
min de l’Attique, jufqu’à la Béotie $c au mont
Cithéron. Plutarque, Poiybe & Thucydide. (ï'oye?
O -N E lï & OlMlÆ P jR OM O N TO R IU M .
ONINGIS, ville fur la côte méridionale de
l'Hiipanie , félon Pline. Il la compte parmi les
villes, tributaires.
ON IO N , ville ou village considérable d*Egypte,
dans lie nome £ & dépolis, à peu de diftance" à l’eft
du bras droit du N il, commençant à Babylone :
c’étott même un canal qui porta le nom de Trajan,
Cette ville d'Ortzox avott commencé par être un
temple bâti par les Juifs retirés en Egypte : tout
y étoit difpofé à linifar de celui de Jérufalem :
il y avoit de même un autel des dhrfiims & un
autel des pains de propositions : des prêtres &
des lévites y rempliffoient les fondions facerdo-
taies fous la conduite du grand-prêtre Onias. La
dévotion pour ce temple s’accrut à un tel point,
qu il fut regardé, par tous les Juifs diiperfés en
Egypte, comme pouvant remplacer celui de Jérufalem.
L’exercice de leur religion y eut lieu
jufqu’au régne de \ eipafien. C e temple fut alors
fermé deux cens vingt ans apres fa fondation.
ONISA , au O nisia , île à l’orient & dans la
mer de Crè te , vis-à-vis du promontoire Itanum ,
félon Pline, L . i v , c. 12.
ONIUM. Voye^ O n i o .v.
O N N E .. ville de l’Arabie heurenfe , vers le
fond du golfe Elanite, félon Ptolemée.
ONO 3 ville de la Judée, dans la tribu de Benjamin.
Elle avoir été bâtie par Samed, fils d’Hel-
pfeaacf.
Elfe croît finies dans une vallée de même nom,
appelée anfS ht vallée des ouvriers. Il en eft fait
mention au fécond livre d*Efdras.
C’efi une des premières villes que les Ifraélites
habitereiit au retour de leur captivité.
O N O B A , ou O ntjba (Mopier} , ville de PHif-
pacre^dans la Béâqoe , vers le fiid-eiieft, au
fend d'une petite baie, & peu connue. Pline la
met au confinent du luxïa & de YUnium , & la
ftirnomme Æpiarium, c’efi-à-dire, la ville expofée
aux marées r E lui donne cette épithète pour indiquer
qu’elle étoit fur le bord de la mer, 8c la
difKnguer auffi d’une autre Onoba, qui étoir dans
les terres, chez les Turduîes.
Deux médailles de cette ville portent une tête
avec un csCqat, des épis, & le nom dfOnuba.
O N G B A LA , nom d’un fieuve de la Sicile, félon
Appien. Ce fieuve eft nommé Tauromemus
par Vibras Sequefier.
ONOBRISATES , peuple de la Gaule aquira- 1
nique, félon Pline : nais cet auteur n'en fait pas
connoître fa finiation : je crois qu’il faut lire Orw-
biffâtes*
ON OBU SA TE S . Je ne favoîs pas le fentiment
de M, d’Anvifie, lorfque je regardai la leçon de
Pline, telle qu’on la l i t , comme étant défeduenfe.
C e favawt retrouve ce petit peuple, 8c même â-
peu-près fon nom, dans celui de Neboufan, & ce
favant préfume que le nom de doutât, donné i
un lieu dans le pays, peur très-bien s'être formé
«e Livitas, qui défignoit le chef-lieu des Onobu-
fatrs.
ONOCARSIS, lieu agréable de la Thrace, félon
Atnenee.
ONOCHORUS , ou O n o c h o r o s , nom de
lune des cinq principales rivières de laTheffalie,
lelon Hérodote & Pline. M. d’Anville n’a point
indique cette rivière fur fa carte : c’eft une pri-
vatton pour ceux qui veulent s’en aider en lifant
Hérodote : mais je foupçonne que c’eft l’O/io-
cmros , qu il a tracé, fans le nommer, depuis les
monts Cy/iocep/ialtr, jnfqn’a l'Apidonm, qui le reçoit
avant de le rendre dans le Pénée. M. Larcher
penfe que ce fleuve devoir être entre \'Api-
donus k l otieft, & YEpipcus, il l’eft : mais la rai-
ion fur laquelle il s’appuie n’eft peut-être pas
deciltve. Pline parle de ce fleuve, mais fans indiquer
ou il couloir. Comme Hérodote ( £. v u
c. p 6 ) dit que, des fleuves de Theflalie , ce fut
le feul qui ne donna pas aflez d’eau pour les be-
lotns de l’armée, il me femble que c’eft ce qui
a engagé M. d’Anville à l’indiquer très-foible •
mats, encore une fois, je regrette qu’il ne l’ait
pas nomme : peut-être aufli faudroit-il connoître
davantage l’état phyfique de ce pays.
ONOCHRINUM, ville de la Pannonie : ce
doit etre l’Onagnnum Cafleltum de la notice de l'empire.
O N O G L IS , lieu au voiftnage de Pitane. Il en
elt parle par Athénée.
ONOGORIS , ou O n o g u r is , ville de l’Afte
dans la Colchide , félon Agathias.
ONOGUNDURENSES , 6- O n o g t o d u r i ,
peuple parmi les Bulgares, félon l’hiftoire mêlée
cttee par Ortélius.
ONOKPTES , ou O n o p n ic it ïs , rivière de
lA f ie , vers 1 A rménie, félon Curopalate & Cé-
drene. r
ONOSARTHA , ville de l’A fie , dans la Syrie,
fel™ , 4 L î 2 ?s du concile de Chalcédoine.
ONTHYRIUM , ville de Grèce, dans la Thef-
la lie, ielon Etienne de Byfance.
O N U B A , à l’embouchure d’un petit fleuve:
fur le bord de la mer, entre l’embouchure de
1 Anas oc celle du Bonis.
ONUGN ATOS, ou M a x il l a A s in i , mâchoire
dane , promontoire du Péloponnèfe, fur la côte
méridionale, au coin de la Laconie , félon Pto-
lemee.
Onugnatos, promontoire de l’Afie mineure,
dans la Dortde , vis-à-vis l’île de Rhodes, félon
rtolemée.
OWUOTA, village de l’A fie , dans la Phryeie
lelon Suidas. J 0 *
ONUPHIS , ville de l’E gypte, & la capitale
d un nome particulier appcllé Orwphha nomos, félon
Ptolemée, Elle étoit fauée vers le milieu du Delta
O P H
fur la rive droite du canal nommé AthnbitUus
fluvius,
Elle éroïc fitijée entre Sebennytus 8c Emus. Elle
a été epifcopa|ev, félon la notice de Léon le fagç
& félon celle de Hiéroçlès. Le P. Sicart en rapporte
la poli lion à un lieu nommé Bauub.
ONU S , lieu épjfçopai d’Afie , fous la métropole
de Céfarée, dans la Paleftine, félon la notice
du patriarchat de Jérufalem.
O nus , lieu du Péloponnèfe, dans l’Elide. Ce
lieu étoit fur la route du mont Pboloé à Pyle,
OONÆ , île des Sarmates , félon Pomponius
Mêla.
, OPANE , ou O po n e , ville de l’Ethiopie , fous
l’Egypte , dans le golfe Barbarique, félon Pto-
lemée.
OPARIENSIS, fiége épifcopal, dont il eft parlé
dans la vie de S. Jean Chryfoftôme.
O PENI, peuple de l’île de Corfe , félon Ptolemée.
OPHARITÆ , peuple de la Sarmatie alla tique,
aux environs de la rivière Opharus , félon Pline.
OPHARUS , rivière de la Sarmatie aftatique,
félon Plinç ; elle fe perdoit dans le Lagous.
OPHEL. C eft le nom d une tour qui le mouvoir
près d’une des portes de Jérufalem : il en eft parlé
en quelques endroits de l’Ecriture.
OPHELTA. Iface penfe que c’eft le nom d’une
montagne de l’île d’Eubée.
OPHENSIS POPULUS, peuple de l’Afrique,
dont fait mention Tacite , L . i v , c . ; o , z l’occafion
d’une guerre entre ce peuple & celui de Lepth,
fous l’empire de Vefpafien. O r , comme le peuple
avec lequel les Garamantes furent en guerre, dans
laquelle guerre les Romains intervinrent, fenom-
moit OEenjis, le nom ci-deffus , qui fe lit dans
Tacite, eft une faute, & doit être corrigé d’après
le texte de Pline.-
OPHER .v ille dont il eft dit que Jofué, Z. x n ,
v. //, fit mourir le roi qui étoit Chananéen. d !
Calmer conjeélure que c’eft la ville à’Ophc-a, qui
fin comprife dans la tribu de Benjamin.
OPHERA , ville de la Judée , dans la tribu de
Benjamin, félon le livre de Jofué, chap. iS v. 20
OPHIENSES, peuple de la G rèce, félon Strà-
bon, Z. x , p, 46p.
OPHINSE, ville bâtie par les Müèfiens vers
1 embouchure du fleuve T y ras, & vis- à-vis de Ni-
corne, félon Hérodote.
OPHIODES, île du golfe arabique, vis-à vis la
Diodore^feSWle.’ fcl° n Stnbon ’ Àsadtarchide &
. p ?H K » S S . rivière de l’Afrique, dans la Libye
intérieure. Elle avoir ion embouchure dans l’Océan,
en te le promontoire Cbounoria ou Gamariz. & la
ville de Bagaze. ’ v
1’A ? rHl0 ( i EN^ ’ 1 Ajie mineure, félorna cP„el iInWe,rtîculière d’hommes dans
ra tim ,0" 1WlC a" <U à l^ccafron de la Ville de
O P H 47I
Mais ce qnfen difent les anciens tient principale-
leraent de la fable. Ophiogenes ûgn'ifie engendrés
par des ferpens ; 8c Von éiiok qu’ils étoient craints
de ce reptile. On pour r oit croire que cette efpèce
d'hommes étoit du nombre de ceux q u i, en faifant
pafier des couleuvres pour des ferpens, en imposèrent
au peuple.
OPHIONIA, ville de la Grèce, dans YEtolie
lelon Thucydide & Strabou.
tYi C>P? ïP PHA(?ES ’ peuples de l’Ethiopie, félon
rime & Pomponius Mêla.
OPHIORIMA, ancien nom delà ville de H'iera-
polis de Phrygie, félon Siméon le Métaphrafie, dans
la vie de S. Jofeph furnommé Vhumble.
OPHIR ( Pays d’ ), Ce nom fe trouve fou-vent
dans l’Ecriture comme étant celui d’un pays abondant
en or , en argent & en ivoire : il s’y tronvoit
des fmges, des perroquets, des pierreries, des bois
précieux & de fenteur. Salomon & le roi Hiram
y envoyoient leurs flottes, 8c elles partoient d’Â -
fiongaber.
Les fentimens ont été fort partagés fur la pofition
de ce lieu. Quant a Afiongaber, jj mp femble que
l’on convient généralement qu’il étoit fitué au fond
d’un petir golfe qui s’avance au nord-efl, & qui efl
formé par les eaux de YÆlamtes J zm is , formé lui-
même parcelles de la mer Rouge. Aufli D . Calmet
voulant tranfporter Ophir dans l’intérieur de l’Afie,
vers la Colchide , fuppofe-t-il que les flottes, au
jortir de la mer Rouge , renrroient dans le golfe
Perfique & remontoiem l’Euphrate. Ce fentiment
a eu peu d approbateurs. D ’autres auteurs ont fup-
pofé Ophir fur la côte de la prefqb’île en-decà du
Gange, d’autres dans l’île de Ceylan, d’autres fur
les côtes de la prefqu’ile de Malaca, qui porte chez
les anciens le nom de Cherfonèfe d’or.
M. d Anville qui a traire ce fujet dans une dif-
fertation inférée dans les Mémoires de l’académie
deS ?Æ eS"LerrreS ’ Tm XXXî % &fiàv. rejette
ces différens fentimens, pour s’en tenir aux deux
iuivans.
^ On trouve le nom d?Ophir comme étant celui
d’un des fils de Jeetan , reconnu pour le père des
anciens Arabes. On peut donc prefiimer qu’il y
eut en Arabie un lieu, un pays , domaine de cet
Ophir dont il prit le nom. Quelques dénomma-
tions de lieux connus par les auteurs grecs & latins
favorisent ce fentiment ; c’efl donc de cet Ophir dont
il eft <Tabord parlé dans l’Ecriture.
I Mais un Périple, connu fous le nom de Périple
de la mer Ery thrée, nous apprend qu’à l’extrémité
de l’Arabie, il y avoir un prince nommé Mophar ou
Aloephar, dont la puifiance s’étendoit le long de la
côte d’A frique, & que l’on y percevoir des droits
en fon nom. O r , il efl très-probable que le nom
Ophir aura pu être tranfporté à quelque lieu de
cette côte, par allnfion à l'Ophir d’Arabie, comme
les Etats-Unis préfentent un grand nombre de noms
des principaux lieux de l’Angleterre. Il ne faut plus
que trouver un lieu, un canton dont les produirions