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fa fource auprès dy Acrot. Aflez près de, fon embouchure
étoit la ville d'Elorurn ou Helorumj entre
cette ville & l’embouchure de la rivière, étoit un
château nommé Elorum ou Helorum Cafiellum. Entre
Cafmène 8c l’embouchure' de l’Hélorus eft un
canton délicieux que l’on nommoit Heloria Tempe.
O vid e , fafi. L. i v , v. 48. Helorus , ville de Sicile, fur la rivière de
même nom, 8c près de fon embouchure, félon
Etienne le géographe. Helorus , rivière de l’Italie, dans la Grande-
Grèce, entre Caulonia & Crotone, félon Diodore
de Sicile, cite par Ortélius.
H E LO S , ville de la Grèce, dans la Laconie.
Elle étoit fituée fur le bord de la mer ; de - là
l ’épithète d’scp«t\ov, ou maritime, que lui donne
Homère : elle étoit précifément au fond du golfe,
elle fe trouvoit aufli au nord-eft de l’embouchure
de l’Eurotas. Selon plulieurs anciens, elle devoit
fon nom à Hélius, le plus jeune des fils de Perfée.
Je trouve plus probable celle que donne Etienne
de Byfance, puifqu’elle s’accorde avec la nature
du local ; origine bien plus certaine & bien plus
ordinaire des étymologies. Comme elle étoit fur
le bord d’une lagune, ce fut de-là, dit-il, que lui
vint fon nom, E aosv. . . . wetpet t 0 sv s\si èivêLi.
C ’eft comme fi cette v ille , ayant été marècageufe,
il eût dit : elle a pris fon nom de ce qu’elle eft
•fituée dans des marais.
Hélos, bâtie par une colonie d’Achéens qui
s’ètoient établis dans la Laconie, faifoit partie du
royaume de Ménélas, lorfqu’rl partit pour la guerre
de Troyes. Lorfque les Doriens 8c les Héra-
clides ( 1129 ans avant l’ ère vulgaire, & 80 ans
après la guerre de Troyes ) , s’emparèrent du
péloponnèfe, il paroît qu’Hélos fut aflez forte
pour leur réfifler ; mais, dans la fuite, elle fuc-
ecomba. Agis I , l’un des rois de Sparte, Tattaqua
& la prit en 1059. Panfanias dit que ce fut fous
%e règne d’Alcamènes : ce qui porteroit cet événement
à des temps plus récens ; mais, comme
les Lacédémoniens réduifirent les habitans d’Hélos
en efclavage, d’oïi vint le nom dHilote ou Belote,
& qu’il y avoit à Hélos une flatue de Profer-
pine, que l’on portoit à certains jours tous les
an s , dans le temple de Cérès Eleufienne., fitué
à quinze ftades de Lapithéon.
Helos,, ville d’À fie , dans l’ Ionie, auprès d’E-
rythes. Elle ne fubfiftoit plus du temps de Pline,
i l la nomme avec deux autres, PteUon Sc Dorion.
Etienne le géographe dit de même Pteleon , Helus
Bc Dorion : cela eft écrit en forme de citation,
immédiatement après ces mots : Hélos, ville de
la Laconie.
Helos, ville d’Egypte, félon Etienne le géographe.
IJELVÈCONÆ, peuple de la Germanie. Il
faifoit partie des Lygiens, félon Tacite, de mor.
Gtrm. c. 43*
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HELVETII. Céfar décrit les limites qui ren-
fermoient le peuple, L. 1 , c. 2 . . . . Undique locï
naturâ Helvetii continentur ; unâ ex parte, fiumine
Rheno latijjîmo atque altijjimo, qui agrum Helvetium
a Germams dividit :■ allerâ ex pane, monte Jura altif-
f im° j ÇUI inter Sequanos & Helvetios ; tertio. , la eu
Lamano, 6* fiumine Rhodano qui provinciam nofiram
ab Helvetiis dividit. Malgré ce témoignage formel,
que l’on ne peut réeufer, on peut croire aufli que
Céfar n’y mit pas une exaéfitude tellement rigou-
reufe, qu’il n’y eût encore quelques peuples dans
l’étendue de ces limites. Car on trouve des nations
helvétiques , telles par exemple, que les Sarunetes
en-deçà du Rhin, 8c par conféquent au-delà des
limites que Céfar donne à l’Helvétie. Mais cette
reftriâion eft fl peu confidérable, qu’il n’empêche
pas d’admettre le fentiment de Céfar. Selon cet
auteur, le pays desHelvetii avoit deux cens quarante
milles dans un fens, & cent quatre-vingts dans
l’autre : il étoit compris dans la Gaule.
Toutes les villes des Helvetii, au nombre de
douze, & leurs bourgs , au nombre de quatre cens,
étoient divifés entre quatre cantons. Mais comme
Céfar ne nomme que deux de ces cantons , Tigu»
rinum & Urbigenum, on a de la peine | on peut
dire même que l’on ne retrouve pas les deux autres.
Quelques auteurs, prenant les Tugeni de Strabon,
fuppofent un canton qui aura porté le nom de
Tugenus, d’où l’on croit que s’eft formé le nom
de celui de Zug. Cluvier y ajoute les Ambrones,
parce que dans Strabon ils font nommés avec les
Tigurini. Mais tout cela.n’eft qu’une conje&ure.
Au refte, les Helvetii ne s’étoient pas toujours
contenus dans les mêmes limites. On lit dans
Tacite {de mor. germ.) inter Hercyniant Jilvam,
Rhenumque & Moenum amnes,, Helvetii.
Lors de la divifion de l ’empire fous Augufte,
ils ne furent pas compris dans la province Lyon»
noife j mais on les joignit avec les Sequani dans
la Belgique : c’eft ainfi qu’ils fe trouvent dans Pline
& .dans Ptoiemée.
Ces peuples, fortis de leur pays, trop refferrés
pour une population très-nômbreufe, marchèrent
contre Céfar ; mais ils furent battus. Il fournit leur
pays, qui refta fous la domination des Romains
jufqu’au temps où l’empire, inondé par les incur»
fions des peuples du Nord, s’écroula de lui-même,
8c forma de nouveaux royaumes. C ’eft alors que
les Helvetii furent réunis au royaume de Bourgogne
, vers.ie commencement du cinquième fiècle.
Les détails de cette hiftoire appartiennent à l’hiûoire
moderne.
HELVETI©RUM EREMUS : ces mots lignifient
une grande forêt, félon Ptoiemée, L. 1 1 , ç. u.
Ce que Ptoiemée appelle Nemus Helvetiorum étoit
au-delà du Rhin. Il paroît donc que les Helvetii
s’étoient étendus de ce côté.
HELVETUM, ville de la Germanie première,
félon Antonin, entre Monsbrifaeius ,& Argent©»
H EM tatuitt, à vingt-cinq mille pas de la première , 8c
à trente de la fécondé.
H E LV I l, les Helviens, peuple de la Gaule
narbonnoife, à une petite dïftance à la droite du
Rhône. Leur capitale fe nommoit Albe , félon
Pline. . • 1 r
Céfar dit que ce peuple avoit un prince de la
nation, quoiqu’ils fu fient compris dans la province
Romaine. C ’eft parce qn’alors ils étoient compris
au nombre des fujets des Romains., que leurs
voifins s’armèrent contre eux dans le foulévement
général de la Gaule.
Leur pays répondoit au Vivarais aéluel.
HELY1LLUM, lieu de l’Italie, dans l’Umbrie.
Selon Cluvier, cet ancien lieu répond à Sigello,
bourg de la Marche d’Ancône.
H E LVINA, fontaine d’Italie, dans le territoire
é'Aquinum. Juvénal en parle §. n i , v. 318.
, . . . . Et quoties te
Rotna tuo refici proper autem reddet Aquino
Me quo que adHelvinam Cererem 3vefiramque Dianam
Conyelle à Curnis.
Ortélius penfe qu'Helvina Ceres fignifie la blonde
Cérès. m
HEM A.-Ce lieu, nommé ainfi par Hérodien ,
eft le même qu’Mmena.
HEMASINI,. peuple de la Dalmâtie, félon
Pline, X. 1 1 1 , c. a il II ne fubfiftoit plus de fon
temps.
H EM ATH , ville de la Syrie, la même qu Epipharàa.
HEMATHÆI, nom d’une tribu qui occupoit
la partie la plus feptentrionale du pays de Canaan,
du côté de l’orient. *
HEMEROSCOPIUM, félon Aviénus, ora. marit.
v. 476. Strabon, L. n i , p> 139 , dit :• Hemerofcopiim
eft très-célèbre, & il y a fur~le promontoire un
temple confaeçé à Diane d’Ephèfe. Ce lieu appar-
tenoit à rHifpamt ; il étoit fitué fur la Méditerranée
à l’eft. Probablement ce nom , d’origine
grecque, indiquoit que ce lieu étoit dans une
belle pofition pour la vue-, ou que même il fervit
de lieu d’obfervation, foit pour le c ie l, foit pour
les événemens qui fe pafloient à la mer.
Ce lieu avoit éré fondé par une colonie de
Mafliliens ou Marfeillois.
HEMERUM, lieu maritime, dans le territoire
de la ville .de Chalcédoine, félon Siméon’ Méta-
phrafte, dans la vie de faint Auxence.
HEMERUS, un des anciens noms de Y Eurotas,
félon Plutarque le géographe, de fiumin.
HEMICHÀRA, ville de Sicile. dans les terres,,
félon Ptoiemée.
HEMINIÆ DYMNUS, montagne de Tlbérie
afiatiqne, félon Vtbius Sequefter.
' HEMODES. Ce nom fe trouvoit dans d’anciennes
éditions de Mêla : on eft convenu qu’il
faut lire Æmodes, Ce font des îles. ( Voye^ ce
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mot). Quant à leur pofition, elle èft fort incertaine.
On peut voir une longue note fur ce mot
dans l’édition de Pomponius Mêla de Wefîeling.
HEMONA, ville de la Paleftine, dans la tribu
de Benjamin. Jofué, c. 18, v. 24.
HEMONIA, "ville de l’Iftrie. Les Hongrois.
& les Vénitiens s’en emparèrent en l’an 1149.
HEMONIÆ, ville de l’Arcadie, au fud-efl de
Megalopolis; elle n’étoit plus qu’un village au temps
de Paufanias.
H EMUATÆ, peuple de l’Arabie heureufe,-
felon Pline, L. v i , c. 28.
HEMYCINES, peuple voifin des Maflagètes-
%c des Hyperborées, félon Etienne le géographe.
HENADDA, lieu de la Paleftine : les Septante;
le nomment Anna. Jofué, c. ip.
HENESIOTIS, contrée de la Sarmatie afiatique,.
félon Ptoiemée, L . v } c .p .
HENETI, ou V eneti , les Vénères, peuple dë-
l’Italie , qui étoit originaire de l’ Illyrie , felorT
Hérodote, L. v. Ces peuples fe confervèrent long-'
temps fans fe mêler avec d’autres, nations.
Ils habitoient dans le voifinage d’Adria, & Pa»;
tavium étoit leur capitale.
Ces Vénètes firent de bonne-heure alliance avec'
les Romains, parce qu’ils étoient toujours en guerre
avec les Gaulois. Polybe, Tite-Live, Hélychius-
& Pline, font mention de ces peuples!
Les /Grecs avoient quelques colonies fur les;
côtes des Vénètes, où ils portèrent le culte de:
la Diane de Calydon & de la Junon d’Argos.
Les anciens croyoient que teà Vénètes de L’Italie;
defcendôiènt des Vénètés de l’Âfie mineure, le s quels
habitoient dans la Paphlagonie. Selon eux ,,
ce fut à la fuite d’une expédition , faite de con»-
cert avec les Ommériens , qu’ils s’établirent en;
Italie. \
HENIOCHI,lesHénioques, peuples delà Sar--
ma oie , qui font fur le rivage feptenrrional du Pont---
■ Euxin, prefqu’à l’angle avec fa partie orientale,-
félon Àmmien Marcellin. Cet auteur rapporte que
les Hènioques difoient defeendre des deux con--
dufteurs des chariots des Diofcures, qui avoient
fondé la ville de Diofcuriade en cet eridroit.-
Les, racines du mont Caucafe , qui s’étendent'
j ufqu’à la mer dans le pays que cës p'euples habitent,,
le rendent prefque inabordable de par-tout, feloa
Strabon. Ces peuples cultivoient & étoient adonnés;
à la- piraterie. Ils infeftoient les mers, pilloient les-
campagnes, 8c même les villes ; les habitans du
Bofphore leur dounoient retraite 8c leur fournif-
foient les chofes néceflaires. ,
Selon le rapport de Sallufte, Mithridate ’ tra-
verfa le pays des Hènioques en fuyant du royaunie.-'
de Pont dans celui du Bofphore.
HENOTICTQNTI. Tertzès nomme ainfi une
forte d’hommes monftrueux, au rapport d’Orté--
lius, thefaür.
H EOR TA, ou Eorta , ville de l’Inde, en-deçà-
du Gange, félon Ptoiemée, L. v u ., c. 1,