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N IB A , fontaine de la Thrace, félon Suidas
cité par Ortélius.
NIBARUS , fleuve de la grande Arménie ,
félon Strabon , Z. n , c. 327.
N IB A S , lieu au voifmage de Theffalonique.
Ælien , 1 5 , animal, dit que les poules y font
muettes.
NIBIS, ville d’Egypte, félon Etienne le géographe
, & village, félon Suidas. Ortelii thefaur.
N IC A , ville de Thrace, félon Callifte, Z. i x ,
c. 41, cité par Ortélius, & Socrate lefcholiafte,
Z. I l , C. 2p.
N ICÆ A , ville de la Bythinie, fur le lac A f
canius, félon Strabon, Z. x i i , p. 363. Cet auteur
lui donne le titre de primaria Bithiniæ urbs. Elle
étoit de figure quarrée, & avoit feize flades de
circuit de fon tems. Elle étoit entourée d’une
plaine très-fertile. Antigonus, fils de Philippe , l’a-
voit fondée & nommée Anùgonia. Lyfimachus
dans la fuite la nomma Nicæa , du nom de fa
femme , fille d’Antipater. Elle étoit éloignée de
la mer, & diftante de vingt-cinq mille pas de
Prufa, & le lac Afcanius à une journée de la mer
étciit entre-deux.
Ce fut près de cette ville & celle de Crius-,
que l’empereur Pefcennius Niger reçut un fécond
échec, l’an 193.
Ptolemée dit que cette ville étoit anciennement
nommée Olbia.
N i c æ a , ville des Locres Epicnémidiens ,
dans le golfe MalXacus , félon Strabon, Z. i x ,
p . 426. Tite -L iv e , Z. x x x n , c.32 , dit que lecon-
ful Q . Minutius eut une entrevue avec le roi
Amynander, dans le golfe Maliacus » auprès de
Nicæa. Etienne le géographe fait aufli mention
de cette ville.
N i c æ a , nom d’une ville de l’I lly rie , félon
Etienne de Byfance.
N ic æ a (N ic e ) , ville d’Italie, fur les confins
de la Ligurie. C ’étoit une colonie Marfeilloife,
fituée fur le bord de la mer, à une lieue de
l’embouchure du Var. Elle tenoit un rang dif-
tingué parmi les villes grecques des Gaules ,
quand les Romains entreprirent la conquête de la
Provence , environ 158 ans avant J. C , Les anciens
Marfeillois, qui la fondèrent, lui donnèrent
le nom de Nihh, qui lignifie viéloire, en mémoire
des avantages qu’ils a voient remportés dans,
cet endroit fur les Liguriens. Strabon nous apprend
que long-temps avant qu’il écrivît fa géographie
, il y avoit à Nice beaucoup de vaiflêaux,
un arfenal & un grand nombre de machines de
guerre , dont les Romains s’étoient utilement
fervis pour la conquête de la Provence. Du temps
de cet auteur, les Marfeillois en étoient encore
les maîtres. Ils donnoient à cette ville , fuivant
l’ufage des métropoles, le premier miniftre de la
religion , les premiers magiftratfr, les loix nou-
yellés dont elle avoit befoin, & en recevoient
•iin tribut top$ le| ans. Une infcription rapportée I
N I C
dans Phiftoire de la Provence du P. Papon, &
& que l’on croit être du fécond fiècle de l’ère
chrétienne, prouve que Marfeille n’avoit plus
alors aucun droit fur les colonies, mais encore
quelle avoit été afliijettie par les Romains à une
nouvelle forme d’adminiftration ; car elle avoit les
quefteurs 8c les duumvirs ; il eft même vrai-
femblable qu’cn lui avoit ôté le droit de fe gouverner
par fes propres loix , & d’élire fes magif-
trats. Quoiqu’on ne fâche pas au jufte jufqu’à
quel temps la ville de Nice fut fous la dépendance
des Marfeillois , il paroît qu’ils ne la pof-
fédèrent pas long-temps après le règne de T ibère,
fous lequel elle dépendoit encore de Marfeille
, comme Strabon ,-qui vivoit alors, nous l’af-
fure. Le grand nombre d’infcriptions qu’on y a
trouvées retracent par-tout la domination romaine.
Il y en a une très-intéreffante fur les
ceremonies funéraires : Laïs ayant perdu fes deux
fils, P. Petreïus Quadratus, 8c P. Evarifte, leur
décerna une ftatue, 8c donna douze mille fef*
terces au collège des Centonarïi, à condition que
de l’intérêt de cette fomme, ils feroient tous les
ans, le cinq des ides d’avril, qui étoit le jour
de la naiffance, & en même temps de l’anmver*
faire de Petreïus, un facrifice expiatoire, donneraient
un feflin dans le temple, 8c lui éleve-
raient une flatue couronnée de fleurs.
Quelque floriffante qu’ait été cette ville du
temps des anciens Marfeillois , elle perdit beaucoup
de fa grandeur & de fon lufire fous les empereurs
romains. Elle -n’eft défignée dans les auteurs du
bas empire, que par les qualifications de port de
Nice, ou de château de Nice,
Nicæa perdit & déchut de fa fplendeur, quand
les guerres & les révolutions arrivées dans l’empire
eurent prefque détruit le commerce.
N ic æ a , ville dé l’Inde , en-deçà du Gange,
fur la rive gauche de l ’Hydafpes, vis-à*vis de
Buchephala, vers le 32e degré de latitude. Cette
ville fut fondée par Alexandre, après la vi&oîre
qu’il remporta fur Porus, fur le bord du fleuve
Hydafpes.
N ic æ a , ville des Indes, au voifmage des Para-
pamifades, & auprès du fleuve Cophène. Arrien,
Z. i v , p. 183 , dit qu’Alexandre entra dans cette
ville, & qu’il y fit un facrifice à Pallas.
N ic æ a , ville de l’île de Corfe , fondée par les
Etruriens lorfqu’ils avoient l’empire de la mer, &
qu’ils s’approprioient les îles voifines de l’Etrurie,
félon Diodore dç Sicile, Z. v ,c . 13. Etienne le
géographe fait aufli mention de cette ville.
N i c æ a , vilPe de la Thraçe, félon Etienne de
Byfance.
NICAMA , ou Nig am a , ( Nega-Patnam). Ptolemée
donne à cette ville le titre de métropole.
Elle étoit fituée près de l’embouchure méridionale
du fleuve Chaberis , fur la côte de la prefqu’île de
l’Inde en-deçà du Gange, au nord du promontoire
Çalligicum\
N 1 c
NICASIA , petite île de l’Archipel, auprès de
celle de Naxos, félon Suidas & Etienne le géographe
, cités par Ortélius ihefaur.
,N IC A T E S , montagne de l’Italie, dont Tite-
Live fait mention.
NICA TO RIUM , montagne d’Affyrie , auprès
d’Arbèle, félon Strabon, Z. x v i ,p . 737.
N IC E , ville aux confins de la Macédoine, félon
Cédrène, cité par Ortélius.
N i c e , ville de la Thrace, félon Ortélius, qui
cite Callifte.
N ic e , ville de Thrace , ou fimple ftation,
félon Ammien Marcellin , Z. x x x i ,p. 4po.
NICEPHORIUM (Racea), ville de l’A f ie ,
dàtis la Méfopotamie, félon Ptolemée, qui la
place entre Maube 8>c Maguda. Pline dit que la
fituation avantageufe du lieu engagea Alexandre
à bâtir cette ville. Selon le rapport d’Etienne de
Byfance, elle fut depuis rétablie par l’empereur
Conftantin.
Elle étoit fituée fur la rive orientale de l ’Euphrate
, près de l’endroit où le Billicha fe jettoit
dans ce fleuve, vers le 36e degré de latitude.
M. d’Anville dit que c’eft le même lieu qui fut
depuis nommé Callinicum, fous Seleucus fur-
nommé Callinicus ; & fous l’empereur Léon-le-
Sage , el’e fut appelée Leontopolis.
N ic e p h o r iu m , ville de l’Afie mineure, auprès
de la Propontide. Arrien, in Mithridaticis,
c. 114', en parle comme d’un lieu fortifié, où il y
avoit des temples.
NICEPIfORIUS AMNIS, fleuve de l’A fie ,
dans l’Arménie, félon Tacite , qui dit qu’il arrofoit
8c défendoit la ville de Tigranocerta d’un côté ; de
cette ville , ce fleuve çouloit vers le fud , 8c alloit
fe perdre dans le Tigre.
NICERTE, village très-grand & tres-peuplé,
aux environs d’Apamée, félon Ortélius thefaur.
qui cite Théodoret, in Theophilis.
NICETA. Ortélius thefaur. croit que c’eft un
lieu de la Thrace, & il cite l’hiftoire mifcellanée.
NICHOCIS , île d’Egypte , félon Achille
Tatius , Amor. Z. I V , pag. 230 , Ed. Cl. Salmafii.
Ortélius thefaur. croit que ce pourrait être la
même île que Nichios, dont parle Théophile
d’Alexandrie.
N ICI A , fleuve de l’Italie, dans la Gaule Cifal-
pine, félon Pline.
. NICIBENSIS, fiège épifcopal de l’Afrique, dans
la Numidie, félon la notice des évêchés d'Afrique*
La conférence de Carthage nomme Juflus
epifcopus Nïcibenfis.
NIC I I , ville métropole de la baffe E gyp te,
fur le N il, félon Ptolemée, Z. i v , c. 3.
NICOMEDIA, ville de l’Afie mineure dans la
Bithynie , fur le golfe Aflacènus.
Cette ville avoit d’abord porté le nom d'Olbia ,
d’après une prétendue nymphe qui en avoit jetté
les fondemens. Nicodème , roi de Bithynie ,
l’ay ant augmentée & embellie, lui donna fon nom.
N I C 431
Paufaifîas dit qu’elle avoit été nommée Afacus;
mais peut-être fe trompe-t-il. Du moins il y avoit
une ville d’AJlacus, autre que Nicomedia. Au refte,
il dit que c’étoit une des plus grandes villes de
la Bithynie. Annibal s’étoit réfugié dans cette
ville, lorfque la lâche fureur des Romains ne lui
laiffoit nulle part un afyle âflùré.
NICOMEDIUM , entrepôt dans la Bithynie,
félon Etienne le géographe, qui cite Arrien, in
Bithymacis, Ortélius thejaur. foupçonne que ce
pourrait être le Navale de Nicomédie.
N ICO N IA , ville fur le Pont-Euxin , à l’embouchure
de l’Ifter, félon Etienne le géographe.
N ic o n ia , ville que Strabon place fur la rive
feptentrionale du Tyras ( Dniefter ) , à cent-,
quarante ftades de fon embouchure.
M. de Peyflonnel d it, dans fes obfervations
hiftoriques 8c géographiques, que l’on ne voit plus
les moindres veftiges de cette ville.
Ce pourrait être la même que la précédente.
Selon le rapport de Strabon , la ville de Niconia
étoit fituée à environ cent-vingt ftades au-deflùs
de ,1’embouchiire du Tyras.
NICOPOLIS, ou Nico po l iî ville de la Grèce ;
dans l’Epire. Cette ville doit fa fondation à Augufte,
qui la fit bâtir pour être le monument de la vie -
toire qu’il remporta à Aêtium , fur Antoine.
Plifte, Z. i v , c. 1, la qualifie de ville libre. Tacite,
Annal. L. v , c. 10, lui donne le titre de colonie
romaine. Strabon, Z. v u , p. 323, dit qu’Augufte
voyant que les villes des environs devenoient dé-
fertes, en raflembla les habitans, & les attira dans
la ville à laquelle il avoit donné le nom de Nico-
polis. Comme il y avoit déjà plufieurs villes de
ce nom, pour diftinguer celle c i , on l’appela
Achaiæ Nicopolis ou A Ri a Nicopolis. Tacite, Annal,
Z. 1 1 , c. 33. Antonin , dans fon itinéraire , &
l’Anonyme de Ravenne, Z. i v , c. 8 , font mention
de cette ville.
NICO PO L IS , ou N ic o p o l is a d H æ m u m ;
ville delà Thrace, au pied du mont Hemus, vers
la fource du fleuve Jatrus. Ptolemée , Z. 1 ,c . 11,
la place dans les terres entre Prafidium & Ofiaphos.
Elle étoit différente d’une autre ville de ce nom,
aufli dans la Thrace , fur la rivière de Nefle.
N ic o p o l is , ville de la baffe Moefie, à l’embouchure
du fleuve Jatrus, dans le Danube. Pour
la diftinguer de Nicopolis fur Y Hemus, bâtie aufli
fur le Jatrus , on l’appeloit Nicopolis ad Danubium ,
ou Nicopolis ad Iflrum. Ammien Marcellin ,
Z. x x x i , c. 16, dit que Trajan la fonda après la
viéloire qu’il remporta fur les Daces.
N ic o p o l is , ou N ic o p o l is a d N essum ;
de la Thrace, fondée par Trajan , à quelques
lieues de l’embouchure , & à la gauche de la
rivière de Neffe ou Nejlus. Prolemée, L .m , c. u ,
la place dans les terres entre Pantallia & Topiris.
N ic o p o l is , ville d’Egypte , aux environs
d’Alexandrie. Jofeph de Bello Jud. L. i v , c. 14,
parle de cette v ille , & il la met à vingt ftades