
LUCULLANUM, château d’Italie, dans la Cam-
panie. Au rapport de Jornandès , ce fut là qu’Au-
guftule, fils d’Orefte, fut relégué par Odoacre.
Lucullanum ; il y avoit un lieu de ce nom
plus près de Rome que le, précédent, & on croit
qiie c’étoit la même chofe que Tufculanum, félon
la remarque de Frontin, dans fon traité des aqueducs.
LU CU L L IH O R T I, ou les jardins de Lucullus.
.Ils étoient en Italie , dans la Campanie. Plutarque ,
dans la vie de Lucullus.
Luculli V il la , maifon de campagne de Lu-
eullus. Suétone rapporte que l’empereur Tibère y
mourut; mais Dion Caffius dit que cet empereur
mourut à Mifène. Tacite les accorde, en
difant que Tibère mourut à Mifène , dans la maifon
de campagne de Lucullus.
LU CUS , ce mot fignifie un bois , & ordinairement
un bois confacré à quelque divinité. Il
me paroît répondre à I’Aa^os- des Grecs. Comme
la baffe flateriè des Romains, au temps des empereurs
, les porta à divinifer leürs princes ; on
trouve plufieurs lieux nommés Lucus Augufti,
comme fi Augufte eût été la divinité de ces bois ; ou
plutôt ce bois étant réellement confacré à la divinité
appelée Augufte.
L u cu s A sturum, (Oviedo) ville de'l’Hifpa-
nie citérieure, chez les Allures, à-peu-près au
fud de Flavionavia, & entre des montagnes , -fur
le bord du Melfus.
L u cus-Au g u s t i , lieu de la Gaule & l’une des
deux villes principales de la .cité desVocontiens, qui
étoit entre le pays des Allobroges , celui desGa-
vares & celui des Ségalauniens , félon Pline.
Elle eft nommée Lueo dans la table dePeutinçer,
Sc Lucum dans l ’itinéraire d’Antonin. Elle étoit
alliée des Romains, félon Pline. Tacite n’en fait
qu’un municipe , & la nomme Lucus Vocontiorüm.
L u cu s -AuGUSTI, (Lugo) ville de l’Hifpanie
citérieure , au fud-eft , fur le Minius, dont la fource
eft au nord, à quelque diftance de cette ville.
Elle fu t , fous les Romains, le fiège d’une jurif-
diélion, que chez eux on appeloit Conventus.
L u cu s Bormani, lieu de l’Italie, dans la Ligurie.
L u cu s Dianæ & Lucus Junonis , lieux de
l’Italie , dans la Vénétie.
L u u c s Egeriæ ; lieu de l’Italie, dans le Latium.
L u cu s Ferentinæ, lieu de l’Italie, dans le
Latium.
Lucus Feroniæ , lieu de l’Italie, dans le
Latium.
Lucus Martis , lieu de l’Italie, dans le pays
des Sabiiis. (Foye{ Cluvier pour ce lieu 8c les
deux précédens ).
L u cu s Minervæ, lieu de l’Italie, dans l’A -
pulie.
LUDIAS, rivière de la Macédoine , dans le
veifinage de Pella, félon l’épitonie de Strabotfj
On le nommoit aufli Lcedias.
4 LU D ICÆ , ville de la Thrace, dans la province
nommée Europe , félon le rapport de Pro-
cope.
LÜ D IM , peuple defcendu de Ludim, fils de
Miraîm. Nous fommes trop éloignés de cette première
difperfion des hommes, pour entreprendre
d’affigner à quels autres peuples ils ont donné
naiffance.
LUDINORUMINSULÆ. Varron nomme ainfi
des îles fituéès fur les côtes de la Lyd ie, province
de l’Afie mineure.
^ LUGDUNUM , ( Lyon ) ville de la Gaule, fur
YArar. Elle devint fi célèbre que plufieurs provinces
des Gaules prirent les noms de Lyonnoife
première , Lyonnoife fécondé. Cette ville étoit au
nombre des places conquifes parCéfar.
Peu après la mort de ce diélateur, Munatius
Plancus reçut ordre du fénat de raffembler à
Lugdunum les habitans de Vienne qui avoientété
chaffés de leur ville par les Allobroges. En peu
de temps cette colonie devint très-puiffante ; &
Strabon , qui écrivoit dans un temps peu* éloigné
de fa fondation, dit qu’elle ne le cédoit qu’à Narbonne
pour le nombre de fes habitans. Elle
étoit la réfidence du gouverneur des Gaules :
on y battoit monnoie. Elle avoit été bâtie fur le
territoire des Segufani, fournis pendant quelque
temps aux Ædui; c’eft pourquoi, fans doute,
Ptolemée attribue à ceux-ci Lugdunim. La ville«
romaine étoit fituée fur le coteau, appelé aftuel-
lementFourvièer.^
L u g d u n u m B a t a v o r u m , ( Leyde ) l’une des.
principales villes des Bataves ; Ptolemée , la table
Théodofienne & l’itinéraire d’Antonin en fontj,
également mention. Eftg étoit fur le Rhenus, &
peu éloignée de la mer. Quelques auteurs ont
cru devoir la regarder comme la capitale de la
Germanie, parce que dans l’itinéraire elle eft
1 nommée Caput Germanorum. Mais M. d’Anville
obferve très-bien que cela ne doit fignifier feulement
que c’étoit à cette ville que commençoit
la partie des Gaules qui de ce côté portoit le
nom de Germanie.
Lugdunum défendoît du côté des Frifii l’île des
Bataves, comme Noviompgus en défendoît le côté
oppofé du côté de la Gaule. Le château de Le yde,
bâti dans une île que forme le Rhin au milieu
de la ville, eft appelé le Boun, 8c paroît être de
eonftruâion romaine. C ’étoit probablement l’emplacement
du Lugdunum Batavorum. On a trouvé
dans les environs de cette ville beaucoup de reftes
d’antiquité.
LUGEUS L A C U S , marais ou lac de la Pannonie,
félon Strabon.
LU GI, peuple de l’ile d’Albion, félon Ptole-
lemée. Ce font les mêmes que les Logi.
LUGIDUNUM, ville de la grande Germanie,
félon Ptolemée.
LUGIO
LUGIO ou L e g io , lieu de la Pannonie, félon
l ’itinéraire d’Antonin.
LUGIONUM , ville de la baffe Pannonie, félon
Ptolemée.
LUGODINUM ou L o n g o d i n u m , félon les
divers exemplaires de Ptolemée, ville.de k Gaule
belgique, au pays des Bataves, félon Ptolemée.
C ’eft la même qui eft nommée Lugdunum par
Anronin.
LUGURENSIS, &ège épifcopal d’Afrique, dans
la Numidie, félon la notice épifcopale d’Afrique.
LUGUVALLUM , lieu de la grande Bretagne ,
entre Caftra-Exploratorum & Voreda, félon l’itinéraire
d’Antonin.
LU II , grande nation de la Germanie. Strabon
rapporte qu’elle fut domptée par le roi Marobo-
duus.
LUITH , colline de la terre promife, dans la
tribu de Ruben.
C’eft fous le nom de cette colline qu’Ifaïe &
Jérémie menacent les Moabites de deftrH&ion.
La colline de Luith étoit aux environs de Ba-
moth-Baal.
LU LUM , fortereffe de l’A fie , dans la petite
Arménie , fur une colline" auprès de Tarfe.
I l en eft fait mention par Zonare , Porphyrogénète
& Cédrène, cités par Ortélius.
LU M A , ville de l’Arabie déferte, félon Pto-
iemée.
L u m a , ville de l’Afie mineure, près du Méandre
, félon Nicétas, cité par Ortélius.
LUMBERI, lieu de l’Hifpanie , chez les Vaf-
tons, vers l’eft de Pompelo.
LUMBERITANI , peuple de l’Hifpanie ,
félon Pline , habitans , fans doute , de Lum-
beri.
LUMELLUM, ( Lumello) ville de la Gaule
tranfpadane, au fud. C ’étoit une petite place dont
il eft bien peu parlé.
Elle étoit aufli appelée Laumellum.
LUMONE , lieu de l’Italie , dans la Ligurie,
entre Albintimilium 8c le fommet des Alpes, félon
l’itinéraire d’Antonin.
LUNA , ( Lunegiano). Cette v ille , fituée fur la
Macra, avoit un port en Liguria, à l’oueft de l’embouchure
de cette rivière ; fa forme en croiffant
lui avoit fans doute fait donner le nom de Caria-
ram , qu’elle porta d’abord, & qui fut traduit
littéralement par les Latins : l’un & l’autre lignifiant
également la Lune. Lucain parle de fes Aruf-
pices, Pline , Servius & Martial de fon fromage,
de fon marbre 8c de fon vin. Son port étoit fort bon.
Au rapport de Strabon, cette ville fut détruite
par Néron.
On voit cependant qu’elle a fubfifté depuis : il
refte encore quelques-unes de fes ruines dans un
lieu appelé Lunigone, 8c le petit territoire fe nomme
Lunegiano.
M. de Gebelin penfolt que Luna venoit du
celte Lun, eau.
Géographie ancienne, Tome IL
L u n a ou L u n n â , lieu de la. Gaule Lyonnoife,
félon l’itinéraire d’Antonin , qui l’indique entre
Affa Paulini & Matïfco. On n’eft pas fûr du lieu _
moderne qui y répond.
L u n a S i l v a , forêt de la grande Germanie ;
félon Ptolemée. Elle étoit au-deïïbus des Quades,
8c ati-deffus du peuple Baemi, qui s’étendoit jusqu’au
Danube.
LU NNA , lieu de la Gaule. ( Voye[ Lu n a ).
LUNÆ INSULA , petite île qui devoit être
v e rs ie détroit de Gades. On croit qu’ il y avoit
un temple confacré à la Lune. Feftus Àvienus dit r
Or a mavit , v. 367. Sed f i voluntas forte quem fub-
gcrit adiré fanum : properet ad Luna. infulam adiré
carinam, &c. .
L u n æ Mçns , promontoire & montagne de
l’Hifpanie , dans la Lufitanie „ félon Ptolemée.
L u n æ P o r t u s , golfe de la mer Méditerranée;
C’eft , dit Strabon, un très-grand 8c très-beau
port, qui en enferme plufieurs autres , qui ont
tous affez de profondeur près du' rivage. C’étoit
le port de Luna.
L u n æ P r o m o n t o r i u m , promontoire de l’Italie
, auprès du port de Luna , félon Ptolemée.
Il étoit de 45 min. plus méridional que la ville
de Luna.
LUNGOBARDI, ou L a n g o b a r d i , les Lom.-
bards. Ce que l’on va lire fur ce peuple qui, de
viéloire en viéloire, parcourut la Germanie pref-
; qu’entière, 8c fonda en Italie une monarchie plus
durable que celle des Herules 8c des Goths, eft en
partie extrait de plufieurs exceliens mémoires de
M. Gaillard, inférés dans les mémoires de l’académie
des belles-lettres, tom. x x x n & fuiv. Il a féparé
fa matière en trois parties, déterminées chacune
par une époque particulière, formant un mémoire
particulier.
Dansîe premier,‘ il fiiit, autant qu’il lui eft pof-
fible, la route des Lombards 8c leurs exploits en
Germanie, jufqu’au dernier féjour d’où ils partirent
pour s’établir en Italie. Cette partie de. leur
hiftoire eft la moins connue ; dans le fécond mémoire,
M. Gaillard les confidère dans les plus
grands aecroiffemens de leur puiffance, dans la
promulgation de leurs loix ; enfin , dans leur état
le plus floriffant. Le troifième, il pofe le principe
8c les progrès de leur décadence.
I. Le nom des Lombards étoit Langobardi; il paroît
qu’il venoit de leur longue barbe ; car, dit Paul
Diacre , dans leur langue , lang fignifie longue ,
8c baert barbe. Ils fe nommoient d’abord Vinili.
Ce fut fous l’empire d’Augufte que les Lombards
parurent pour la première fois : Tibère les
rencontradans l’expédition qu’il fit en Genrianie,
fous cet empereur.Us étoient alors en-deça <àel Elbe.
; Strabon dit que ce fut après leur défaite qu’ils
s’établirent de l’autre côté. ^
Dans la guerre qui eut lieu entre Maroboduus
8c Arimmius , ils prirent parti pour ce dernier ,
I qui comhattoit pour, la liberté* En joignant ce Oo