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Elle étoxt à quatre lieues au nord-eft du fleuve
Bagrada , dans la province confulaire.
MUSTILIA, ville de la Cilicie, dans la Cappa-
doce. Ptolemée, L. v , c. 6 , la place dans la préfecture
même de Cilicie, au-demis de Sîna.
MUSTITANUS, fiège épifcopal d’Afrique, dans
la Numidie, félon la notice êpilcopale, ou Anto-
nianus eft qualifié epifcopus Muftitanus. La conférence
de Carthage nomme aufli ce fiège.
MUSULANI, peuples d’Afrique, dans la Numidie
, félon Tacite, Annal. L. i l , p. y y , où il
dit que c’eft une nation courageuie & voifine
des déferts de l’Afrique. Pline, L. v , c. 4 , les
nomme Mifulani; & Ptolemée, L. i v , c .y , écrit
Mfulami, & les place à l ’occident de la grande
Syrte, au pied du mont Audus, & au-défi us des
Natabutee.
MUSULON , ville d’où l’on tiroit le cinna-
mome, félon Ortélius, thefaur. qui cite Siméon
Sethi.
MUSUVIS, nom d’un fleuve & d’un village
de la Gaule Lyonnoife , félon Ive s, cpift. 224.
MUTAGENENSIS , ou Mu tu g en n en s is ,
fiège épifcopal d’Afrique, dans la Numidie. La
conférence de Carthage, n°. 135 , fait mention
d’Antonius epifcopus plebis Mutugennenfis.
M U T A LÂ SC Â , village de la Cappadoce, dépendant
de la métropole de Céfarée. C ’étoit la
patrie de faint Sabas , félon Métaphrafie, dans la
vie de ce faint.
M U TA TIO CYPRESSETA (p o r t de la
Traille). Lieu de la Gaule Narbonnoife, à cinq
milles aunord-eft d"‘Averitone.
Des antiquités romaines que l’on a trouvées
au port de la Tra ille, près du pont de Sorgues,
font juger au P. Papon que c’étoit l’endroit où
étoit fîtué Mutatio Cyprejfeta.
MUTECITANÜS , fiège épifcopal d’Afrique ,
dans la Mauritanie céfarienne , félon la notice
d’A fr iq u eq u i fournit Quintafus Mutecitanus.
M U T E L A , montagne d’Italie dans la Sabine,
félon Ortélius, thefaur. qui cite Frontius &
Aggenus.
MUTHI , ville d’Egyp te, dans la Thébaïde.
L’itinéraire d’Antonin la met fur la route de Pélu-
fium à Memphis par l’Arabie , entre Anteu &
ïfiu, à huit milles de la. première, & à vingt-quatre
milles de la fécondé. La notice des dignités de
l ’empire, fecl. 20, écrit Mutheos.
M U T IA , ou Mu c ia p r a t a , prairie d’Italie
au-delà du Tibre. Elle tiroit fon nom., à ce que
nous apprend Feftus, de verbor. Jîgnif. L. 1 1 , de
ce Mucius à qui le peuple romain la donna pour
récompenfe. T ite-Liv e, Z. 1 1 , c. 13, parle aufli
.de cette prairie, aufli bien que Feftus: il écrit
Mucia, au lieu que Cornélius Nepos écrit Mucia.
M U T ILA , ville de l’Iftrie > félon Tite-Live ,
L . i f , e. if .
MUTILÜM , ville d’Italie , dans là Flaminie ,
entre les fleuves Gabellus 8c Scultanna.* Tite-Live.,
M U Z L. x x x i jj , c.‘$ 7 , fait entendre que c’étoit une for-
terefl’e.
MUTINA (M o d èn e ), ville de la Gaule
Cifpadane, vers l’eft & allez près de la Scultena.
Elle reçut ime colonie romaine vers l’an 572»
Elle eut le titre de municipale. Cet état floriflant
lui devint funefte. Dans les guerres du triumvirat
elle eut beaucoup à fouflrir de la part des armées
qui couvraient fon territoire. Brutus y fut afliégé
par Antoine ; & Lucain en parle comme d’une
ville bien maltraitée. Elle éprouva des malheurs
à-peu-près femblables lors de l ’élévation d’Othon-
à l’empire. Lorfque Conftantin , l’an de J. C. 3 1 1
eut défait Ruricius fous les murs de Véronne ,
Mutina fut une des premières à lui ouvrir fes portes»
Les Goths la traitèrent fort mal, ainft que les
Lombards.
MU T ITUM , prefque au fud de Faventia.
MUTUCUMENSES, peuples de l ’Italie, félon
Pline, L. 3 , c. y.
MUTUSCA, ou M u t u s c æ , village d’Italie,
dans la Sabine. Virgile , Æneid. , L . v n , v.yit^
dit qu’il y croiffoit beaucoup d’oliviers.
Ercti mamis omnis, oüviferceque Mutufaz:
MUTUSTRATINI. Pline donne ce nom aux
habita ns de Mytiftratum, ville de Sicile*
MUTYCENSES, peuple de la'Sicile, qui ha-
bitoit la ville de Motyca ou Mutyce, près du promontoire
Pachinus, & fur une rivière que Ptolemée
nomme Motychanus, félon Pline, L. u r %
chap. 8.
M u t y c en s e s , M u t yen se s , ou M o t y e n s e s *
MUZA, port de l’Arabie heureufe, dans le pays
des Elifari. Ptolemée , L. v i , c. 7 , le place entre
Sacacia & le port de Sofippus. Arrien, dans fon*
périple de la mer Rouge, s’accorde avec Ptolemée $
car il met Muça à douze mille ftades ^au midi de
Bérénice. Pline, L. v i , c. $3 , parle aufli du port
de Mu ça, & dit que fon commerce ne eonfiftoit
que dans le débit de l ’encens, 8c des autres aromates
de l’Arabie, 8c n’alloit point aux Indes.
M U ZAN A , ville de l’A fie , qui étoit fituée
au nord dè la. Mêlitène ,. fur le bord du fleuve
Mêlas, & près des montagnes, vers le 38e degré*
1 5 minutes de latitude.
MUZIRIS (Girieh ou Zirieh),port de l’Inde,
fur la côte delà contrée. Limyrïca. C ’étoit un lien
de grand abord pour les navires Indiens venant de
YAriaca, & pour les navires Grecs, félon le périple
de la mer Erythrée', qui le place à 500 ftades
d e Tÿndis.
Pline avertit les navigateurs de fon temps, d’éviter
de fe rendre dans ce port,. à caufe du voifi-
nage des pirates.. Cet auteur , en-parlant de la navigation
qui fe faifoit du golfe arabique à Muftris
nomme ce port primurn emporium Indice.
L’auteur du périple dit que ce port appartenoifc
à un prince nommé Ceprobotus.
MUZUCENSIS, fiège épifcopal d’Afrique ,,dans>
M Y C
la Byzacèiîe, félon la notice des évêchés d’Afrique
, où Innocentais eft qualifié epifcopus Muçu-
■ cenfis; La conférence de Carthage, n°. 132, nomme
Reftitutus epifcopus plebis Muçucenfis.
MUZUENS1S , fiège épifcopal d’Afrique , dans
la province proconfulaire. Dans la conférence de
Carthage, Rufinianus eft appelé epifcopus plebis
Muçuenfis.
MUZULENSIS , fiège épifcopal d’Afrique ,
élans la province proconfulaire. Januarius , fon évêque
, aflifta au concile tenu fous faint Cyprien.
M Y A , bourg de la tribu deGad , au-delà du
Jourdain, félon Jofeph, antiq. L. 20, c. 1.
My a , ville de la Doride. Pline, Z. ƒ , c. 31, la
met dans le golfe Céramique. (La Martinière.)
MYAN DA , ville de la Cilicie, félon Pline,
Z. v , c. 2 7 , qui la place dans les terres. Quelques
exemplaires lifent Myarida.
M YAR A , nom qu’Etienne le géographe donne
à l’Egypte. ( La Martinière ).
MYCALE MONS : cette montagne étoit fur
le bord de la mer, en Ionie, à peu de diftance au
nord de l’embouchure du Méandre.
Comme Etienne de Byzance dit que cette montagne
étoit en Carie , il eft clair qu’il étendoit les
toraes de cette province au nord du Méandre.
Elle formoit un promontoire vis-à-vis l’île de
Sam os: c’étoit la plus haute montagne de la côte:
vce canton étoit un beau pays de chaflè ; il étoit
couvert de bois & plein de bêtes fauves. Selon
Etienne de Byzance, il y avoit aufli une ville
de ce nom. On voyoit près de Mycaîe un temple
des Potmès , c*eft-à-dire, des vénérables , des
redoutables, des terribles. On entendoit par ce
nom les furies.
MYCALESSUS, ou Mycalesse , ville de la
Béotie, dans la partie orientale, entre Schemis à
i ’oueft, & Aulis à l’eft. De ce que MvKctà
(Mycao) fignifie en grec Mugir, les Grecs pré-
tendoient que l’on avoit appelé la ville dont nous
parlons Mycaleffe, prétendant qu’en cet endroit la
vache qui conduifoit Cadmus au Heu où les dieux
vouloient qu’il bâtît fa ville, s’ètoit arrêtée & avoit
commencé à mugir. Cette ville dont on voyoit
encore les ruines au temps de Paufanias, avoit
été détruite , félon le même auteur, par Durre-
phis, à la tête des Thraces qu*Athènes avoit fou-
doyés pour aller en Sicile, & qui, étant arrivés trop
tard, ne purent partir avecDémofthène, l’an 413
ou 412, félon l’abbé Langlet, avant J.C.Cet officier
s’ étant emparé de Mycaleffe, en fit pafler les
habitans au fil de l’épée, 8c la'ville fut ainft entièrement
détruite.
Au temps de Paufanias, il reftoit encore du côté
de la mer un temple de Cérès Mycaleffia. Les
gens du pays prétendirent que toutes les nuits
Hercule le Daftyîe ouvrait & fermoit la porte
de ce temple. Un autre fait qu’ilsavançoientaufli,
& fur lequel on eût pu aifèment les défabufer ,
file s prêtres n’euffent été eux-mêmes les auteurs
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de côtte fable, c’eft qu’ils croyoient que les fruits
que l’on dépofoit en automne aux pieds de la
déefle, y pafloient toute l’année fans fe gâter ni
même le flétrir. Pauf. in Beot. c. 19, & in A S .
c. 23. M. l’abbé Gedoyiï écrit Mycalitus.
My c a l e s su s , montagne de Bceotîe, félon
Pline, Z. iv , c. 7. La ville de Mycaleffus, qui
étoit fur cette montagne, lui donnoît fon nom.
M Y C E , fiège épifcopal que la notice de Hié-
roclès met dans la province d’Afie , fous la métropole
d’Ephèfe.
MYCENÆ, ville de la Grèce, dans l’Argolide.
Il faut convenir qu’il eft poflible d’établir deux
opinions fur la fttuation de Mycènes : l’une , c’eft
celle qui réfulteroit de la defcription de Strabon ,
placerait cette ville vers le fud-oueft d’Argos ;
mais cet auteur, je crois, n’avoit pas été fur les
lieux : ce qui d’ailleurs peut s’entendre, ce me
femble , de l’étendue des terres qui avoient com-
pofé l’ancien royaume d’Argos. L’autre fentiment
eft celui de Paufanias, qui écrivoit fur les lieux,
ou du moins y avoit recueilli les matériaux de
fon ouvrage. Voici comment il indique d’une manière
précife la pofition de cette ville. i°. Perfée
venoit de Lariffe en Theflalie à Argos , lorfque le
pommeau de fon épée étant tombé à terre, il prit
ce ligne pour un avertiflement que lui donnoient
les dieux , de bâtir une ville en ce lieu : ce qu’il
fit peu après. Or pn plaçant, comme a fait M.
d’Anville , Mycène dans le nord - eft d’A rgos,
elle fe trouve précifément fur la route que dévoit
tenir Perfée ; & Paufanias dit expreflement
( Corint. x v ) , Avetâoviri J'e ec tovrpne t ov kcÙ
cLvfciç thV sr Apyoc iov<n eçi Mux.wtwJ' ep Ssi'irta.
ev etptçeptC ; ceux qui vont à Tretum t puis vont à
Argos, ont fur leur gauche les ruines de Mycènes :
c’eft donc la même pofttion que donne la route
parcourue par Perfée.
20. Paufanias dit enfuite , Mincwav «Te ev aptr-
repu irevre U'rri'yei km J eKaçetS'iec ro Hpétiov ,
à quinze ftades de Mycènes , fur la gauche de cette
ville, eft le Hareum ou temple de Junon. Comme
il commence la defcription en allant du nord au fud,
& qu’il parle de la façade de Mycènes qui étoit
vis-à-vis de lu i, laquelle étoit du côté d’Argos ,
par confèquent le temple de Juiion en étoit un peu
plus près de ce côté.
30. Il eft établi pofitivement par ce paflage, qu’il
n’y avoit que quinze ftades de rHæreum à Mycènes
; mais on voit au commencement de l’Ele&re de
Sophocle, que le pédagogue entrant en fcène avec
Orefte, & lui montrant les lieux qu’a dû connoître
fon enfance , il lui dit : ( la fcène eft à Argos ) :
. . . . . . . ccpia’Tepêiç S'e oS'e
H pue 0 Khetvoc vecof toi S'enKce.vôp.ev
$cc<rx.siv Mvkhvm rù ç ‘7roKv%pvoytç opav.
..................................Sur la gauche eft le fuperbe tempie
de Junon : nous pouvons voir aujji l ’opulente ville
de Mycènes. On voit bien par ce paflage, i°. que
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