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lieu de la Grèce, comme de toute la terre i &
cela leur paroifloit d’autant mieux fondé que c’étoit
l e plus célèbre des oracles de la Grèce. Python , ville de laquelle il eft parlé dans les
oracles des Sibylles qu*Ortélius foupçonne être
en Egypte.
P Y TH O N IA , nom de l’une des îles qui font
autour de celle de Corcyre , félon Pline.
PYTHONOS C OM E , nom d’un lieu de TAfie,
■ félon Pline.
Solin l’indique dans l’Afie mineure , & écrit
Pythomos.
PYTHOPOL IS, ville de VAfie mineure, dans
la Bythinie , fur le fleuve 'Soloonte , félon Plutarque.
Théfée en fut le fondateur. Pythopolis , ville de l’Afie mineure,, dans
■ Jia Carie , félon Plutarque.
Elle fut enfuke appelée N'tffa, félon Etienne
de Byfance. Pythopolis , ville de la Myfie Afiatique , félon
Etienne de Byfance.
PYTIUM ( Péjevend ) , forterefle de la Colchide.
Procope dit qu’elle étoit fituée dans la partie de
la Colchide qui étoit à la droite du Phafe.
Pythium étoit fur le bord d’une Baie que for-
moit le Pont-Euxin, à l’oueft de l’embouchure
édu Corax.
Strabon en parle comme d’une place importante,
& que la plupart des auteurs regardent comme
le dernier terme du Pont & de l’empire Romain.
Pline dit que cette place étoit três*floriflante*
& qu’elle fut ravagée par lès Hénioques.
P Y T N A , colline du mont Ida, dans l’île de
Crète. ^
P Y X A , ville de l’île de Cos, de laquelle parle
Théocrite. Ortélius Thefaur.
PYXlRATES,nom qu’a l’Euphrate, & fa fource*
félon Pline , L. v,, <*. x x i v .
PYXITES., fleuve de la Cappadoce, près la
v ille de Trapezunte. .Pline en met l’embouchure
dans le Pont-Euxin.
Arrien ^marque ce fleuve entre le Prytanis 8c
YArchabis•
PYXUS PROMONTORIUM, petit cap de
l’Italie, à l ’eft d’une petite prefqu’île de la Laconie
, qui a le promontoire Palinurum à l’oueft.
Ce promontoire fe trouvoit à l’entrée d’un petit
golfe de même nom.
P y x u s , petite rivière d’Italie , dans la Lucanie.’
Elle commençoit au nord vers Sontla, & fe jettoit
au fud dans Sun petit golfe de fon nom, à l’eft- de
la ville de Pyxus ou de Pyxuntum.
P y x u s ou B u x e n tu m ( Poli-Caflro ) , ville
d’Italie , appartenant à la Lucanie , fituée au fond
d’un petit golfe, à l’eft d’un petit fleuve du même
nom. Elle avoit été fondée par Mirathus, grince
de Zancle & de Rège, l’an 471 avant J. C. Elle
devint colonie romaine en 194 avant cette même
ère , ce qui revient à Pan de Rome 5 58^
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QU A v Q U A
Ç ÎU A C E R C I , peuple- de l’Hifpanie, dans là T'
Tarragonoiiè, feionProlemée.Ilsavoient un bourg
Si'des eaux minérales.
Q U A DI, en grec K ovaS'oi, les Quades , ancien
peuple de la Germanie. Ils ne furent feonnus
dès Romains qn’aflèz tard & fous lès premiers
empereurs il me femble que le premier auteur -
qui en parle eft Tacite. On trouve dans fes moeurs
des Germains, que fous le règne de Tibère les
Suèves qui s’étoient enfuis y & qui étoient à la |
fuite des rois Marabondus & Camaldân , chafles ,
de leurs pays, furent placés par les Romains,
dit cet auteur, inter Marcum & Cufums.c’eft-à-dire , ;
entre la March & le Waag ; ’ & il ajoute qu’on
ïèur donna pour roi Yannius, de le race des ;
Quades.
Domitien marcha contre les Quades & les
Marcomans, pour les punir de ne lui avoir pas
fourni de fecours contre les Daces. Ces deux
nations luipropofèrent la paix; mais il la refufa
avec hauteur, fut battu,. & accepta-des conditions
honteufeSi
On .voit par les- médaillés de Tite-Antonin , /
qüè cet empereur donna un roi aux Quades. Cette
nation entra dans la grande ligue que les barbares
firent contre l’empire Romain fous Marc-,
Aurèle, l’an de J. C .- 166/ Il y a apparence que
les Quades avoient paffé le Danûbe , & fait des
progrès dans la Pannonie, puifque l’empereur les
en oh afla quatre ans après, & les força, eux &
les Marcomans, de repaffer le fleuve avec-perte.
L’an 174 , il étoit encore occupé à cetre guerre,
lorfque , difent les hiftoriens chrétiens, une pluie
miraculeufe obtenue par une légion * fauva fon
armée. Les Quades s’étendoient alors jufqu’auGran,
comme le-remarque M. de Tillemont, fur le témoignage
d’Eufèbe , de Dion & d’Antonin. Marc-
Aurèle ne fe contenta pas de les avoir chaffés
au-delà des bords du Danube , il mit encore vingt
mille hommes chez les Marcomans 8c chez eux ;
&• ces-troupes-, toujours en mouvement, empê-
choient ces peuples de labourer, de mener leurs
troupeaux- aux champs ; ils faifoient des prifon-
niers , .& interrompoient le commerce.Les Quades
s’en trouvèrent fl incommodés* qu’ils réfolurent
de quitter leur pays , & de fe retirer dans les terres
des Semnons. Marc-Aurèle, qui ne vouloit que
les harceler, leur coupa le chemin. Il fe foucioit
peu de leur pays, & fon deffein n’étoit pas qû’ils
le quittaient. Ils lui envoyèrent des député?: ils
liii ramenèrent tous les transfuges avec treize mule
g jr ifb n n ic r s 6c promirent de rendre tous’ lçs •
autres qu’ils pourroient recouvrer. Ils obtinrent"
la paix , mais non pas le pouvoir de Trafiquer fur'
les terres de l’empire, ni d’habiter plus près dir-
Danube.que de deux lieues.-
Les Quades, au lieu d’exécuter leurs promeft*
fe s , aidèrent les Iapyges & les Marcomans , qui*
étoient encore armés. Ils chaflerent leur roi Fur-'
tius,-& mirent en fa place on certain Atliogèfe.-
Marc-Aurèle qui prétendoit que c’étoit à lui, adonner
des rois aux Quades ,fut irrité de leur choix.’
Il-proferivit ce nouveau ro i, & rompit la paix--
avec eux, quoiqu’ils lui offriflent de lui-rendre
encore cinquante mille prifonniers. -
Atliogèfe' fût pris. Marc-Aurèîe le relégua à*
Alexandrie-d’Egypte ;.ce malheur n’abattit pas le»
Quades: ils continuèrent de faire la guerre au»
Romains jufqu’à la mort .de cet empereur. Ils-
conclurent-la paix avec Commode-, & l’on remarque
que ce traité contenoit aufiiles condition»
de ne pas approcher les bords dii Danube. Il pafla-
alors chez les Romains treize mille foldats ;
eft probable qu’ils faifoient partie des prifonniers'
Romains.
L ’hiftoire des Quades eft fortobfcure jufqu’aii
temps de Caracalla, qui fe ventoit d’avoir tué
Gaiobomar, roi des Quades. Sous l’empire de
Valérien, le tribun Probus pafla le Danube, &
marcha’ contre les Sarmàtés’&-les Quades, &
tira des mains dé céùx;ci Valérius Flâceus, jeune
romain d’une grande naiflance & parent dé
Valérien. Sous Gallien, les Quades & les Sarma-'
tes paffèrent la Pannonie. Enfin une médaillé
de Numérien parle d’un triomphe für lés Quades»-
te s villes qu’on leur attribue, font :
Ehvrodùnm, (B ria ) Mediojlaniuum (Znaïm}i
Eborum ( Obrumz ) . Cdemanna\ Kaimiuz ) . -
Il s’enfuît que- les Quadës occupOienr, ou diY
moins, pendant un certain temps, le marquifàc
de Môravie*, une partie de la Siléfie,Ta haute-
Hongrie jufqu’au Gran , & de-!à * en füivant lé
Danube , la partie de T Autriche qui eft1 entre cé
flèuve 8c la Moravie.
Q U A DR A T A, viHe de la haute Pannonie, naafs>
fur le bord de la- Save, félon l’itinéraire d’Ai>r
tonin.
Q UADR A TÆ > feu- dé lTtalie, entre ftgeoe&î