème) , ville de
la Sicile , à l’ouèft à!Entella, & très-près de Lilly-
. bée. On en fqit peu de chofe.
HALYCIDON, port de mer , dans les Gaules,
, félon quelques éditions de Pomponius Mêla. On
le nommoit auffi Lacydon.
HALYCUS, rivière de Sicile, félon Diodore,
X. x v i , qui écrit aufli Àlyços, X. y , c. 2y & 24.
Il y avoit en Sicile deux rivières de ce nom, &
. toutes les deux avoient leurs embouchures fur la
côte méridionale.
HALYDIENSES, peuple de l’Afie mineure,
dans la t^arie. Quelques manuferits de Pline, X. v,
c. 29, portent Alïdïenfes.
HALYS. Selon Hérodote, ce fleuve coule du
fud,pafte entre le pays des Syriens, c’eft-à-dire,
des Leuco-Syrièns ou Cappadociens, & celui des
Paphlagonie ns, & fe jette au nord dans le Pont-
Euxin. M. Larcher remarque avec raifon^fur cet
endroit de rhiftorien grec, que les fenrimens font
partagés fur le cours de ce fleuve. Arrien (peripl.
Ponti-Euxi, p. 16) prétend qu’il ne coule pas du midi,
mais du levant. En prenant ce point pour le levant
d’hiver ? M. Larder dit : a cela rapproche cet an-
H A M 87
» teur d’Hérodote ; & c’eft le fentiment de M. Wef-
» feling». Mais cette diftin&ion eft inutile. Il y avoit
un double Halys. L’un prenoit fafource an midi,
"vers la chaîne du Taurus, & près du mont A thaï;
l’autre à l’eft , à la chaîne du mont Paryadres, près
de la petite Arménie. Cependant, ces deux fources
fe trouvoienr dans l’étendue du pays qui porta le
nom de Cappadoce. Ils fe réuiiiffoient à l’oueft,
fur lés frontières de ce pays & de la Phrygie,
un peu avant d’entrer en Galatie, puis ne formant
qu’un fleuve , VHalys allplt, en fe perdant, fe
jeter dans le Pont-Euxin, fèrvant, vers fon embouchure
de limites entre le Pont-Euxin à l’eft,
& la Paphlagonie à l’oueft. Il eft probable qu’Hé-
rodote; partait du premier Halys, 8e quJArrien
parloit du fécond.
HALYZEA , ville de Grèce , dans l’Acarnanie,
félon Pline , X. iv , e. 1. On trouve ce nom écrit
Alyfia 8e Aly\ea. Strabon, L. x , dit qu’elle étoit
en - deçà de Leucade, en allant de Patras vers
l’Italie, à quinze ftades de la mer. Cicéron, dans
une épître à Tiron, X. x v i , ép. 2, la met à cent
vingt ftades en-deçà de Leucade : Ptolemée lui
donne la même pofition. Etienne le géographe la
met dans l’Acarnanie.
HALYZONES. Strabon & quelques autres auteurs
grecs parlent de ce peuple, qui devoit être feythe
d’origine. Homère les nomme. On écrit leur nom
avec une H , lorfque l’on trouve *en grec l’efprir
rude; mais 011 le trouve aùfli avec l’efprit douxy
& alors, on met un A . Hérodote dit Alazones. (Voyez
ce mot).
H ÄM , H EM , ou C ham , pays des Zuzims,
dont il eft parlé dans la Génèfe, c. 14, v. y.
! H AM A , montagne de Grèce, dans la Laconie,
près du bourg de Las, félon Paufanias, X. 11 1,
c.^24. Hama, ville d’A lie , dans la Syrie.
HAMÆ, ville ou bourg d’Italie, dans la Campanie,
à trois milles de Cannes, félon Tite-Live,
X. x x i i i , c. 2y. Les habitans de la Campanie y
J avoient un facrifice réglé qui fe faifoit la nuit,
& cette fête duroit trois jours.
HAMAÆICI , peuple fe y th e , que Strabon
(X . > p* 126 ) , indique prés du Boryfthène &
du Tanaïs.
H AM A X IA , bourgade maritime d’A fie , dans
la Cilicie. Strabon, X. x i v ,p . 66p, dit qu’elle eft
fur une colline , avec un port où l’on tranfporte
du bois à bâtir les vaifteaux. C ’eft la même que
l’Amajxie d’Etienne, te géographe.,
HAMAXITÎA, territoire de la ville d? Hamaxitus*
( Voye* ce mot). -
H AMAXITUS, petite ville d’A f ie , appartenant
à la Troade, fur la côte à l’oueft, ân fini
de Sminthium. Le territoire de cette ville étoit
nommé Haniaxïita. Un peu au fud de la ville
étoit la faline de Tragefaïon, où le fel fe formoit
par révaporation des eaux. Les habitans de la-
.Troade avoient la liberté, d’y en prendre feioa