
foient les mêmes que celles dont il eft parlé dans
l’Ecriture , & qui prête à une longue navigation.
O r , il eft parlé dans les auteurs les plus inftruits
de la géographie de cette partie de l’Afrique, de
l’or de Sofala comme étant le plus pur : on y
trouve de plus tout ce que produifoit l'ancienne
Ophir. A cette première condition remplie, on en
joint une autre non moins exigible pour la folution
du problème.
Les vaiffeaux de Salomon employoient deux ans
à faire ce v oy ag e , & ne revendent que dans la
troifième année. Or, M. d’Anville prouve t ès-bien
que, dans un temps où l’art de la navigation étoit
encore au berceau, on pouvoit employer cetefpace
de temps pour le voyage d’Ophir ou Sofah. Depuis
Afiongaber, Gtué à peu près au vingtième degré de
latitude boréale, jufqu’à Sofala, au vingtième degré
de latitude auftrale, on aura quarante degrés qui
donneront mille de nos lieues en droite ligne, mais
que l’on peut fuppofer exiger une route qui en
formera le double , à caufe de la quantité des
frmiofités ; on conçoit alors qu’une telle navigation
doit emporter beaucoup de temps, parce que l’on
s’éloignoit peu des côtes , & parce qu on pouvoit
être fort contrarié par les vents ailles, les courans.
« Il n’y a donc point, conclut M. d’Anville,
d’objection à faire fur l’emplacement A'Ophir vers
l’extrémité du pays de Zanguebar.... La fituation
d'Ophir ne paraîtra plus problématique, puifqu’elle
eft établie d’une manière pofitive par une communication
réelle entre Y Ophir de l’Arabie & celui de
la côte africaine, par la dépendance étroite & de
temps immémorial de V Ophir africain à l’égard du
premier.... ». v _
OPHIS ( OkdereJJi ) , fleuve de 1 Afie. Il prenoit
fa fource dans les monts Paryadres, couloir au nord-
nord-oueft fe perdre dans le golfe où étoit fituée
Opîus, à Feft de cette ville.
Arrien en place l’embouchure dans le Pont-
Euxin, à quatre-vingts ftades du port à'HyJfus, &
à trente de l’embouchure du Pfychrus.
Elle féparoit le pays des Colques de la Thian-
OpHIS , rivière du Péloponnefe, dans 1 Arcadie,
âuprès de Mantinée, félon Paufanias. Elle alloit fe
perdre dans FAlphée.
OPH1TES. Pomponius Lætus dit que Ion a
donné ce nom à l’Oronte.
OPHIUSA, île de la Propontide, & pas éloignée
de Cyzique, félon Pline.
Ophiusa, île de la mer Méditerranée, dans le
voifinage d’Ivica , félon Pline. C’étoit une des îles
P ïtyufoe. . . . . . . ■ ,
Ophiusa. Pline dit que c etoit 1 ancien nom de
rîle de Rhodes.
Ophiusa. La Libye avoit anciennement porte
ce nom, félon Etienne de Byfance.
Ophiusa (Palanca) , ville que Srrabon place
fur la rive méridionale du fleuve Tyras „ à cent
quarante ftades de fon embouchure.
M. de Peyffonnel, dans fes obfervatîons hiftori-
ques & géographiques, dit que cette ville devoit
être fituée où eft aujourd’hui le bourg de Palanca s
à fix lieues de l’embouchure du Dniefter, & que
l’on n’en voit plus les moindres veftiges.
Scylax , Pline & Etienne de Byfance difent
Ophïufa, ville de la Scythie en Europe. Ils ajoutent
que par la fuite elle porta le nom de Tyras.
OPHIUSSA, ancien nom de l’île de Thénos
l’une des Cyclades, félon Pline.
Ophiussa , petite île au voifinage de celle de
Crète, & près d'Hierapylna, félon Pline.
OPHLONES, peuples de la Sarmatie en Europe,
au coude du Tanaïs, félon Ptolemée.
OPHNI, ville de la Paleftine , dans la tribu de
Benjamin , félon le livre de Jofué.
OPHRADUS, rivière de l’Afie , au pays des
Dorifques, entre l’Arie & la Drangiane -, félon
Pline.
OPHRINIUM, ou OpHRYNIUM ( Renn-Keui ) ,
ville de l’Afie mineure, dans la Troade , près de
Dardanum ou Dardanus & de Rhcztium.
On y voyoit un bocage confacré à He&or.
Il eft fait mention de cette ville par. Hérodote ,
Strabon & Xénophon. Ce dernier dit qu’il y
immola des porcs & les brûla entiers.
OPHTHIS, ville de l’Afrique, dans la Libye ,
au voifinage de l’Egypte , félon Etienne de
Byfance.
O P IÆ , peuples des Indes , fur les bords du
fleuve Indus, félon Etienne de Byfance.
OP ICI, peuple de l’Italie, dans le Latium, près
de la mer Thyrrénienne, félon Ariftote, cite par
Denys d’Halycarnaffe. Mais il avoit difparu avant
que les Latins commençaffent à connoître l’Italie
dans un certain, détail.
OPINENSIS, ou Ospinensis , fiège épifcopal
d’Afrique , dans la Mauritanie Tingitane, félon les
aâes du concile de Carthage, tenu en 419.
OPINUM , petite ville de l’intérieur de l’île de
Corfe, félon Ptolemée.
Opinum , lieu à l ’extrémité méridionale de
l’Italie, entre Vetiu(ia & Potenfia, félon l’itinéraire
d’Antonin.
OPIS, ou A ntiochi A ; ce dernier nom eft donné
par Pline, qui la place au confluent du Tornadotus,
dans le Tigre. Elle étoit fituée fur la rive gauche
de ce fleuve.
Xénophon en parle comme d’une grande -ville,
& de l’abord le plus fréquenté dans la Chaldée.
Les Perfes, voulant empêcher des étrangers de
remonter fort avant dans les terres de leur domination
, »voient conftruit des digues , dans la largeur
du fleuve, qui formoient des catara&es ; mais
Arrien rapporte qn’Hépheftion, qui commandoit
la flotte d’Alexandre, fut chargé de détruire ces
ouvrages à la hauteur d'Opis, pour rendre la navigation
du fleuve plus libre.
La ville d'Opis avoit un pont fur le Tigre , félon
Acliophon ;
o P s
Xénophon ; & félon Strabon , c’étoit l'entrepôt
des itiarchandifes des environs.
O P ISIN A, ville intérieure delaThrace, félon
Ptolemée. .
OPITERGINI, noms des habitans d’Opiterguim,
ville fituée dans les terres de la Vénétie, en Italie ,
ielon Lucain , Florus , L. IV , c. 2; Pline , L. 1 1 1 ,
Opitergini Montes, montagnes de l’Italie,
dans lefquelles la LiqucntUi a fa fource , félon,
Pline.
OPITERGIUM ( Oderfo) , ville d’Italie, dans
l’intérieur de la Vénétie, entre Altinum & Acplum,
félon Ptolemée. Elle étoit fituée fur la Viqucniia.
Primus & Varus furent reçus avec de grandes
marques de joie dans cette v ille, après s’être emparés
de toutes les places voifines d Aquilee, félon
Tacite.- 1 -ii j.,-, •
Ammien Marcellin rapporte que la ville d Upi~
tergium fut rafée par les Quades & les Mar-
comans.
OPIUS ( Oph) , ville de l’Afie , au fond d un
enfoncement que fait le Pont-Euxin, entre les
embouchures des deux rivières & à l’eft-fud-eft de
Trapeçus,
Ptolemée fait mention de cette ville, qu’il place
dans le pont Cappadocien.
OPIZUM , ville de la Thrace, entre Hadna-
nopolis & Philippopolis, félon l’itinéraire d’An-
toniri.
O PONE , ville>de l’Ethiopie, fous 1 E gypte,
fur le golfe Barbaricus, félon Arrien & Ptolemée.
Quelques exemplaires du dernier portent Opane.
O PO TU R A , ville de l’Inde , en-deçà du Gange,
félon Ptolemée, L. v u , c. i.
OPPEMIENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans
la Byzacène, félon un manuferit de Yi&or d’Uti-
que, cité par Ortélius.
OPPÎDIUM, ville de l’Afrique, dans l’intérieur
de la Mauritanie Céfarienfe , félon Ptolemée.
OPPIDONEON , ou Oppidoneum (Sinaab ) ,
ville & colonie de l’Afrique , dans la Mauritanie
Céfarienfe, félon Ptolemée. L’empereur Claudius
y avoit établi des vétérans. Elle étoit fituée fur
le bord méridional du fleuve Chinalap, au nord des 1
monts Zalacus.
OPPIDONOBENSIS , ou Oppidonebensis ,
fiège épifcopal d’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe, félon la notice épifcopale d’Afrique.
OPPIDUM NO VUM, ville de la Gaule Aqui-
tanique , entre Beneharnum & Àqua Convenarutn,
félon l’itinéraire d’Antonin.
Oppidum Novum , ville de l’Afrique, dans la
Mauritanie Tingitane, entre T rémula. & Ad Novas,
félon Titinéraire d’Antonin.
OPP1NUM , ville de la Mauritanie Tingitane,
félon Ptolemée.
OPPIUS MONS, montagne de Rome, félon
Yarron & Feftus.
OPSICELLA, ville de l’Hifpanie, dans la Can-
Gèographie ancienne, Tome /ƒ,
O R A 473
tabrie. Strabon rapporte qu’elle avoit été bâtie
par un des compagnons d’Anténor, & qu’il lui
avoit donné fon nom.
OPSICIANA REGIO , pays où l’empereur
Juftinien fit reléguer un grand nombre de Salvïnï,
félon Cédrène & Zonare.
OPTENSIANUS, fiège épifcopal de l’Afrique;
félon les canons d’un concile de Carthage, cités par
Ortélius.
OPUROCARRA, nom d’une montagne de
l’Afie. Elle faifoit partie d’une longue chaîne de
montagnes dont parle Ammien Marcellin.
OPUS. Homère, nommant cette ville à l’accti-
fatif, écrit ’Offoevra, ; Paufanias, au même cas, dit
OarvvTci; Etienne de Byfance dit Onoeriç; & Strabon
Oarovf ; on l’a rendu en latin par Opus , & en
françois, par Opunce ou Oponce» M. l’Abbé
Gédoin a écrit Opunte , traduifant le cas oblique
du grec. Je remarquerai, enpaffant, que c’en à
tort qu’Etienne de Byfance l’attribue aux Epic-
némidiens , puifqu’elie donnoit fon nom aux
Locriens, dont elle étoit la principale place. On
fait peu de chofe de cette ville ; elle étoit la patrie
de Patrocle. Il eft peu parlé de cette ville dans
l’hiftoire de la Grèce, jufqu’au tems où les Romains
portèrent leurs armes dans ce pays. On trouve
alors , vers l’an 197 avant J. C ., que pendant que
T. Quintius, après la prife d’Elatée, prenoit fes
quartiers d’hiver dans la Phocide & dans la Locride,
il s’éleva une fédition dans Opunce. L’un des
partis étoit pour les Etoliens, qui étoient plus proches
; un autre pour les Romains quoique plus
éloignés : ce dernier parti fut le plus fort, il chafla
les Etoliens, & dépêcha vers les Romains, qui
profitèrent de cet avantage.
O R A , nom d’une ville de l’Inde. Arrien rapporte
qu’Alexandre en fit le fiège.
O r a , ville de l5 A fie , dans l’intérieur de la Car-
manie, félon Ptolemée.
O r a , lieu de l’In d e , fur le bord du fleuve
Tome m s , dans l’intérieur du pays des Orltæ, vers
le 26e deg. dix min. de lat.
OR AB A , nom d’une ville de l’Ofrhoène, félon
le livre des notices de l’empire.
O R AN I, peuple de la Sarmatie Afiatique, félon
Pline.
O R A TE L L I, peuple des Alpes maritimes, à
l’eft des Nemcnturi. G’eft un des peuples nommés
dans le trophée des Alpes.
Le P. Papon place ce peuple au territoire du
village d’Utel. Il remarque qu’ Oratelli eft compofé
des mors celtiques or, qui fignifie fleuve, rivière;
& de tel, qui veut dire montagne, élévation. Urel
eft bâti fur une montagne, & le Var & la Times
fe joignent en cet endroit.
O R A TH A , ville de l’A fie , fur le bord du
T ig re , au pays de Meffène, félon Etienne de
Byfance, qui cite le feizième livre des Parthiques
d’Arrien.
O R A TU RÆ , peuple de l’Inde , félon Pline.
O o o