
des rivières Ijler & Tyra, félon Pline, L, j f ,
MACR ON E S , les Macroas , peuples du Pont,
fur le bord du fleuve Abfarus, & au voifinage du
Sydenus, félon Pline.
On voit dans Xénophon que les Grecs traversèrent
leur pays pour aller de la montagne Thé-
chès fur le bord du Pont-Euxin. Ils firent amitié
aux Grecs, leur fournirent de l’argent & des
vivres , & les conduifirent jufqu’aux montagnes
de la Colchide.
M A CR ÔN TICHOS, ou la longue muraille,
ville de la Thrace, félon Pline, Z. i v , c. //. Elle
étoitfituée fur l’ifthme même ; & de cette ville,
qui étoit fur le bord de la Propontide, jufqu’au
golfe Mêlants \ on a voit élevé uné muraille qui
feparoit la Gherfon-nèfe du continent. C’étoit delà
qu’étoit venu le nom de la ville.
L ancienne muraille bâtie en ce lieu n’avoit
peut-être pas été d’abord "trop forte. Elle étoit
devenue encore plus foible par le laps des temps.
Juftinien fit abattre cette ancienne muraille , & en
Et élever, au même endroit, une plus haute &
plus large. Il y avoit des crenaux , des voûtes
pour placer les foldats ; enfin , il la rendit la plus
forte qu il lui fut poffible. Voyeç Procope de
Ædifi.
a?VUcrontichos , autre muraille de la Thrace,
bâtie au nord-oueft de Conftantinople, & qui
s etendoit de la Propontide au Pont-Euxin. Elle
etôit à quarante milles de Conftantinople : mais
elle avoit deux journées de longueur , & dès-là
etoit très-difficile à garder. Juftinien la fit auffi
réparer.
M a c r o n t i c k o s , on difoit auffi Eksku.
C*étbit le nom que l’on donnoit quelquefois aux
longues murailles qui joignoient la ville d’Athènes
au port du Pirée. Ce fu t, félon Plutarque, Cimon
q ui, des dépouilles des Perfes, commença à jeter
les fondemens de ces murs. Elles comprennent
le Pyrée & le port de Phalère , dont elles tiroient
quelquefois leurs dénominations. La muraille du
Pyrée avoit qurante Rades; celle de Phalère feulement
trente-cinq.
MACROPOGONES, peuples de la Sarmatie
îffiatique, aux environs du Pont-Euxin , félon.
Strabon, Z. u , p. 492; ces peuples laiffoient
croître leur barbe, delà eft venu leur nom, félon
les Grecs.
MACTARUM o u M a c t a r i , ville de l’A frique
propre.
M A CTO R IUM , ville ancienne de la Sicile ,
au-deflùs de celle de G e la , félon Hérodote
Z . v u , c. itf.
MACUA ou M a c u m , bourg ou petite ville
de l’Ethiopie, fous l’E gypte, félon Pline, L . v i ,
c. 29.
- M A C YN IA , ville de l’Etolie, félon Strabon,
Z . x jp . 4 fi & 463, qui la place au pied du
mont Taphiafus. Au lieu de Macynia, dans Plulv
2 » on lit Macynia , ville d’Eto-
lte, & Macymum , montagne de la même contrée.
t^ AaD A B A ’ M A D E B A , MEDABA o«ME-
D A R A , ville de la Paleffine , au-delà du Jourdain,
dans la partie méridionale de la tribu de Ruben.
Jofué , c. 13 , v. ;<5.
MAI) AS ARA , ville de l’Arabie heureufe
félon Ptole mée, Z. v i , c. y.
MADASUMMA , ville de l’Afrique propre.
Antonin la metjfur la route à'Aquoe Reg'uz à Sufes,
à 15 mille pas du premier lieu, & à 18 mille
pas du fécond. La conférence de Carthage, &
la notice épifcopale d’A frique, en font auffi
mention.
_ MADAURA , ville de l’Afrique proprement
dite. C'étoit la patrie d’Apulée. La Madaure d’A pulée,
& le Màdurus de Ptolemée étoient dans la
Numidie.
MADENSIS , fiège épifcopal de. l’Afrique,’
dans la Numidie, félon la notice épifcopale d’A frique
; & la notice de l’empire fait mention
de Madenjia caftra, mais dans ia Tripoli-
taine. Elle nomme zuttiMadenfis limes 3dans la même
province.
MADIA ou M a t iü m , (Maïs) ville de l’Àfie ;
dans la Colchide , fur le bord du Pont-Euxin,
près & à la droite de l’embouchure dû Phafisi
Pline la nomme M atium , & Ptolemée M adia.
M AD IAN , ville d’Afie , 4ians le pays dé
même nom, dont elle étoit la capitale, à l’orient
de la mer Morte. Elle étoit fur l’Arnon,
& au midi de la ville d’A r ou Aréopolis. On
en voyoit encore des refies du temps d’Eufèbe
& de S. Jérôme.
M ADI ANITES, peuple qui defcendoit d’A-
braham, & qui habita au midi du torrent d’Ar-
non.C’eftdans ce pays que Moïfe , âgé de quarante
ans , fie retira auprès de Jethro.
Ce peuple a fouffert plufieiirs révolutions ;
tantôt vaincu , tantôt vainqueur , il fut défait au
pays des Moabites par Adad, fils de Badad, un
des rois de l’Idumée. Ils furent encore défaits
& entièrement exterminés ; pour avoir nui aux
Ifraélites. S’étant joints dans la fuite aux Ama-
lécites & aux peuples d’Orient, ils tinrent les
Ifraélites en fervitude pendant-fept ans1; mais
Gédéon les délivra , & mit l’armée des confédérés
en déroute.
Enfin, lesMadianites furent vaincus, défaits &
emmenés captifs par Holopherne , général des
troupes de Nabuchodonofor, roi d’Àflyrie.
Du temps d’Eufébe & de S. Jérôme , on voyoit
fur le torrent d’Arnon, ' au midi d’A r ou Aréopolis
, les reftes de la ville de Madian, capitale
de ces peuples.
M A D IA N ITÆ , peuple d’Afie , où ils ha-
bitoient deux pays très - différens, l’un fur la
mer Morte , l’autre fur la mer Rouge.
MADIENA , ville d’Arabie, fur la mer Rouge;
C ’étoit la capitale , & peut-être l’unique ville du
pètiple Madianite de ce canton-là. Jofephe, Antiq.
Z. u 3 c. $ 3 en fait mention.
MADINÆ I, ancien peuple de la Sicile , félon
Diodore de Sicile, Z. x v i , cité par Ortélius,
Thefaur.
MADIS AN ITE S , golfe d’Afie au golfe Per-
fique, dont il fait partie , fur la côte de l’Arabie
heureufe , félon Ptolemée , Z. v i , c. 7 ; quelques
exemplaires portent Mefanites. Etienne le
géographe dit auffi Mefanites. Dion Caffius- »
Z. L x v m , y place une île appelée Mejfqna.
Nicéphore Callifte, Z. i x , c. 193 p- 7843 après
Philofiorge , dit que l’embouchure du Tigre & de
l’Euphrate forme une île dans le même endroit.
MADOCE , ville de la partie méridionale de
l’Arabie heureufe, félon Ptolemée, Z. v i 9 c.y.
M A D O N , ville du pays de Chanaan. Johab ,
roi deMadon, fe ligua avec Jabin, roi d’Afior,
& avec plufieurs autres contre Jofué, .// & 1;
mais il fut pris & tué , & fa ville fut pillée &
détruite.
MADRISIUS V ICU S , petit lieu de l’Italie,
félon Cluvier.
M A D U A T EN I , peuple de Thrace. Ce nom
fe trouve dans Tite - Live , Z. x x x v m , c. 40.
MADURUS, ville de l’Afrique propre, félon
Ptolemée.
MADUS , ville de l’île de la Grande-Bretagne ,
dont il eft fait mention dans le premier fragment
de la table de Peutinger.
M A D Y T A , fiège épifcopal, dans le patriarchat
de Conftantinople. Il reconnoifloit d’abord ,Héra-
clée pour métropole ; mais il en fut détaché &
devint lui-même métropole.
MADY TOS ( Maïtos ) , port de mer dans la
Cherfonnèfe de Thrace, au voifinage du Coelus
Portas, prefque en face d'Abydos.
Dans la verfion latine de Ptolemée , car il y a
une lacune dans cet endroit du texte grec, on
trouve Madi, comme étant un lieu fitué dans les
terres ; mais Xénophon (dans fes Helliques , Z. 1 )
parle de Madytos de manière à défigner fa fi-
tuation près de la mer. C ’eft aéhiellement Maïtos.
MÆANDER ou le Méandre, fleuve de l’Afie.
A l’arrivée des Grecs en Ionie, le rivage de la
mer s’étendoit depuis Myus jufqu’à' Priena; ces
deux villés avoient d’excellens ports fur un golfe
qui s’étendoit jufqu’à elles, mais que le Méandre a
peu-à-peu comblés, de façon que ces villes feroient
aéhiellement à trois lieues de la mer. L’extrémité,
de ce golfe avoit déjà été comblée du temps
d’Herodote ; au temps de Strabon, le continent
n’étoit plus qu’à trente ftades de Milet ; cinquante
ans après, Pline dit que l’embouchure du Méandre
n’étoit plus qu’à dix ftades de Milet, & cette
diftance étoit alors la largeur du détroit, par
lequel le golfe de Latmus communiquoit encore"
à la mer ; mais quatre-vingt-dix ans plus tard,
Pau fan ias montre ce détroit totalement obftrué ,
& le Méandre fe jetant à la mer fous les murs
de Milet. Les îles de Lade & à'AJlerius, près def-
quelles les Grecs remportèrent une viéioire, font
engagées dans le continent, & forment deux
petites montagnes au milieu de la plaine maré-
cageufe qui eft à l’embouchure du Méandre.
Ovide, dans la peinturé qu’il fait du labyrinthe
de Crète , compare fes chemins tortueux & multipliés
, aux replis fans nombre du Méandre, &
Sénèque compare au cours de ce fleuve rincer-
titude & la fureur d’Hercule.
Ce fleuve commençoit en Phrygie, au mont
que Pline nomme Aulocrène , tout près d’Apamée
Cibotos. Son cours général eft déterminé de l’eft
à l’oueft.
MÆANDRIA , ville d’Epire, félon Pline.
MÆÂNDRINI. Diélis de Crète nomme ainfi
un peuple d’A fie , apparemment voifin du Méandre
.M
ÆANDROPOLIS, ville de Magnéfie , dit
Etienne le géographe. On croit que la ville ape-
lée par Etienne de Byfance Méandropolis , ou
ville du Méandre, étoit la ville de Magnéfie,
d’autant mieux qu’il dit Ma.yvivr)ctç no \is ; c’eft
donc une bévue de fon abréviateur.
M Æ A TÆ , peuple de l’île de la Grande-Bretagne.
Zonare & Dion Caffius , dans la vie de
Sévère, en font mention. Us étoient auprès du
mur qui coupoit l’île en deux parties.
MÆCENAS. Varron , au livre 7 de fon
ouvrage fur la langue latine, dérive ce nom d’un
nom de lieu.
Mais quel étoit ce lieu ?
MÆCIA , nom d’une famille d’Italie, qui tiroir
fon nom d’un certain château, près de Lanuvium,
félon Feftus Avienus. Ce château fe nommoit
Matclum Cajlellum.
M Æ D l, peuple de Thrace., aux frontières de
la Macédoine. On les nommoit Mtzdo - Bithyni ,
félon Etienne de Byfance. Ptolemée, Z. 111, c. //,
appelle leur pays Madica. Tite-Live, Z. x x v i ,
c. 2$, nomme le peuple Mtedi, & le pays Mcedica,
Pline, *Z. i v , c. u , les met au bord du Strymon*
au voifinage des Denfelettes.
MÆ N A L IA , ville d’Afie , dans. la Galafte
félon Etienne le géographe. Thucydide en parle
auffi, félon Ortélius.
MÆNALIUM , nom commun à une montagne
& à un canton de l’Arcadie , félon Paufanias, in
Arcadie, c. 36.
MÆNALUS , montagne du Péloponnèfe., dans
l’Arcadie. Strabon , Z. v m , p. 3383 & Pline ,
Z. I V , c. ç , en font mention. Virgile dit;
Mcenalus argutunique nemus pinofque loquentes
Semper habet : femper Pajlorurn ille audit amores.
C ’eft qu’elle étoit particulièrement confacrée
au dieu Pan , qui s’y faifoit entendre, difoit - on.
Il y avoit eu auffi un lieu nommé Mçenacum.
Les autres v illes, fituées fur cette montagne,
étoient Aléa , Pallantium, Helijfan, Dipxa, &c.