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leurs befoins. On raconte que Lifimàque ayant
mis un droit fur ce fel, le lac n’en fournit plus;
& que le fel reparut dès que l’impôt fut levé. Si
ce fait eft arrivé, il faut lui chercher une autre caufe
que celle d’un miracle, qui feroit contraire à
Tordre de la nature. Les dieux des Myfiens n’é-
toient pas affez puiffans.
Hamaxitus fut le premier établiffement des
Teucri, amenés de File de Crète par Callinus ,
poète élégiaque. On prétend que l’oracle leur
avoit commandé de. s’arrêter là où ils feroient
attaqués parleshabitans : & qu’une multitude de rats,
a leur arrivée, ayant pendant la nuit rongé leurs
bagages, ils les regardèrent comme les ennemis
annoncés par l’oracle. Ce furent eux qui donnèrent
à la montagne le nom d’Ida, en mémoire de la
montagne de même nom en Crète.
HAMAXOBII, peuple de la Sarmatie, auprès
des Palus-Méotides. Pomponius Mêla, L. n ,c . /,
dit que les Agathyrfes & Sauromates étoient
nommés Hamaxobii, parce que, au lieu de mai-
fons, ils fe fervoient de butes, portées fur des
roues.
Il me paroît clair que ce peuple portoit un autre
nom ; mais que les Grecs , qui, pour défigner les.
philofophes indiens qui étoient nus, les avoient
nommès'GymnofophiJles;nommèrent>par une raifon
Semblable, ce peuple fcythe Hamaxobii, parce qu’ils
vivoient dans des chariots. Ce mot eft formé
A'É. & de $»V, chariot, & la vie. Encore peutx>
n obferver que cette manière dé placer leurs tentes
fur des roues pour les rendre plus jtranfportables,
«toit commune à une grande partie des Scythes.
HAMINEA. C ’eft une faute, corrigée dans la
dernière édition de l’itinéraire d’A-ntonin. ( Voye* Anunea).
HAMIREI, peuple de l’Arabie heureufe, félon
Pline, L. v i , c.28.
HAMMÆUM L IT TU S , côte particulière de
l ’Arabie heureufe, fur la mer des Indes, félon
Pline , L. v i , c. 28. Le promontoire Ammonium
de Ptolèmée étoit dans ce canton.
H AMM ANIENTES , peuple de l’ancienne
'Afrique, félon Pline, L. v , c. ƒ , qui les met à
douze journées de chemin des grandes Syrtes,
syers le couchant.
HAM M O D AR A, ville de FEthiopie, fous l’Egypte
, félon Pline, L. v i ? c. 2p.
HAMMONII, peuple de l’Arabie heureufe.
/ Voyez A m m o n ii).
HAMMONIS LÂCÜS. Pline ? L. 1 1 , c. iop,
dit que cet étang étoit froid le jour & chaud la
nuit. Ce fait a befoin d’être examiné pour être
admis.
H AMON , ou C h àm o n , ville de la Paleftine,
dans la tribu d’Afer , félon Jofué, c. /p , v. 28.
H am on , ou Hamoth-Do r , ville de lg Judée,
dans la tribu de Nephtali, félon le livre de Jofué.
Elle fut donnée aux Lévites de cette tribu, qui
^tpieot de la famille de Gerfen.
H A R
H AM O TH -D O R , ville de refuge de la Pa^
leftine, dans la tribu de Nephtali, félon Jofué,1
c. 21, v. 32. La même que la précédente.
HAM P TAB , ville d’A fie , vers la Syrie 8c
l’Euphrate, félon Guillaume de T y r , cité par Or-
télius, thefaur.
H AN A TH O N , ville de la Judée, dans la tribu
de Zabulon , félon le livre de Jofué.
H AN E AC , montagne de l’Inde, où croît le
meilleur nard, au rapport de Sérapion, cité par
Ortélins, thefaur.
H ANUNEA, lieu de la Syrie, félon l’itinéraire,
fur la route de Doliche à Seriane.
HAPHARAIM, ville de la Paleftine, dans la
tribu d’Iffachar, félon Jofué, c. 19, v. ip. Eufèbe
dit que, de fon temps, il y avoit un lieu de ce
nom, à fix milles de Légion, vers le feptentrion.
H A R A D , H A R O D , ou Aràd , nom d’une
fontaine de la Paleftine, dans le grand champ, au
pied dii mont Gelboé. Judic. c. 7 , v. 1.
HARÆ ( Yarecca) , ville de la Syrie, dans la
Palmyrène. Il en eft fait mention dans la table
théodofienne. Elle étoit fituée à l’eft d’une chaîne
de montagnes, & prefque au nord de Palmyre,
vers le 34e deg. 215 min. de lat.
H A R A N , ou Çharan , ville de la Méfopo-
tamie, la .même que Charrhoe, Le premier de ces
noms eft oriental ; l’autre eft fe nom grec. Ce
n’eft pas le feul exemple que l ’on .ait de la manière
dont les Grecs rendoient dans leur langue
l’afpiration gutturale des Orientaux. C ’eft ainfi que
nous, pour rendre l’afpiration du mot Han , nous
difons Kan , qu’il faut mieux écrire Khan.
N. B. Ce mot eft écrit par les Anglois Cawn'.
Mais c’eft à tort que fouvent, dans les journaux
politiques, on nous parle des Çawns d’Afie : cette
orthographe défigure tellement le mot, que fe
commun des leéleurs y a ttache une autre idéé.
Cçtte négligence, vu fon mauvais effet, me paroît
inexcufable. _
H A R A X , rivière d’A fte , dans la Sufiane, félon
Am.mi.en Marcellin , L. x x m .
HARD A M , ville épifcopale de la Syrie, félon
Guillaume de T y r , cité par Ortélius.
H ARENE, forterefle de la Syrie, danslaCaf-
ftotide, à douze milles d’Antioche, félon Guillaume
de T y r , cité par Ortélius.
H AR ES , montagne de la Paleftine,, dans la
tribu de Dan , où les Danites furent refferrés par
les Amorrhéens, Judic. c. /, v. 3$.
H AR ETH , forêt de la Paleftine, où David fe
retira fuyant la perfécution de Saül. Keg. L. 1 ,
c. 2? , v. j.
H A RM A , ville de la Judée, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué. Cette ville fut en-
fuite comprife dans la tribu de Siméon,
C ’étoit une ville royale. Harma , ville de la Béotie, peu éloignée de
Témeffe & de Mycalèfe, ■ fur ie territoire de
Tauagra. On n’a pas fa jufte pofition. Elle étoit
ruinée
F! A R
thlnêe ail temps de Paufanias. Le nom de cette
ville, qui, en grec, fignifie un char, avoit fait
croire à fes habitans que c’étoit en ce lieu qu’Am-
phiaraüs, avec fon char, avoit été englouti dans
la terre, malgré la préfentation des Thébains, qui
tnontroient ailleurs l ’endroit où s’étoit paffé cet
événement, fans doute imaginaire & fabuleux.
(P a u f itibeot. c. /p). Harma , ville de Grèce, dans l’Attique, près
de Phylen, félon Etienne le géographe. Strabon
en fait aufti mention, L. v u .
HARM ALA , ville d’A fie , fur le Méandre,
félon Nicétas, cité par Ortélius, thefaùr.
H ARM A S T IS , ville d’A fte, dans FIbérie ,
félon Pline.
H ARMATE L IA, ville des Indes. Diodore de
Sicile, L. v u , c. 102, en parie, & dit que c’étoit
la dernière ville des Brachmanes, & qu’Alexandre
la prit.
H ARMATOTROPHÎ, peuple de la Scyrhie;
Pline, L. v i , c, 16, les nomme avec quantité
d’autres peuples, au-delà de la Margiane.
HARMATUS, ville de l’Afie mineure, vis-à-
vis de Méthyme, dans le continent, félon Thucydide,
L. v in .
HARMENE, nom de l’un des ports de la ville
de Sinope, colonie de Milet, dans le Pont. On
v o it, dans la retraite des Dix-mille, que les Grecs
y jettèrent l’ancre , & que les habitans leur envoyèrent
des préfens.
Ce lieu étoit à une lieue & demie de la ville
de Sinope.
HARMI, peuple de la Germanie, félon Ptole-
mée, GotK. L. 11.
• HARMOZUM PROMONTORIUM, promontoire
du golfe Perfique, fur la côte de la Carmanie,
à l’oppofite de celui de Macéta, fur la côte de
l’Arabie , félon le journal de navigation de
Néarque.
H A R O D , lieuse la Paleftine.
HAROSETH, ville de la Judée, fttuée fur le
Jourdain , dans la tribu de Nephtali. Elle étoit
appelée la ville des nations dans le livre des Juges.
Harofeth étoit la demeure de Sifara, général
de l’armée de Jabin^ roi de Canaan, qui fut défait
par Barach, au torrent de Cifon.
HARPAGEIA. Ganymède, dont la fable a fait
l’échanfon de Jupiter, étoit, félon l’hiftoire, fils
de Pélops; ayant été enlevé par Minos , félon
quelques-uns, ou par Tentale, félon quelques
autres, pour affouvir une paflion brutale & monf-
trueufe, il fe jeta dans un précipice. Le lieu où
il avoit été enlevé fut nommé Harpagé. ( Voye{
Euftathe in lliad. p. 1205 ).
Strabon met ce lieu fur les confins des territoires
de Priapus êc de Cyzique.
HARPAG1A , ou Harpagium , lieu de l’Afie
mineure, aux environs de Cyzique, félon Etienne
fe géographe. (Voye{ HarpaGEïa ). «
Géographie ancienne. Tome IL
H A R 89
HAR PAGIO N, ou Hàrpàgïum. Thucydide
nomme ainfi un lieu que l’on peut croire avoir
été le même que XHarpageia de Strabon. Les,habitans
de Chalcis donnoient le même nom à un
lieu, où, de même, ils prétendoient que Ganymède
avoit été enlevé dansjeur île.
H AR PA L Y C IA , ville d’A fie, dans la Phrygie;
félon Etienne de Byfance.
HARPASA , ville d’Afie, dans la Carie. Etienne?
de Byfance dit qu’elle tiroit fon nom du fleuve
Harpafus.
HÀRPASUS, fleuve d’À fie , dans laCarie. Selon
un paflage du Liv. x v des rois de Cane par Apollonius,
& cité dans le grand étymo’ogicon, ce
fleuve avoit d’abord porté le nom ae Daphus. Selon
Pline, ce fleuvè arrofoit les villes de Tmllïcon &
de Harpafa ; fur la carte de M. d’ An ville, on voit
Ncapolïs 8c Harpafa : cette dernière étoit près de
l’embouchure du fleuve dans le Méandre. Harpasus, rivière d’Afie, entre le pays des
Calybes & celui des Scythines. Xénophon (dans
la retraite des Dix-mille ( £. i v ) , dit que les Grecs
arrivèrent i(ur les bords de ce fleuve, & qu’il avoit
quatre plèthres de large.
N. B. M. d’Anville indique bien aufti un fleuve
Harpafus. mais on ne le reconnoit pas être celui
dont parle Xénophon; pour s’en aflùrer, outre
là leâure du texte, comparez la carte dont M. Larcher
a accompagné fa traduélion, avec la carte de
M. d’Anville. ( Partie orient, de Temp. rom. ).
HARPINNAS, nom d’une ville du Pélopoti-
nèfe, dans l’Elide. Elle étoit fituée fur le fleuve
de même nom, fur la route d’Olympie à Pife ;
mais elle, étoit ruinée, & il ne reftoit plus que
quelques autels au temps & félon Paufanias, L. v i r
voyage de l’Elide, c. 21.
HARPLE, nom d’un lieu de la Laconie, qui
s’étendoit depuis Derrbion jufqu’à la plaine, félon
Paufanias , L. m , Lacon. c. 20.
- HARUDES ( les) , peuple de la Germanie, qui
s’établit dans les Gaudes. Cluvier prétend qu’ils
habitoient d’abord dans les parties qui répondent
à la Franconie & au haut Palatinat. Au refte,
Céfar en dit très-peu de chofe.
HARPESSUS, ou Arpessus,rivière cfe Thrace."
Elle fe perd dans l’Hèbre, félon Appien, civil•
L. iv .
H AR P IN N A , ville du Péloponnèfe , dans
l’Elide, félon Paufanias, L. v i , r. 21. Elle étoit
au bord d’une rivière qui en prenoit le nom de
Harpinnates. Elle ne fubfiftoit plus lorfquc cet au-,
teur écrivoit.
HARPINNATES, rivière de l’Elide, félon Paufanias.
HARPIS, ville de la baffe Myfie, à l’une des
embouchures du Danube, félon Ptôlemée, L. m .
c. 10.
H AR P L IA , lieu du Péloponnèfe, auprès de
Derrhium, dans la Laconie, filon Paufanias,
L. m , c, 20,
M